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Secret Sunshine

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.83/5

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25 critiques: 3.38/5

visiteurnote
tu0r 4.5
Tred 4.5
Bp 4.5
Feid 4.25
Bastian Meiresonne 4
zybine 4
maru 4
shaya 4
antigone 4
Bamboo 3.75
Samehada 3.75
Pikul 3.5
Inoran 3.5
Thyresias 3.5
geez 3.5
dll_povtyp 3.5
Clyde 3.5
jeremiebarilone 3.25
Illitch Dillinger 3.25
cityhunter 3
Epikt 3
Black_pantha 3
koalaurent 2.75
Jérôme.D 0
OncleTom 0


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Dog @!#$ god

A condition d'accepter une nouvelle fois de laisser manipuler ses sentiments par l'extraordinaire sens aiguisé de Lee Chang-dong, "Secret Sunshine" est fait pour vous! Car après "Oasis", le réalisateur pousse très loin un autre portrait clinique d'une femme profondément blessée…dans son âme. Suite à ses précédents films, la barre était mise très haute quant au nouveau film de Lee. Sa pause artistique forcée pour avoir dû endosser les responsabilités du Ministère de la Culture Coréenne (tâche dont il s'est acquitté dans sa propre "douleur"), lui aura au moins soufflé l'idée d'une nouvelle histoire: celle de l'ébranlement de sa propre foi. Soit une femme, qui a su cacher la profonde blessure de la mort prématurée de son mari bien-aimé et qui décide de se tester en allant s'installer dans la ville natale de son défunt. Cette décision aura pourtant des conséquences bien plus néfastes que pensé tout d'abord. Entre remuage de couteau dans une plaie toujours largement ouverte en se remémorant quotidiennement le souvenir de son mari et affront des "on-dit" des habitants de la petite ville, une épreuve encore plus forte l'attendra. A partir de là, Lee joue habilement de nos sentiments, en embarquant son audience dans une odyssée religieuse, qui en irritera plus d'un. Cette "profession de foi" poussée à l'extrême ne servira pourtant que pour une dernière partie beaucoup plus éprouvante, durant laquelle il va d'autant plus véhément attaqueur bien d'autres idées préconçues. Et en découdre avec une foi, pourtant profondément ancrée dans son pays d'origine. Cette descente infernale paraîtra encore plus choquante pour quiconque est un minimum familiarisé de la société coréenne, en s'attaquant à maints sujets largement tabous. On accrochera – ou non – dans cette totale abnégation de soi; en tout cas, ce nouveau chef-d'œuvre ne devrait laisser personne totalement indemne…

03 juin 2007
par Bastian Meiresonne


Un mélange des genres pas toujours très bien dosé mais de l'ampleur et du souffle

Secret Sunshine démontre, si besoin était, qu'il ne faut pas doubler son budget, ajouter des costumes d'époque et multiplier en tous sens les péripéties ou les mouvements de caméra pour être AMBITIEUX. Ce petit film intimiste (quelques personnages, un lieu unique, une petite année de la vie de l'héroïne) est l'un des plus audacieux que j'ai vus depuis longtemps. Il est composé de trois parties inégales : un très long prologue mettant en scène l'arrivée de l'héroïne dans la petite ville, un corps du film mettant en scène la disparition de l'enfant et ses suites (le retour au religieux puis la révolte contre Dieu) et un épilogue post-psychiatrique étonnant. Chacun de ces épisodes mélange satire et drame, tendresse et peinture de la méchanceté ordinaire, sans qu'on sache jamais sur quel pied danser - et l'actrice (cf ses interviews sur l'absence de direction du metteur en scène) non plus, ce qui la rend tout bonnement géniale dans chacune de ses apparitions. Le film aurait pu être plus réaliste (et par son ton et son style, il aurait un peu rappelé Nobody knows de Kore-Eda) mais il bifurque sans cesse et nous échappe. Certaines parties sont plus ou moins réussies (personnellement, je trouve le passage sur les protestants assez lourdaud) mais l'ensemble est marquant.

29 octobre 2007
par zybine


demi-teinte

Prix d'interprétation féminine pour Jeon Do-yeon à Cannes en 2007. C'est dire si on attendait beaucoup de cette actrice hors pair. Et pourtant, tout au long du film, je n'ai pu me départir de l'impression qu'elle jouait son rôle. Très bien, certes, mais sans cet investissement total qui est sa marque habituelle (dans un registre également dramatique, voir a contrario Happy End). À l'inverse, Song Kang-ho est parfait dans un second rôle dans lequel il est époustouflant de naturel, et qu'on pourrait presque qualifier de faire valoir (de ce point de vue aussi c'est réussi). Quand au film lui-même, c'est une tarte à la crème de dire que I Chang-dong peint la société coréenne sans concession, ici par exemple dans sa dimension religieuse la plus exacerbée. Je pense que c'est manquer l'essentiel : ses films, certes bien ancrés dans la réalité coréenne, abordent des thématiques universelles, transposables dans toute autre culture. Dans cette perspective, ce film est une incontestable réussite, quoiqu'à mon sens un peu trop didactique. Une question posée dans le film illustre bien ce point : "si dieu pardonne aux salauds, et que je crois en dieu, alors que vaut mon pardon à moi ?". I Chang-dong a déclaré lors de l'avant-première du film à Paris que son film ne traitait pas de la religion, mais des hommes. Déclaration sans doute lénifiante, à mettre en perspective avec le caractère explosif de la question religieuse en Corée (cf. la crise des otages en Afghanistan) : en effet, les questions comme celle citée plus haut viennent nous rappeler que la religion est affaire d'hommes. Au final, un film à voir, certainement, mais qui manque du souffle tragique qui animait par exemple Oasis.

12 septembre 2007
par Thyresias


film bien sous tous rapports cherche réalisateur

J’ai déjà pu en faire l’expérience avec Peppermint Candy (le seul film que j’ai vu de lui), Lee Chang-Dong est un cinéaste qui s’efface volontiers devant son sujet. Et c’est encore davantage le cas dans Secret Sunshine, qui emprunte le chemin de la plus grande simplicité. Et j’oserais dire que c’est là le talon d’Achille du film. Pas d’un point de vue de l’écriture ou de la structure à proprement parler (si la sophistication seyait bien à Peppermint Candy, une narration linéaire convient parfaitement à Secret Sunshine), mais surtout au niveau de la mise en scène qui fait vraiment le strict minimum. Pas que ce soit moche, Lee Chang-Dong n’est pas un manchot pour autant et le film bénéficie d’une belle lumière. Mais manque l’engagement d’un réalisateur, la personnalité de sa mise en scène, du volume, de l’inventivité, en fin de compte un point de vue et une vraie subjectivité. Je ne vais pas dire que le film entier est de la sorte (par exemple, j’ai trouvé l’entrée dans le parking, quand elle va donner l’argent, très réussie), mais dans l’ensemble c’est le calme plat : cadre banal, attention minimum accordée au montage,… Reste que l’histoire est bien contée - même si on chipotera sur une exposition qui tire en longueur, non sans raisons en fait, mais qui s’appesantit un peu trop - et intéressante (les 2h20 ne se voient pas filer). Le film alterne avec naturel le grave et le léger, en prenant soin de n’appuyer ni l’un ni l’autre : on évite les classiques balourdises du "mélange des genres" qui veut toujours en faire trop, trop pleurer et trop rire, en virant le plus souvent à la bouffonnerie. Saluons cette retenue. Pour le reste, concernant les comédiens (puisque le films s’appuie finalement beaucoup sur leur performance), Jeon Do-Yeon est assez convaincante dans son rôle de femme brisée qui veut à tout prix se convaincre de son bonheur, quitte à (se) mentir et à adopter la première solution qui se présente (déménager, croire en Dieu, coucher avec le premier venu,…). Même si en toute honnêteté après son prix et le buzz qu’il y a eu autour je m’attendais à mieux - elle livre une performance certes de bonne tenue, mais pas de quoi crier au génie. Mais là où le niveau monte d’un cran, c’est chez Song Kang-Ho qui est tout bonnement excellent. A tel point que je me demande pourquoi il fut ces derniers temps totalement éclipsé par sa partenaire - que son talent soit de notoriété publique, je veux bien le croire, mais ce n’est pas une raison pour ne pas le rappeler, d’autant plus qu’il s’agit peut-être bien de la meilleure prestation que j’ai pu voir de sa part. Et quelques soient à l’origine les qualités d’écriture, c’est à son talent d’acteur que l’on doit la justesse du personnage de Jong-Chan - à mon sens bien plus intéressant que celui de Shin-Ae, plus classique et attendu -, interprété avec douceur et naturel, sans surjouer celui qui est finalement le fanfaron du film. Alors Secret Sunshine, malgré toutes ses indéniables qualités (qu’on résumera par un bon sujet, une écriture équilibrée et pudique, et un duo d’acteurs à l’épreuve des balles), n’est malheureusement pas vraiment un chef-d’œuvre de cinéma. Il satisfera sans aucun doute ceux qui oublient rapidement les faiblesses de mises en scène pour peu que la justesse du fond soit au rendez-vous. Les autres regretteront (comme trop souvent) le manque d’investissement dans la chose purement cinématographique et auraient probablement apprécié que le réalisateur mette un peu les mains dans le cambouis. PSOS : tant qu’on parle d’acteurs, même si elle n’a que peu de scènes (seulement quatre ? misère…), j’ai trouvé l’actrice jouant la fille du kidnappeur particulièrement juste (et classe), mais je connais même pas son nom. Si quelqu’un sait qui est cette fille, je suis preneur ^^

12 septembre 2007
par Epikt


J'ai pas accroché

J'étais pourtant prêt. Prêt pour un grand film. Depuis le temps qu'on attendait le retour de Lee Chang-dong (이창동) derrière la caméra ! Mais non... ou du moins pas pour moi. L'histoire d'abord, trop amère et volontairement tragique à chaque instant. La réalisation est aussi assez quelconque, enfin normale à mon gout, ne laissant pas la marque de fabrique du fameux réalisateur. Reste enfin l'actrice Jeon Do-yeon (전도연) qui, il est vrai, est exceptionnelle dans ce rôle et ne vole à aucun moment son prix d'interprétation à Cannes.

19 décembre 2007
par koalaurent


La scène de Secret Sunshine

Il y aurait beaucoup de raisons de détester "Secret Sunshine", sans doute trop. Mais une seule mérite d'être dite car elle démontre comment Lee Chang Dong est devenu une ordure : le fait d'avoir situé la scène de l'enlèvement lors du seul moment où l'héroïne s'accorde un instant pour elle, hors de son domicile, pour boire des verres et chanter au karaoke. Ce bref moment de respiration où elle redevient une femme et reprend un peu de plaisir à la vie sans son fils. Rien que pour ça, le principe de ne même pas lui autoriser cette brève plage de relâchement et de joie dans cette vie déjà suffisamment difficile et sacrifiée sur l'autel du pathos et du sentimentalisme (faut-il rappeler qu'on apprend aussi plus tôt que son mari, avant de mourir, l'a trompé ?), Lee Chang Dong mérite de rentrer au panthéon des Pontecorvo et Spielberg pour sa maudite liste. Le fait aussi qu'aujourd'hui la critique s'incline sans sourciller d'un tel détail en dit long.

05 novembre 2007
par Jérôme.D


Fake

Secret Sunshine ne vaut absolument rien. Contemplation, réalisme social ou ce que l'on veut bien lui prêter, ce film n'a aucun intérêt. Je ne lui concède aucune qualité : plastique hideuse, mise en scène sans talent (les plans fixes sont cadrés n'importe comment et la caméra épaule est contre-productive), musique énervante et acteurs poussifs. Bref, s'il n'y avait pas de surcroît cet alibi immonde du crime pousse-religion, j'aurais pu concevoir une note un poil plus élevée, mais non, non et non. Et bien que cet argument n'ait pas de valeur objective, il faut quand même se payer 2h30 de défauts majeurs. Le faux-film cannois de l'année, il y en a toujours au moins un, c'est bien celui-ci.

01 novembre 2007
par OncleTom


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