Histoire en partie vraie intégrée au folklore japonais, celle des 47 ronin fut souvent adaptée à la tv et au ciné là-bas (cf. notre base de données). Cette version 2013 occidentalisée a de quoi interloquer, voire énerver le puriste. Pourtant, on connait le respect profond de Keanu Reeves pour la culture asiatique ; son Man of Tai Chi est parait-il très loin d’être honteux et l’on connait aussi cette longue volonté qu’il eut d’adapter en live l’anime Cowboy Bebop. Après m’être envoyé plusieurs fois cette bande-annonce les yeux plus pétillants encore que devant celle du Hobbit 2, j’y crois dur comme fer. En espérant qu’il soit plus solide que celui d’un Homme aux poings de fer. A l’écrit, il semble que Keanu Reeves incarne un faux premier rôle (source : scriptshadow.net), il partagerait équitablement la tête d’affiche avec Sanada Hiroyuki, qui après The Wolverine semble s’offrir une chouette seconde carrière aux US. Sur le tard, comme Keanu Reeves qui approche mine de rien des 50 ans. C’est un premier long pour le réalisateur Carl Rinsch, il a sans doute mis tout son cœur à l’ouvrage, aidé par une pelletée hallucinante d’artistes à ce que j’en vois sur IMDb et un scroll infini sur le staff, 3D et VFX aidant. La BA nous présente un bestiaire fabuleux, des scènes d’action de malade, des visuels bandants et une mise en scène de toute beauté, aérienne, qui semble comme baigner dans un esprit wu xia HK que paradoxalement n’a pas celle d'un The Four 2, dernier Gordon Chan en date, avec un Anthony Wong qui rappelle le Sammo Hung de Zu. Et le Anthony Wong de Heroic Trio, tiens, oui. La BA de nos 47 ronin évoque par ailleurs davantage un Detective Dee à la faveur d’une belle et vilaine femme tournoyant joliment autour de statues. Repérons qui plus est dans le casting - pas dans la b.a - notre bon vieux Asano Tadanobu (Survive Style 5+) en affreux Kira du jour et on obtient ça + ça + ça + ça, à savoir une oeuvre qui, je l'espère, s'annonce respectueuse et sacrément inspirée.
47 Ronins sortira le 25/12 aux USA, beaucoup plus tard chez nous : en avril 2014 à en croire Allocine. Fichtre.
Space Dandy, la dernière série anime chapeautée par Shinichiro Watanabe (Cowboy Bebop), débarquera en janvier au Japon. Ca s’annonce fun et sous influences. Si les graphiques et l’anime évoquent grandement le Redline de Takeshi Koike, le pitch a lui comme un petit air de bebop. De bons vieux staffeurs reprennent d’ailleurs du service pour l’occasion : Yoko Kanno au score - bien accompagnée d'après ANN - et quelques scénaristes comme Dai Sato et autre Keiko Nobumoto qui, on l’espère, sauront esquiver la roue libre en nous concoctant un univers aussi cohérent que passionnant (source : Catsuka.com).
Se tirent-ils la bourre comme à l'époque de Totoro / La tombeau ? L'enjeu vaut le coup. Pendant que Miyazaki lève les voiles, de son côté le très attendu prochain film de "l'autre" de chez Ghibli, Isao Takahata (Le tombeau des lucioles) se dévoile sur la toile et s'annonce d'une beauté à couper le souffle. Princesse Kaguya (Kaguya-hime no Monogatari) raconte cette célèbre légende japonaise de l'enfant née dans un bambou, par ailleurs déjà évoquée en mode « fun » par Takahata dans ses Voisins les Yamadas, son dernier long qui date déjà de 1999. Si l'on compte sa participation au collectif Jours d'hiver (2003), cela fait 10 ans qu'il ne nous a pas montré d’œuvre nouvelle. Si le film sera d'une beauté épurée épatante, dans la veine évidente de ses Yamadas, ce que le réalisateur de Pompoko souhaite certainement – et nous aussi -, on espère qu'il n'aura pas ce petit côté « pesant » qu'on sait parfois trouver chez des maîtres en fin de carrière (Miyazaki mais aussi Tezuka sont passés par là). En attendant ce jour, on profite de ces images naïves et de cette jolie chanson, fort bienvenues en ces temps troublés.
Après toutes les BA déjà vues – et revues - sur la toile par les fans, nous arrive un french teaser de... 1 minute. Bravo les gars ! Toujours est-il qu'apparemment cette fois Aramaki aurait bien réussi son coup. La preuve, James Cameron le dit sur l'affiche. Si en son temps sur Ghost in the Shell il ne s'était pas gouré, certains doutent quand même de l'exploit de la part d'un Shinji Aramaki qui n'avait pas vraiment transcendé le support Appleseed du même Masamune Shirow. La tonalité n'étant pas du tout la même sur les animes de Matsumoto, peut-être lui convient-elle mieux. Quoi qu'il en soit, contrairement à son récent Starship Troopers: Invasion, la curiosité est là bien stimulée.
Ca storm de partout là-dedans - et en cantonais s'il vous plait ! - grâce à oncle Benny Chan, a priori garant d'un certain esprit HK, et son scénariste sur le bon Connected, Alan Yuen. Le premier a l'air de nous revenir en grande forme avec Lau Chin-wan, que j'ai un peu de mal à appeler Sean Lau, dans The White Storm. Sean Lau = Love symbole = Purple Storm = Purple Rain = Prince ? The King, oui !! Cette chouette bande-annonce me fait espérer une réussite à la Big Bullet. Le second semble également bien stormer. Firestorm, d'Alan Yuen, nous présente un Andy Lau en gilet pare-balle de tout premier choix dans une péloche qui rappelle l'actioner de Gordon Chan, Final Option. Quand ça flingue en cantonais, ça me parle.
BA The White Storm :