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3.25/5
Center Stage
les avis de Cinemasie
7 critiques: 3.57/5
vos avis
17 critiques: 3.15/5
Maggie Cheung, trop seule dans un film de décorateur
Maggie Cheung est effectivement magnifique, mais la mise en scène n’est pas à la hauteur : le film n’a pas de point de vue, pas de souffle, peu de rythme. Il est peut être tronqué dans son propos mais déjà trop longuet. Stanley Kwan illustre plus qu’il ne raconte, contemple son actrice au lieu de la magnifier. Le film reste évidemment à voir, comme mètre-étalon de la performance d’actrice, qui d’ailleurs fascine toutes les autres stars de Hong Kong.
Au-delà de la biographie sage, une critique efficace de la censure chinoise.
Stanley Kwan a décidé de se pencher sur le destin
tragique d'une actrice populaire chinoise des années 30 nommée Ruan Ling Yu.
Entre interviews (notamment de Maggie Cheung qui interprète d'ailleurs
elle-même cette actrice dans le film), images d'archives et fiction, Center
Stage ressemble plus à un documentaire qu'à une biographie romancée. Et
pour cause: le but de ce film est de relater une page d'histoire de Chine pas
très jolie jolie, entre pression médiatique et censure gouvernementale... Comme
par hasard, il sera récompensé à Berlin en 1992 mais ne sortira en France
que fin 1999 suite aux affres de la censure chinoise actuelle, preuve que rien
n'a vraiment changé en 65 ans de temps.
Car ce qui rend tragique cette histoire, c'est que Ruan, au sommet de son art
en 1935 dans un film polémique qui dénonçait l'ensemble de la presse comme
étant à l'origine du suicide d'une grande actrice, va elle-même succomber à
ce poids médiatique ("je ne supportais pas les commérages malveillants") en
avalant du poison dans la nuit du 7 au 8 mars 1935, et mettant ainsi fin à ses
jours. Maggie Cheung donne une dimension intéressante à cette actrice
bien réelle, la présentant comme malheureuse en amour, le vague à l'âme
constant, les yeux vides et le visage imperturbable, même après une gifle...
Cependant, Kwan ne réussit pas à se défaire à mon sens de la biographie lisse
et sage qu'il pouvait être tenté de réaliser. On ne peut pas dire que la passion
anime le spectateur devant cette suite chronologiques de tournages dans
lesquels se succèdent des artistes différents mais finalement tous pareils,
tentant de rendre à l'écran une époque alors qu'ils semblent déconnectés de
la réalité (les Japonais envahissent la Mandchourie), enfermés dans leurs studios.
La durée du film (2H) est également pour beaucoup dans ce sentiment mitigé
qui me domine; d'ailleurs, ne vous étonnez pas si vous vous entendez hurler
vers la fin "bah alors, tu vas crever, oui ou merde!??!"...
Une mgnifique biopic
Quand on a vu
Everlasting Regret, et quand on s'est endormi devant, il n'est pas évident de vouloir se plonger à nouveau dans une biopic réalisée par
Stanley KWAN. Surtout que
Center Stage reprend quasiment le même cadre : une actrice célèbre de Shanghai au début du siècle. A la différence que l'actrice de Everlasting Regret voit les décennies passer sur sa carrière alors que celle de Center Stage se suicide à 25 ans après un scandale. Donc il est à croire que l'approche sera certainement différente. Et en effet, ce n'est pas du tout le même genre de film. Autant Everlasting Regret est une fiction plutôt linéaire, autant Center Stage entrecoupe les scènes de jeu par des scènes documentaires, interviews et images d'archive pour dépeindre le destin tragique de la première grande star féminine chinoise du cinéma muet. Ensuite, il faut reconnaître que
Maggie CHEUNG, c'est un tout autre niveau que
Sammi CHENG. Elle est gigantesque ; l'idée de la confronter aux images d'archives montre à quel point elle est à fond dans un mimétisme presque parfait de l'actrice, ce qui renforce son crédit dans toutes les autres scènes et on a vraiment l'impression de voir le personnage et non l'actrice dans ces images. Ajouter à cela de bons cadres, des couleurs et une photo magnifiques, et on passe vraiment un grand moment.
05 février 2008
par
Elise
magnifique
Maggie cheung impeccable comme toujours .
Film concept
Le fait de mélanger les témoignages des vrais protagonistes, le point de vue de l'équipe du film et la fiction qui elle-même a du mal à faire part entre le filmé et le non-filmé dans son propre contexte fictif rend le film très dense et interessant.
Une reconstitution sensuelle et magnifique avec des acteurs grandioses.
Film passionnant
La fin est peut-etre un peu longue mais le film dans son ensemble est tres interessant. C'est une invitation a decouvrir le cinema chinois de la fin du muet, les Sun Yu, Mei Fu etc.
Les quelques extraits de ces films (beaucoup ont disparu) sont d'ailleurs magnifiques.
Où est le film ?
Beaucoup de récompenses pour un film qui n'existe pas. "Center Stage" est un essai ratté pour moi, un mélange des styles doc et film dans un fond de sauce "à la mémoire de"...
Bref, je suis passé complèrement à côté, je me suis ennuyé tout le long. Reste une actrice plantée là, malgré son talent, et une ambiance de l'époque qui est assez bien restituée, mais ça ne sauve hélas pas le film.
film magnifique!
ce film est formidable par sa grace et son histoire.
Maggie cheung revelle une fois de plus son talent...
a voir et a ne pas manquer
Maggie Chung sur coussin d'air.
Une question me taraude : Il voulait faire quoi avec ce film, Stanley Kwan ?
Une biographie à la touche originale ou une série de photos de mode animées avec une Maggie Chung iconisée jusqu'à l'absurde ?
Une Maggie Chung tellement artificielle, qui en rajoute à ce point ( mais bon là, c'est la direction d'acteur qu'il faut incriminer) dans la grâce évanescente qu'on la croirait sur coussin d'air. Avec des mouvements si controlés qu'ils en deviennent grotesques. Où toute la densité, toute l'humanité ( dont pourtant les deux actrices ( à la fois Ruan Lingyu et Maggie Chung ) exudent ) sont bannies au profit d'une sorte de fragilité esthétisante profondément irritante.
Pourtant, ça partait bien, ce mélange de documentaire et d'images de fiction, ça promettait une mise en abîme intéressante : une actrice célèbre qui joue une autre actrice célèbre...La répétition filmé de certaines scènes du film qui ont été également des films...Et puis, parrallélisme aussi : images documentaires sur Maggie Chung et sur Ruan Lingyu, sur le métier d'actrice...).
Mais ce genre d'excercice de style est périlleux, et pour moi, Stanley Kwan se prend une gamelle de toute beauté. Car bon, y'en a de la beauté, dans ce film, mais sans un minimun de sens pour la soutenir, un minimum de passion, un minimum d'idées, elle parait bien vaine.
La rançon du succès
Belle initiative que cette biographie sur la fabuleuse actrice Ruan Li Yung.
Ayant effectué un véritable travail de fond sur le sujet en interrogeant de nombreux contemporains de Ruan de l'époque, en écumant presse et documents d'archives, Kwan restaure un important moment de l'histoire du Cinéma hongkongais.
Son approche de mêler séances de travail, documentaire, reconstitution et images historiques est osé jusque dans la séquence finale, où le réalisateur désamorce totalement une terrible fin, en montrant l'envers du décor; comme s'il prétendait que tout ceci n'était finalement que fiction et qu'il ne fallait pas mémoriser la mort interprétée par Maggie Cheung, mais bel et bien l'image du vivant de Ruan.
L'interprétation est magistrale, la reconstitution très réussie.
Sans fausse modestie, Kwan peut se vanter d'avoir à son tour marqué durablement l'Histoire de Cinéma de son pays !
Touchant
Du fait de mon inexpérience dans le genre auquel appartient ce film et sa durée (la version intégrale de près de deux heures vingt), je me suis montré, forcement, patient. "Center Stage" m'a plus captivé lors des séquences reproduisant l'époque des années du cinéma muet car je visionne parfois des métrages (américains, Français, Japonais) de cette époque. Les passages montrant la véritable Ruan Ling-Yu ne m'ont pas non plus été indifférents. En revanche, voire plusieurs fois les échanges entre Stanley Kwan et "ses" actrices/acteurs se déroulant dans les années 90 pour ensuite retourner en 1930, sans m'ennuyer, ont empêché le charme d'agir bien que connaissant la manière dont le film serait narrativement structuré. Malgré cela, le sort de Ruan Ling-Yu et les rouages qui l'ont poussé à se suicider à vingt-cinq ans sont claires et exposés avec tact et sensibilité par tous les artisans de l'œuvre. Mentions spéciales à Maggie Cheung, Carina Lau et Tony Leung Ka-Fai.
04 février 2020
par
A-b-a