Un grand polar, violent et fragile.
Peu avant son accident qui lui coûta une paraylisie locale, Takeshi Kitano nous pondait Sonatine, drôle de petite bombe à retardement mêlant des genres logiquement diamètralement opposés, la sensibilité et la violence.
La guerre des gangs éclate (c'en est presqu'une habitude) et un yakuza plutôt fantasque du nom de Murakawa (Kitano) est envoyé en mission pour aider les proches d'un de ses patrons. Un pitch à l'ancienne, un classique des polars asiatique, ici sublimé devant et derrière la caméra par l'un des maîtres du genre, Takeshi Kitano.
D'amblé le style est imposé, le genre est presque né, Kitano est un grand. Pas encore reconnu du grand public en Occident, Sonatine est peut-être le déclencheur de sa notoriété. L'univers des Yakuza n'est pas traité comme celui d'un Fukusaku, où les subordonés ne sont que des pantins articulés par les têtes des clans. Ici, les hommes sont décontractés, chemise détachée (certains optent pour le style hawaïen) et passent leur temps à jouer et à déconner. En témoignent deux scènes extraordinaires où deux ados yakuza s'entraînent à pierre-feuille-ciseaux avec Murakawa, ce dernier n'hésitant pas à jouer à une roulette russe pour le perdant, ou bien lorsque le groupe simule une danse de sumo sur la plage.
Le climat respire la sérénité puisque nous parlions de la plage. Ce n'est pas une nouveauté avec Kitano, ses espaces sont toujours extrêmement aérés, faits de verdure et de mer. Un contraste hallucinant avec la violence présentée. Les tirs pleuvent, les impacts sont à bout portant et entre les deux yeux s'il vous plaît, le tout filmé avec un naturel et une sensibilité renversante. Le contraste devient alors encore plus fort.
Les hommes se regardent mourrir, sans broncher, les émotions transparaissent uniquement grâce à la musique d'Hisaishi. Un style particulier fascinant et plutôt intéressant. Rarement la mort n'aura été traité avec autant de pudeur et de sensibilité. Un plan fixe, un corps debout, béhant, attendant la mort, une balle lui traverse le crâne. Le style de Kitano est lancé, les chefs d'oeuvre vont tomber.
Oui mais non
La maîtrise de Kitano mérite certainement tout les éloges qu'il reçoit, mais je ne peux m'empêcher de penser "tout ça dans quel but?". Sous la surface, il est difficile de sentir le moindre frémissement de vie sauf peut-être dans les scènes de plage qui sont le seul moment du film a apporter un peu de chaleur humaine. Pour le reste c'est aussi proche du musée de cire que du cinéma à mon goût. Ce n'est pas le fait que le film n'avance pas, ce n'est pas cet aller-retour perpétuel des événements qui sont en cause, Wong Kar Wai utilise les mêmes principes avec un tout autre résultat. Non, c'est plutôt l'indifférence de Kitano pour ses personnages qui est contagieuse. Le coeur s'est arrété il y a longtemps et le sang est maintenant glacé. Sonatine, c'est le vent du nord qui souffle et qui vous donne envie de vous recroqueviller sur vous-mêmes. Malgré tout il y a une chose admirable dans Sonatine, c'est la perfection de l'adéquation entre l'image et la musique. Mais est-ce cela qui donne la chaire de poule ou le souffle glacé d'un film qui n'a finalement rien à dire? A chacun de juger.
14 octobre 2005
par
jeffy
Les jeux de plage
Pour reprendre les mots de Kitano, ce film est une comédie cauchemar !
Le film qui a fait découvrir Kitano à l'Occident, un polar violent et froid
On retrouve ici Kitano dans son exercice préféré, à savoir un savant mélange entre violence à la fois abstraite et réaliste, et des éléments de comédie très efficaces auxquels il est habitué avec sa longue carrière de clown à la télé.
Il est vrai que la première demi-heure peut en rebuter plus d'un. Nombreux personnages, beaucoup de dialogues assez décousus entre yakusa, difficile de tout piger du premier coup, surtout pour un novice des films de Kitano. Mais lorsque toute la bande entreprend de partir pour un bled pourri près de la mer, soi-disant pour régler un vieux conflit entre 2 branches yakusa pacifiquement, on commence à se régaler. Car il s'agit d'un complot; se retrouvant livrés à eux-mêmes, à ne pas savoir quoi foutre, ils se mettent à inventer des gags idiots et hilarants sur la plage, que Kitano filme avec une simplicité sidérante. Le plaisir ne se dément pas jusqu'à la fin, même quand la violence reprend ses droits.
A noter quand même que Kitano a une façon très particulière et très dérangeante de représenter des scènes de fusillades. La violence qui s'en dégage n'est pas gratuite, mais paraît accessible à tous, à tel point qu'à chaque personnage qui parle un peu trop fort à Takeshi, une balle dans le buffet ne nous choquerait pas outre mesure.
Dangereux? A chacun d'apprécier...
Beaucoup d'humour pour ce polar qui vous étonnera sûrement. A voir assurément
Sonatine fait assurément partie des meilleurs films du grand Kitano, et donc assurément des meilleurs films asiatiques et mondiaux. Il représente tout ce qu'on aime chez lui : un film original, qui sort largement des sentiers battus et arrive à mêler violence, humour et musique en décalage. Le style Kitano ne peut se comprendre en lisant simplement l'histoire du film ou en regardant des photos. Je n'avais pas été voir le film au cinéma car je n'avais vu aucun extrait du film mais simplement des photos et un résumé.
Le film mérite donc d'être découvert, car il surprendra tous les novices et enchantera les fans. La touche d'humour est ici le point fort du film, mais elle ne transforme pas le film en comédie familiale bon marché. Au contraire, grâce au talent des acteurs, elle rend le film vivant et poétique.
La magnifique musique de Joe Hisaichi contribue énormément à donner son ambiance au film, et permet de faire mieux passer les réactions parfois étranges des personnages. Elle donne un ton léger au film, loin des musique classiques de polar.
Le film qui m'a fait comprendre que je n'aimais pas kitano...
Contemplatif, lent, pompeux.
Gratuitement, instinctivement et finalement inutilement violent sous ses airs faussement poètiques.
Quoiqu'on en dise, portant au culte le pouvoir et les flingues.
Glacial, malsain, inutile, avec comme toujours l'humour plat ou croque-mort, au choix, l'air impassible, limite zombie...
Ses films sont kitano, kitano est ses films, on aime ou on aime pas le yakuza....
Mention pour la musique qui, comme dans tous ses films, est superbe et aussi rare...
Chef d'oeuvre d'humanité!
Le film sans doute le plus humain de Kitano qui est pour moi un des réalisateurs les plus vicéralement humain (et non pas humaniste, ce qui est très différent) du cinéma malgré sa froideur afichée. Son refus de la psychologie (qui se traduit par son apathie) n'est que l'envers de cette mise en scène d'une 'humanité dramatique et comique à la fois. L'humour de Kitano n'est lui-même que l'envers de cette tragédie de la violence dans l'homme. Loin d'un éloge pompeux de la beauté de la nature humaine ou de sa dévaluation systématique, Kitano se contente de montrer des hommes, un point c'est tout, et ce avec une subtilité dissimulée par la froideur d'une indifférence affectée. Sonatine est de ce point de vue un chef d'oeuvre d'humanité superbe.
Douce Sonatine...douce mélodie si percutante
Je viens de revoir Sonatine, un de mes gros coups de coeur...
Le film commence sur l'image d'un poisson harponné...et une petite musique de Joe Hisaishi démarre...une musique si simple, et si complexe !
Voilà, paradoxalement, Kitano fait du complexe avec du simple...ces films sont généralement très percutant, avec des scènes de violence crues, mais aussi des métaphores. Sonatine en est le meilleur exemple.
Le rythme du film, le paysage naturel, la pureté...un grand film.
le meilleur, fait par le "pas loin d'être le plus grand"
Sonatine c'est une histoire de yakuzas.... non non c'est l'histoire d'un mec qui..
non, d'abord sonatine c'est un poisson bleu sur fond rouge, c'est un chef de gang yakuza plus proche de scarface-pacino que de la grande famille-canal+. c'est pas l'arriviste, mais pas loin. c'est pas braveheart non plus mais pas loin (enfin si, un peu loin quand même..)
c'est avant tout du Takeshi Kitano, donc des plans fixes (si si, un peu quand même), la mer (obligé), des gens qui meurent (et ô mon dieu que ces gens là meurent bellement), des rires (pour nous surtout) et des larmes (enfin nan, pas de larmes, pas de sueur non plus un peu de sang quand même mais bon c'est pas du georges clémenceau!).
c'est la musique de Joe Hisaichi, prévisible.et waouh, hmmm, quelle musique..
et le tout forme son plus beau film, ou presque, j'aime beaucoup "a scene at the sea".il est à voir parceque la démarche de beat Takeshi, parceque l'océan et les jeux de plages, parceque le restaurant, le port, la pluie, la route, la jeune ingénue, les pétards, l'ascenceur (aah, l'ascenceur), et le mythique :
_"plus de voiture...on va devoir rentrer à pinces!"
_"..désolé."
aah Kitano, quand tu nous tiens!
Superbe
Premier chef-d'oeuvre de Kitano. Tout ce que l'on avait espéré de lui est enfin réalisé. Rien de spécial dans le scénario, mais la réalisation parfaite, la poésie que dégage le film, l'ambiance et un super Beat Takeshi font de ce film une oeuvre à voir absolument.
Bouche bée....
Bouche bée ...
20 octobre 2004
par
a woo
Kitano commence à maitriser sa partition...
Ce film est l'un des premiers vrais film de Kitano dans le sens où c'est dans celui ci que son style commence à devenir précis. Violent cop ou Jugatsu étaient intéressants mais le premier était classique dans sa mise en scène et le second était quasi expérimental. Ici Kitano maitrise son sujet et laisse éclater son style si particulier. Pour ma part je préfère ses oeuvres à venir où sa maitrise ira grandissant comme dans Hana Bi par exemple, mais Sonatine est déjà très intéressant.
encore un grand film pour Kitano
je ne m'étendrai pas car tout a été dit ou presque: réal très intéressante car hors des modes, tension bien maitrisée malgré quelques longueurs, acteurs tres bon, musique magnifique..... Kitano signe ici un film mur, faisant penser au muet et à Scorcese. humour burlesque, tension extreme à certains moments, Kitano a la classe et annonce déjà son chef d'oeuvre à venir, Hana bi.
le ciel , la plage, le soleil et Kitano
Que dire ,que dire ,que dire .....rien il faut juste le voir pour comprendre . oN passe du drame au burlesque pour finir ds un feu d'artifice qui débouche au point de non retour . On en ressort K.O alors qu'on rigole durant 45 minutes auparavant.
Film Culte de Kitano !
Vraiment sympa, pour l'instant c'est pour moi le meilleur Kitano que j'ai vu. Je le conseille à tous !
Que demande le peuple?
Poétique, drôle, interressant; musique superbe et....le style Kitano en plus!!! Oui c'est original; non ce n'est pas lassant de voir des Yakuzas s'amuser sur la plage!! Cela donne une vision neuve et originale (révolutionnaire?).
C'est un très beau film!
Ici ou ailleurs...
Pourquoi faut-il regarder les films de Kitano de loin ? Pourquoi, comme pour Tarkowski, faut-il les voir avec le volume au minimum ? Affaire d'introspection ? Tu n'y es pas, mon gars. Avec Kitano, c'est tout simplement une affaire de distance. Tu vois comme les hommes sont petits ? Tu vois comme l'écran est grand ? Tout l'humour est là, toute la distance : Kitano ne filme (c'est lui qui le dit) que pour pouvoir mettre des plans de mer et de plage dans ses films. Tout le reste ? C'est du théatre. Et le cinéma réside dans la déthéatralisation. Le cinéma c'est autre chose que le théatre. Daney disait qu'avec le passage du cinéma "classique" au cinéma "moderne", l'idée de scénographie se dissolvait dans celle de champ. Kitano lui donnerait raison : il faut tout mettre dans le champ, pas juste une scène. Tout, c'est-à-dire le monde entier et non pas, comme chez Ozu, le regard. Le monde entier à distance : c'est cela, Kitano. Un certain regard extraterrestre sur le monde qui n'y voit que le sable et la mer. Le sang, la violence, la romance, les intrigues de yakuza ? De la rigolade. Kitano s'en fout. Et la musique ? Qui sait ?
Sonatine, morceau de piano exécuté par un débutant. Kitano, se considerant encore un débutant montre ici son talent.
Sonatine. Quand on voit l'affiche du film, un poisson embroché sur une sorte de harpon, on peut s'attendre à voir un film sur un pêcheur. Sous ce titre un peu obscur, et cette affiche peu excitante se cache un des meilleurs Kitano, inclassable comme la majorité de ses films.
Ce n'est pas un film de Yakusa ou un polar. C'est plutôt un film sur la nostalgie. On suit le destin de Kitano, chef de bande qui est las de vivre et de sa bande. Piégé par ses chefs, il s'enfuit avec le reste de sa bande, dans une cabane au bord de la mer. Ici commence le retour en enfance des yakusa. Ils passent la journée à jouer, n'ayant que ça à faire en attendant la suite des événements.
Coupés de la réalité, ils sont heureux. Mais quand celle-ci revient les trouvés ce n'est que plus dramatique.
On trouve dans ce film tout ce qui fait un Kitano, les jeux des plages, les plans statiques comparables à des peintures, et même sa bande, à savoir Ren, Terajima, Watanabe.
Un film émouvant et drôles
A ne pas ratés, les remarques désobligeantes sur Ren et sa chemise, les jeux de plage, le franc-parler de Terajima (dixit la scène à l'extérieur du bar avec un des jeunes à propos de ses copains, voleur à la petite semaine: "Tu connais pas des personnes plus class'" et enfin la musique de Joe Hisaishi qui parachèvent ce film.
Tout simplement chiant ....
Franchement si vous etes de ceux qui vous contentez d'une belle photo et d'une belle musique alors ce film pourra vous seduire.
personnellement à part 1 ou 2 scenes, je me suis ennuyé ferme.
La multiplication des plans ultra long, l'absence de scenario, m'ont conduit a utiliser la touche avance rapide plus d'1 fois.
On a explique le manque de succes initial de kitano au japon a cause du decalage entre ses films et son image public a la tele.
en voyant sonatine (soi-disant son chef d'oeuvre) il y a peut etre d'autres explications .....
vacances à la mer...
Tres beau film,un peu triste et mélancolique.Kitano un peu froid et direct,et les scènes sur la plage amusantes,voir des "yakuzas" jouer comme des gamins avec des fusées.La musique est fantastique et ceux qui ont l'édition zone2 pourront en profiter séparément!
Yakuzas et crustacés...
Kitano est un clown, pourtant il ne rigole pas, mais rien n'est plus triste qu'un clown.
une plage, une musique, des yakuzas, entre rires et drames
Un chef d'oeuvre, mon film préféré de Kitano Takeshi avec Hana-bi.
Certains après avoir vu ce film ont pensé qu'il s'agissait d'un long metrage avec des yakuzas en vacances. Ce n'est pas totalement faux, mais ce n'est pas non plus totalement vrai. Ces yakuzas, poussés dans leurs derniers retranchements suite à divers mouvements au sein de leur propre groupe, s'ennuient pour la plupart, et retombent en enfance en executant notamment des jeux que l'on peut retrouver dans des cours de recreation. Mais le personnage joué par Kitano n'est pas en "vacances", il fait une depression (c'est du moins comme cela que je l'ai ressenti). N'oubliez pas ces phrases, qui pour moi sont le nerf même du film
" tu portes un flingue, tu es un dur
- (Kitano) si j'etais vraiment dur je n'aurais pas besoin d'un flingue
- mais tu tires vite
- c'est parce que j'ai vite peur "
et
" A force d'avoir peur de mourir, on finit par ne plus avoir envie de vivre"
bien sûr, ce ne sont p-e etre pas les phrases exactes du film, mais l'esprit est là : Kitano Takeshi est fatigué, sa vie de Yakuza lui pèse, et le dernier dérapage le poussant à se mettre au vert avec ses hommes est la goutte d'eau qui a fait deborder le vase. Alors il profite du temps qui lui reste, joue comme un gosse, en ne se faisant aucune illusion sur la fin qu'il a choisi de donner à son histoire.
L'heure de la maitise.
Avec Sonatine, Takeshi Kitano réussit peut être son meilleur metrage : gestion du temps mort et des ellipses parfaites, idées graphiques stupéfiantes, charisme des personnages... Et toujours ce score de Joe Hisaishi, superbe, minimaliste, entêtant...
Beau comme une promenade sur la plage, surpenant comme la tempête dans une region tropicale et figé dans le temps comme le visage des acteurs du théatre japonais.
Endiablé, ensablé...
Voilà voilà ! Sonatine est un Kitano foudroyant. La mise en scène est fabuleuse, formidable, incroyable !!!
La poésie prend ici une place importante, comme par exemple le moment culte du lancé de pétales rouges par le nettoyeur.
Mais le scénario est également génial, une vraie histoire de Yakuzas avec des complots et des trahisons...
En plus les personnages sont très attachants et ont tous une forte personnalité, malgrès une certaine froideur.
En definitif, un film fantastique
Excellent polar de kitano
Premier film asiatique que j ai vu.Une oeuvre puissante, servie par le magnifique Kitano une fois de plus.Accompagné par une grande musique,le style originale du film fait oublier les moments de calme ,une bonne originalité mais parfois un peu ennuyeux. enfin pour resumer en 4 mots le film: brillant,divertissant,saisissant et surtout excellent
LES YAKUSAS EN VACANCES
Euh, je crois que j'ai pas tout compris...mais y avait-il vraiment quelque chose à comprendre???
En fait les scenes d'actions sont courtes et seches, vraiment peu impressionantes...alors, au lieu de prendre ce film pour un polar, mieux vaut voir le coté comique!!!
VIVE LA PLAGE!!! et vive la roulette russe!!!!et les duels de sumos!!!
Voila, c'est assez drole, mais avant de voir le film , il faut pas s'attendre à du john woo.
Premier film de Kitano que j'ai vu, une claque inoubliable.
Dès le générique, le ton est donné : la musique sublime, grave et puissante, cette image du poisson embroché..... Les images seront fortes, c'est un film qu'on n'oubliera pas de sitôt.
La situation initiale est vite installée, et à l'image du générique qui la précède, donne immédiatement le ton : sombre et violent.
Puis le film démarre après que les personnages se soient enfuis. Le côté contemplatif reprend sa place, et on comprend ce qui fait l'essence du cinéma de Kitano. La distanciation entre le personnage principal et les événements dont il est censé être le centre, la solitude des personnages malgré les liens qui peuvent les unir.
Ce n'est pas dans les dialogues qu'on trouvera un sens à leurs relations, et encore moins à leurs actes. Pour qui ne connaît pas ce cinéma, tout pourrait presque sembler absurde. Mais si l'on se laisse porter par les images, par le sens des tableaux qui composent le récit, alors on comprend que chez Kitano, tout est simple, mais tout est compliqué.
Cette picturalité de l'oeuvre nous ramène au bon vieux diction '"mon flingue cause pas, il tue". Ainsi les peintures de ces personnages ridicules mais attachants de par la simplicité de leurs loisirs, contrastent avec les fusillades violentes et sèches, qui nous ramènent dans un contexte plus réaliste et plus déshumanisé surtout. Plus de codes d'honneur, ceux qui respectent les règles n'ont plus le droit de vivre.
C'est ce constat nihiliste qui vient conclure le récit après un dernier bain de sang...... La fatalité, toujours présente chez Kitano, même dans ses films les plus lumineux, finit de nous rappeler ce qui fait son cinéma si particulier.....