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Desert Moon

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 0.62/5

vos avis

17 critiques: 2.87/5

visiteurnote
Toxicguineapig 4.5
Titeuf@ 3.75
seka 2.25
Secret Tears 3.25
Samehada 1.75
Pikul 1.5
Oiggab 1.75
ntvn 2.75
mizambal 0
Jordane 1.75
jinroh 2.25
jade 3.75
french touch 4.5
dll_povtyp 3.5
chronofixer 2
Bama Dillert 3
Anel-kun 3
White Snake 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Bien mais ennuyeu

J'ai regardé ce film en pensant qu'il serai dans le même style que "Eureka" mais j'ai eu tord et n'aurai pas du. Il y a bien cette certaine lenteur qui m'a fait apprécier "Eureka" mais la différence c'est que je l'ai ressenti comme trop présente. De plus, la première heure du film ne contient pas de grands rebondissements qui permettrait d'y faire contre poids, donc ce qui concerne Nagai et sa famille devient très vite clair et lassant. Voila son principale point faible selon moi, bien entendu, je ne lui reproche pas de ne pas être une jolie copie de "Eureka". Cependant, je suis assez déçu que ce film ne fasse pas assez bien évoluer les personnages intéressant de Nagai et Keechie dans cette ambiance très pesante à la longue.

26 juillet 2004
par seka


Desert film

Malheureusement, Desert Moon est englué dans ce qu’Eureka évitait de peu, soit une linéarité soporifique et des métaphores pas très fines. On s’interroge tout d’abord sur le sujet réel du film : argumentaire peu rigoureux sur la chute du capitalisme, traité sur l’impossible gestion d’Internet, essai sur la solitude au travers de déchéances individuelles, état des lieux de la société japonaise contemporaine…? Les intentions d’Aoyama sont floues, d’autant que les seules visibles sont diluées dans une forme extrêmement souple (longs travellings ou panoramiques latéraux, plans-séquences lors des dialogues), qui dessert le propos alors qu’elle faisait partie intégrante de la démonstration dans Eureka. Le parallèle entre les deux films s’impose définitivement lorsque Desert Moon devient une sorte de voyage initiatique et rédempteur. La déception est grande, car Eureka, véritable manifeste de post-cinéma, était réellement prometteur. En tout cas, deux choses sont certaines : Aoyama a de l’oreille (les Beach Boys côtoient Jim’O Rourke) et il est, parmi les cinéastes japonais actuels, l’un des plus fins observateurs de son époque ; ce qui est donc pris, dans ses films, pour de la branchitude, est en fait de la modernité.

29 juillet 2002
par ntvn


L’auteur d’Eureka signe un film plutôt raté, moraliste, curieux et froid mais pas dénué d’intérêt.

« Quand on obtient tout ce que l’on a désiré, cet objet disparaît, ce n’est qu’une illusion ». Telle est la phrase récurrente du film, que ne cesse de répéter les personnages, tantôt chef d’entreprise interviewé par une chaîne de télévision à propos de son exemplaire réussite professionnelle, tantôt jeune gigolo engagé par ce dernier pour coucher avec sa femme. En effet, autour de Nagai, riche patron autoritaire, tout semble avoir disparu. Sa femme et sa fille l’ont quitté, ses collègues de longue date claquent la porte les uns après les autres, son entreprise risque de faire faillite. Tout ce qu’il a acquis après l’avoir désiré, une famille et un bon poste, semble disparaître, se dématérialiser. Ainsi, nostalgique, il veut penser à celles qu’il aime mais qui ne l’aiment plus. C’est pourquoi, en souvenir du bon vieux temps, il ne cesse de visionner une vidéo d’un jour heureux passé dans une fête foraine. Mais, on apprendra plus tard que ce jour, il ne l’a pas vécu puisqu’il s’agit d’une vidéo tournée à sa demande par l’un de ses collègues. Même ses souvenirs ne sont qu’illusion. À travers le portrait de cet homme, l’auteur dresse celui de toute la société japonaise, qui connaît ses erreurs, ses disfonctionnements, mais ne semble pas chercher à faire changer les choses. Une fois ce constat fait, apparaît Keechie, le gigolo, curieux personnage dont on ne sait pas trop quoi penser au début du film mais qui finit par montrer son vrai visage. Son but est en fait de rappeler à l’ordre ce père (cette société) qui n’assume plus ses fonctions, de sortir cet homme de son bocal où il tourne bêtement en rond. Comme tombé du ciel, présent partout et nulle part (il ne possède pas de domicile, erre sans cesse dans les rues de Tokyo, à pied ou à moto, le jour et la nuit), perdu, ayant eu un père avec lequel il ne s’est pas entendu et qu’il cherche à tuer, il va tout faire pour que la fille de Nagai soit heureuse (donc qu’elle ait des parents qui s’aime). Il fera le lien entre l’homme et la femme, se trouvant constamment sur les chemins de l’un et l’autre. S’immisçant dans leur vie, il couchera avec elle, fera peur au mari afin de lui ouvrir les yeux et finira par les réunir de force. Le fait que la femme de Nagai demande de l’aide au jeune homme avant même que celui-ci ne le rencontre n’est donc pas un hasard. Amélie Poulain a un cousin, mais bien moins glamour ! Et il va s’évertuer à soigner les plaies de la société nipponne malade. Aoyama maîtrise moins ce film que son précédent, Eureka. Desert Moon a certes un scénario plutôt mal ficelé et inattendu, il met cependant en scène avec virtuosité, il faut l’avouer, cette société citadine et folle, où le travail prend une importance démesurée et grotesque, poussant à la déconstruction des rapports humains, de la famille, où le dialogue est de plus en plus dur entre les individus et surtout entre les générations. Le problème est que Aoyama est ici loin d’être fin. Forcément, chaque personnage subit cette impossibilité de communiquer et entretient une relation difficile avec ses parents. La femme de Nagai est, au sens propre du terme, hantée par ses parents, spectres plutôt rassurants mais qui la terrorisent. La bonne entente qui semble régner au sein du couple mère-fille est en réalité tendue et cette dernière, par ailleurs, appelle ses parents par leurs noms, mettant ainsi en avant l’absence de toute notion d’intimité. Dans une curieuse scène, un ami du gigolo va même jusqu’à tuer son propre père. Rien ni personne ne nous dira pourquoi. Le parricide était inévitable aux yeux des jeunes pour partir sur de nouvelles bases. C’est la nouvelle génération qui fait table rase de l’ancienne et de ses codes. A force de nous montrer que toute relation entre individus est vouée à l’échec, celle que le cinéaste instaure entre lui et son spectateur finit de la même façon. Et lorsque le gigolo force l’homme d’affaire à reprendre conscience de son rôle de père en braquant un pistolet sur la tempe de sa fille, le cinéaste fait l’apologie d’une morale franchement douteuse. Ce qui est dommage pour lui, c’est qu’il ne peut pas nous forcer à adhérer à son point de vue. Comme tout essai de dialogue est inutile (la seule solution serait de forcer ces personnages à s’avouer leur amour ?), les personnages, par ailleurs interprétés par des acteurs solides, finissent par se retrouver isolés des autres et du monde, absents, inexistants. Ne pouvant évoluer dans un réseau humain et d’humains, ils deviennent des fantômes d’eux-mêmes, des « illusions ». Ainsi, il est très difficile que l’on se prenne d’affection pour eux, ni vraiment humains, ni vraiment fantômes. Ils déambulent dans des décors certes très bien filmés, décrient à l’aide d’époustouflants panoramiques à 360°, mais ne les habitent pas, disparaissent avant même que l’on les ait désirés.

06 novembre 2006
par Jordane


que dire.......

j'ai trouve le film tres interessant mais un peu long pour certaine scenes!moyenant quoi les acteurs sont tres bons et les images tres belles! certaines repliques de ce films sont merveilleuses et donne a reflechir! ca vaut le coup d'aller le voir!

19 octobre 2001
par jade


"quand on obtient tout ce qu'on a désiré, cet objet disparaît, ce n'est qu'une illusion"

Superbe film dans la ligné du réalisateur d'Eureka : percutant. Certains reprochent à ce film d'être fort différent d'Euraka ! Justement là est le défi. Il ne s'agit pas refaire un film semblable au précédent. Et Shinji a pertinament réussi son pari. Desert Moon se veut un trait d'union entre l'ancienne génération, vertueuses des devoirs (travail-respect) et de la nouvelle (sans repère-libre de tout). Cela à l'air bien "classique" en apparence, nous montrant le fossé actuel entre générations, mais il ne s'agit pas d'un mielleux film ou de moralité, mais de remise en question de la vieille et de la nouvelle génération japonaise. Et cela, sans que de véritables réponses ne soient apportées, ce film met au grand jour des petites choses invisibles au quotidien qui peuvent créer ce fossé. Film étonnament instructif sans être rebarbatif.

21 mai 2003
par french touch


désertique

ayant été scotché en voyant Eureka, je suis très déçu par Desert Moon: le rythme est toujours lent mais ici il n'y a pas la substance et la tension qu'il avait su insufflé dans son précédent film. personnellement je me suis fais @!#$, il faudrait peut être que je le regarde une nouvelle fois pour saisir le propos mais je pense que j'aurai jamais le courage.

25 mai 2004
par chronofixer


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