Même avis qu'Iron. Et encore, même pas.
Pas grand chose à ajouter, quoique c'est vraiment pas follichon quand même. Gros manque de spontanéïté des combats, surtout parce que les trois piliers martiaux du film tardent vraiment à débarquer puisqu'il faut attendre le dernier quart d'heure (!) pour que Jack et Mark Lung arrivent enfin, et les 10 dernières minutes (!) pour qu'ils daignent offrir un duel. Avant cela, le troisième pilier, Hwang Jang Lee le Silver Fox, tarde aussi à apparaître et se promène tranquillement en leader bad guy distribuant quelques kicks les mains dans le dos. Il ne reste que Cheung Lik et la petite Cheung Wing Wing pour dynamiser le tout tandis que Chan Lau cabotine à outrance, c'est bien peu. Parce que Bolo Yeung (admirez sa perruque chihuahua en passant, pas peur) ou Fan Mei Sheng, niveau dynamisme, ils repasseront. Restent quelques autres combattants dont je vous épargnerais les noms mais rien à voir avec la classe des trois balèzes qu'on était en droit d'admirer plus que cela. Un kung fu de Joseph Kuo est rarement naze mais 36 deadly styles reste largement mineur comparé à ses meilleurs, trop hésitant entre la comédie où il n'est simplement jamais bon, et le sérieux où là, il est bien meilleur. Néanmoins, la fin approchant, la précision et la rudesse typiques de Kuo s'accentuent pour laisser une meilleure impression à l'ensemble mais on ne peut pas dire que ce soit mémorable, loin de là.
bof bof
un peu ridicule avec deux trois moments sympas. a voir une fois puis basta.
Un Joseph Kuo en mode mineur qui ne vaut que pour ses combats
Certains réalisateurs old school sont naturellement doués. Ils possèdent le sens de la mise en scène, et savent mettre en application leur grande maestria martiale au service du cinéma. Pour citer les meilleurs, on pense immédiatement au trio inévitable composé de Liu Chia Liang le maître es-Shaolin style, Yuen Woo Ping et Sammo Hung les deux champions de la comédie kung fu.
Joseph Kuo fait partie des petits artisans honnêtes du genre, au même titre qu'un Phillip Ko Fei ou un Robert Tai. A defaut d'un vrai talent intraséque, ils possèdent un véritable sens du rendement, leur manque de moyen étant souvent comblé par une surenchère dans les combats. Combats plutôt réussis chorégraphiquement parlant d'ailleurs.
Jusqu'alors, je n'ai jamais été déçu par un film de Jospeh Kuo. Et bien cette fois-ci, avec ce 36 Deadly Styles, je continue de ne pas être déçu. Pas que le film soit un chef d'oeuvre incontournable, qu'il soit l'égal d'un Prodigal Son ou d'un Drunken Master 2, mais les combats dans lesquels sont engagés des artistes comme Hwang Jang Lee, Jack Lung ou Mark Lung, et même le petit rondouillard Fan Mei-Sheng, sont une nouvelle fois de haute tenue. Côté scénario c'est plus ambigu, je dirai même que sur ce coup là, Joseph ne s'est pas foulé.
Un clan de combattants mené par le terrible Silver Fox (Hwang Jang Lee), est prêt à tout pour récupérer le manuel des "36 styles mortels". Ils poursuivent sans relâche les propriétaires qui pour sauver leur fils Wah Jee (Cheung Lik), le cache dans un temple bouddhiste. Ce dernier voudra venger sa famille, mais pour se faire se devra de maîtriser les "36 mortels"...
Ultra-classique et stéréotypé, le scénario a cette fois tendance à se perdre dans les dédales de son agencement. Mal appliquée, la lecture s'avère rapidement pénible. De plus, le réalisateur perd totalement le fil de son oeuvre de par un traîtement très (trop) léger qui achève le peu de crédibilité qu'il semble vouloir donner à sa trame.
On l'a compris, ce n'est pas dans ce domaine que le film prend sa valeur.
Mais plutôt dans une succession de combats mettant en avant les imenses qualités d'artistes martiaux au style différent. Alors bien sûr, il y a le jeune apprenti naïf et espiègle cette fois interprété par le cabotin Cheung Lik, qui s'éprouve une heure durant à imiter le personnage de Jackie Chan dans Drunken Master avec plus ou moins de réussite. Néanmoins, quand il se met à effectuer des cabrioles en tout genre, c'est assez réussi;
Mais c'est chez des gens comme Hwang Jang "super kicker" Lee, Jack Lung et Bolo Yeung que l'on retrouve le plus grand intérêt dans les joutes. des artistes émérités, véritables figures inévitables du genre, qui une nouvelle fois s'imposent sans souci.
Passé le constat que l'on a à faire à un scénario tordu, minimaliste et souffrant d'un certain laxisme, on s'amuse tout de même bien à regarder les personnages se rentrer dedans avec entrain. Mais Joseph Kuo, réputé pour être un artisan appliqué à défaut d'être génial a fait beaucoup mieux dans sa carrière. C'est d'ailleurs ce genre d'oeuvre décharnée et sans âme qui le différencie des tous meilleurs.
A voir exclusivement pour les combats donc, qui valent franchement le coup d'oeil.