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Zebraman

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 2.75/5

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36 critiques: 3.06/5



Marc G. 4.5 Zebra nostalgique
Yann K 3.5 Zébulakick !
Junta 3.5 Le début est vraiment trippant mais la fin est longue, looooonnnngue.
François 3 A la fois trop Miike et pas assez.
Ordell Robbie 2.25 Un Miike pas tenu sur la longueur de plus...
drélium 2.25 C'est bien du Miike tiens.
Xavier Chanoine 2 Pétard mouillé
Ghost Dog 1 Visitor Z
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Zébulakick !

Zébulakick !Depuis qu’il a la côte dans les festivals (chacun un, voire deux) Takashi Miike a repoussé les limites de la commande : il semble faire des films exprès pour les présenter en exclusivité. Le festival de Rotterdam, en Hollande, qui avait beaucoup fait pour son succès en Europe, a ainsi pu montrer son petit dernier tout frais sorti de la boite : ZEBRAMAN (prononcer en japonais : Zébulamane!!!!), sa version de film de super héros, il devait y venir un jour. Titre débile, programme idiot (un prof faible se transforme en Zebraman, super héros de bazar et sauve le Japon des extraterrestres verts), il fallait que ce soit drôle pour que la connerie passe. Et ça l’est. Car il faut avouer qu’on aime pas le Miike quand il se fait prétentieux, criard, cynique ou qu’il essaie de faire riche. Zebraman, c’est Spider Man tourné à la Visitor Q, la démerde totale, avec un costume à deux francs, tout le budget étant mis dans les effets pas très spéciaux (un blob vert tout en 3D). Mais cette dèche colle avec le scénario, qui monte en épingle une série japonaise cheapissime, qui fait passer les Power Rangers pour du luxe. Tout est léger, au delà du cliché, sans aucune importance. Zebraman est censé être de la science fiction mais n’a pas les moyens de tenir ce postulat au delà de la scène d’introduction. D’ailleurs on remarque que les films de Miike sont presque toujours construits pareils, comme ceux d’un vrai branleur : plein la vue au début, puis une heure qui cherche son souffle sans parfois le trouver, et un dernier sursaut de délire exponentiel. Zebraman n’échappe pas à la rêgle, mais son ventre n’est pas trop mou. Car Miike a aussi une vraie histoire à raconter, héritée d’Incassable, celle d’un enfant qui créé un super héros par la force de sa croyance. C’est pas bien original, mais filmé avec tendresse et pas mal joué. Qu’importe aussi, que le film pille sans vergogne toute la science fiction (de série B), du mythique « V » au Village des Damnés et ses enfants tueurs. Car Miike se lâche et là, il est le roi du pétrole. Comme toujours dans ces cas là, c’est dur à raconter. Mention spéciale à la « Zébulanurse ! », qui sort des tréfonds du délire. A voir avec du pop corn et de la bière, ce qu’on a le droit de faire dans les cinémas de Rotterdam.

20 février 2004
par Yann K




A la fois trop Miike et pas assez.

Zebraman est un film paradoxal. D'un côté il démarre comme un Sentaï un peu déjanté, avec ses dialogues assez crus, de l'autre il joue la carte du conformisme le plus complet en respectant le happy end de rigueur. On aimerait bien voir du Miike avec ses qualités mais sans ses défauts, du cinéma plus rigoureux où Miike se lâcherait le temps de quelques scènes mais sans oublier le reste du film. Ici il s'est pourtant beaucoup assagi avec un film très clairement orienté hommage et qui ne porte donc pas vraiment la marque de son réalisateur. Le plaisir n'en est pas absent pour autant. Le film respire l'envie de bien faire et de respecter les codes du genre. Le côté anti-héros du personnage principal est évidemment un atout pour éviter le trop plein d'héroisme casse bonbon depuis la vague de film US sur le sujet. L'interprétation est plutôt bonne, les scènes d'action ne sont pas marquantes mais délivrent quelques bons passages. Reste bien sûr quelques passages un peu creux où Miike tente un peu trop de se la jouer sérieux. Non, Zebraman n'a rien du film très profond mais réussit son hommage du genre qu'il double par un éloge de la confiance en soi. Sûrement pas révolutionnaire, assurément loin des délires du père Miike, mais assez plaisant et honnête.

07 mai 2006
par François




Un Miike pas tenu sur la longueur de plus...

Zebraman commence bien. Pas grandement non. De façon peu rythmée certes mais sans étirer trop ses plans pour rien comme Miike a l'habitude de le faire. Avec toujours ces idées visuelles gadget oubliées une fois apparues. Mais le début de Zebraman est au moins tenu par un regard sur le film de superhéros entre grosse naiveté et moquerie gentille. Et par une relecture fauchée assumée du genre. Le premier problème, c'est que malgré ses vélléités d'idées délirantes le scénario fait basculer le film dans le trop plein de bons sentiments. Si l'on pense à Spiderman et à Incassable par bien des cotés, Miike est incapable de se tenir longtemps sur la mince ligne séparant le naif du niais comme Raimi et encore moins d'offrir des personnages aussi fouillés que ceux de Shyamalan. Tout l'aspect "fan de superhéros" est mignon mais il n'est pas développé de façon un minimum intéréssante sur la longueurs. Il y avait pourtant de quoi avec ces quelques figures de loosers attachants amoureux d'une série sacrifiée sur l'autel de l'audimat et complètement oubliée. Pour un film pas dénué de longueurs justement... Vers mi-parcours Miike retrouve ainsi ses scories habituelles rayon montage: manque de rythme et usage parfois hasardeux du montage alterné. L'usage d'un score quelconque est quant à lui convenu. Et l'humour se fait parfois des plus faciles et attendus. Reste l'art miikien de savoir parfois convertir le pillage de la série télévisée, de la SF et du film de superhéros en grosses idées délirantes. Sauf que là encore les bonnes intentions naives donnent l'impression que certaines de ces idées sont trop sages, que Miike met de l'eau dans son vin. Le final n'a ainsi pas la force jouissive de bien des fins miikiennes . Signalons aussi un Aikawa Sho des bons jours non cabotins. Zebraman se situe ainsi dans un entre-deux frustrant. Pas assez rigoureux et trop plein de bons sentiments pour etre le Miike le plus sage et le plus touchant depuis Bird People in China, il n'est pas non plus assez convaincant en tant que Miike délirant. Que lui manque-t-il? Un monteur digne de ce nom, comme trop souvent chez Miike...



19 janvier 2006
par Ordell Robbie




C'est bien du Miike tiens.

Miike a de bonnes idées décalées comme à chaque fois, mais clairement pas assez pour tenir son film sur la longueur comme à chaque fois. Le peu de fond qui devrait faire la force de Zebraman s'il était aussi fou qu'un vrai Sentaï devient une faiblesse. Il s'enlise une nouvelle fois dans un remplissage hasardeux de ce qui devrait être la moelle de son film, le développement réaliste de personnages étranges et tiraillés, presque autistes.

Malheureusement, en guise de développement, Il cultive un amour inconditionnel pour les temps de latence interminables, exemple parmi tant d'autres, la scène entre le père et son fils juste avant de partir sauver le monde, interminable suspension sans consistance avec un seul plan fixe et quelques petites phrases difficilement arrachées de leurs bouches, une lenteur censée être chargée en émotion, un choix de narration typiquement Miikéen, étrange mais vide de consistance, réaliste mais en décalage total et voulu avec le sujet, ici le super héros de Sentaï.

Miike touche pourtant à ce qu'il fait de mieux avec Zebraman, un trip barré de super-héros sans moyens démesurés, réalisé avec une bonne humeur toute nippone, un trip cheap et sincère qui promet un beau camion d'humour décalé et de folie. Mais non, la folie manque, ou plutôt ne suffit pas. Avec cette nonchalance qui le caractérise, un menfoutisme irritant, Miike va très vite, trop sûr de sa folie en guise d'unique accélérateur, et délaisse ce qui devrait faire la puissance de son style, un réalisme sensible et consistant qui n'est ici que ch...

Une sensibilité motrice qui faisait tout le charme de son Bird people of China alors qu'elle reste ici bien trop simpliste. Dommage une nouvelle fois, car le concept de Zebraman ne manque pas de charme et Sho Aikawa s'y donne à coeur joie.

25 janvier 2006
par drélium




Pétard mouillé

D'un côté on trouve un produit presque aux antipodes du cinéma Miikien, de l'autre, un consternant délire gavé de maladresses. Car oui, Miike est un réalisateur de séries Z, point barre, et il ne sait faire autrement que de véhiculer ses idées farfelues par le biais de sa caméra. En ressort alors une drôle déclaration aux sentaï des années 70; sorte de San Ku Kai luxueux (encore que le terme est ici bien fort). Le plus impressionnant est que l'on passe plus son temps à rigoler des pitreries des super héros télé (parodiées à la perfection) que du personnage de Zebraman en lui-même. C'est ainsi que Miike loupe -une fois n'est pas coutume- le coche avec son avatar bien navrant malgré son look hors normes (un homme zèbre, il fallait oser). Il ne ressort rien de ce professeur minable, sorte d'autoportrait d'un Miike en constante recherche de style, tentant de sauver la populace de l'invasion extraterrestre (trois combats et basta). Un bien maigre résultat quand on connaît le style débridé et de mauvais goût de Miike, qui se réduit ici à un simple manipulateur de marionnettes : son héros n'est guère charismatique (même le gamin handicapé s'avère plus touchant), il le filme armé d'un 1.85 à la photographie dégueulasse (son chef op' doit être en vacances), monté à la va-vite, sans vraiment savoir pourquoi. Car le fait n'est pas que Miike soit si mauvais que ça (encore que), mais son horrible staff technique ne lui arrange pas la donne.

Il y avait vraiment de l'idée dans cette entreprise foutraque, dont un scénario qui tient franchement la route mettant en scène un personnage en quête d'identité qui se prend pour son super héro télé favoris, histoire d'épater son fils rejeté et un gamin handicapé. Il suffit d'un rien pour redonner le sourire, il y a tout à y gagner (l'amour d'une femme, la joie de son fils) mais tout à y perdre (la vie). C'est ainsi que l'homme zèbre torche extraterrestres sur extraterrestres dans une furie visuelle non sans rappeler les pires productions nippones des seventies. C'est d'un goût particulièrement douteux, mais au pire, on mettra cela sur le compte d'un éventuel "hommage" plutôt que d'un ratage technique vu la pauvreté du budget.

Seule cette séquence de fin (plutôt inhabituelle chez le cinéaste) où l'on y voit ce flic partir de dos et à côté, un Zebraman triomphant, réussit à nous lâcher une petite émotion. Une émotion facile certes, mais tellement exclusive chez un cinéaste en manque de sérieux.



01 août 2006
par Xavier Chanoine




Visitor Z

Revisiter le film de super héros ? Insister sur son aspect un peu ridicule et sur sa dimension nostalgique et enfantine ? Pourquoi pas, mais Miike a bel et bien raté son coup. Côté pitch, il se contente de reprendre la situation de départ de Visitor Q en auscultant une famille japonaise à la dérive, avec un père looser effacé, une mère qui n’entretient plus aucun lien avec son mari, une fille délurée et un jeune fils qui se fait tabasser, et en y intégrant un élément étranger qui va resserrer les liens familiaux (le visiteur dans le premier, Zebraman ici). Seul problème, la démonstration est beaucoup plus lourde. Miike tente bien d’insérer quelques passages comiques assez réussis pour certains, mais qui s’avèrent vite redondants : le pauvre Zebraman se viande une fois, c’est amusant ; une seconde fois, passe encore ; une troisième fois, c’est pénible. Surtout, il n’arrive à aucun moment à donner du rythme à son film, faisant traîner de manière abusive des plans sans grand intérêt et provoquant un ennui grandissant au fil des minutes. La conclusion spectaculaire niveau effets numériques est très convenue, et clôt une intrigue des plus pauvres (Zebraman affronte des extraterrestres sous les yeux ébahis des enfants…).

Avec Zebraman, Miike change de registre mais ne convainc toujours pas. Son film est d’une platitude extrême comparé aux références du genre et laisse un vrai goût d’inachevé, notamment face à ce ton gentiment déjanté du début qui n’est pas assumé jusqu’au bout.



20 septembre 2006
par Ghost Dog


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