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The Longest Nite

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les avis de Cinemasie

15 critiques: 3.8/5

vos avis

62 critiques: 3.92/5



Xavier Chanoine 2.25 Johnnie, maître de l'esbrouffe.
Tanuki 3.5 Prise de tête efficace
Sonatine 3.5 Un film captivant et sombre mais parfois un peu confus.
Ryoga 4.75 The Longest Nite est avec Beast Cop et Full Alert ce qui s'est fait de mieux ce...
Ordell Robbie 4 Emblématique du génie hongkongais du recyclage.
Kame 4.5 Une perle noire
Junta 4 Polar très sombre et stylé, un must du genre signé une fois de plus Milkyway.
jeffy 4.5 Réputation méritée
Gaetan 4 un must du film noir hong-kongais
François 4.75 Le meilleur scénario de polar de ces dernières années, un magnifique casting et...
Flying Marmotte 4 Grandiose.... que dire de plus....
Elise 3 bon scenar ; assez court pour etre intense.
drélium 2.25 Simplement pénible.
Anel 4
Alain 4
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Johnnie, maître de l'esbrouffe.

Assez intéressant dans sa réalisation mais particulièrement poussif dans son intrigue, The longest nite est un polar parfaitement surestimé qui ne mérite absolument pas toutes les éloges reçus. Le film de Patrick Yau possède certes ce climax si particulier, à mi-chemin entre une oeuvre crépusculaire et glauque, mais baisse considérablement le pieds au fur et à mesure que l'intrigue prend forme. Deux types ne s'aiment pas et nous le montrent. Sorte de confrontation/équipe entre deux agents plus ou moins officiels, quasiment copié collé au Heat de Michael Mann, la finesse d'écriture en moins.

On y trouve tous les ingrédients du polar HK des années 90 d'où ce manque cinglant d'originalité et de personnalité. Difficile effectivement de marcher sur les plates bandes d'un John Woo, peut-être l'artisan ultime du genre depuis les années 80. Patrick Yau arrive alors, choppant à droite à gauche les bonnes idées de chacun, les mixent pour en sortir le "meilleur" à son image. En résulte alors un métrage bien mis en scène, exposant sans le moindre mal de jolis petits plans séquences sortis de derrière les fagots, des plongées nocturnes dans les ruelles de Macao, et des mouvements de caméra proche du psychédélisme. C'est bien beau mais ça n'empêche pas de s'ennuyer ferme devant les nombreuses prises de bec entre deux bien fatigués Tony Leung et Lau Ching-Wan, tous deux transparents. Un rôle à contre-emploi pour Tony Leung certes, plus habitué aux rôles humains et héroïques, qui laisse son image de good boy pour celle d'un tueur qui n'hésite pas à boxer des nanas et leur tirer dans la jambe pour obtenir des informations. Oublions immédiatement Ching-Wan, particulièrement mauvais dans la peau d'un mec qui fait semblant d'être vénère. Mais il a un tatouage, donc il DOIT être méchant...

Grosse déception donc que ce Longest Nite payé une fortune, et ce n'est pas cette spectaculaire scène de fin qui me fera changer d'avis, l'oeuvre de Yau est surestimée, surtout quand on voit les très sympathiques autres productions Milkyway que sont The Mission ou My Left Eye Sees Ghosts, surtout cette dernière peu connue et pourtant bien plus originale. Il reste toujours cette musique au synthé sympathique...

Esthétique : 3/5 - Environnement clairement étrange et glauque. Bonne réalisation. Musique : 3/5 - Thèmes dans le plus pur style HK. Minimalistes mais faciles à retenir. Interprétation : 2/5 - Même si Tony Leung reste impeccable, son duo avec Ching-Wan prend l'eau rapidement. Scénario : 2/5 - Du déjà vu 100 fois. Intrigue minable et scène finale d'une rare gratuité. On n'y croit pas.



27 août 2006
par Xavier Chanoine




Prise de tête efficace

Après avoir revu le début 2 fois et avoir pris le temps de bien comprendre qui est qui, le film est beaucoup plus clair mais c'est costaud quand même cette histoire de mafieux. Ça n'est pas forcément facilement accessible au premier abord, les luttes de pouvoir sont complexes et la manipulation de haut vol mais c'est ce qui fait tout son charme. A voir malgré une fin finalement assez classique pour ce type de film.

13 août 2008
par Tanuki




The Longest Nite est avec Beast Cop et Full Alert ce qui s'est fait de mieux ces dernières années à Hong Kong en matière de polar

Le film repose sur un scénario très habile et machiavélique à souhait qui met en place un piège qui va se refermer peu à peu sur un flic corrompu (Tony Leung) dans le but de faire le ménage dans le monde des triades de Macao. L'ensemble étant orchestré avec l'art et la manière par Mr Hung, le big boss local. Tony Leung va alors devoir faire face à plusieurs événements et découvertes macabres (corps sans tête, assassinat,...) ainsi qu'à l'apparition d'un mystérieux truand (Lau Ching Wan). Tout ça déclenchant un engrenage infernal qui va l'obliger à suivre un scénario que d'autres ont déjà décidés pour lui.

Echec et matAinsi, tout le film baigne dans ce climat de manipulation, les personnages n'étant finalement que des pions à qui on laisse croire qu'ils contrôlent la situation pour ensuite mieux les trahir (que ce soit les deux chefs de triades Mr K et Mr Lung, ou à un moindre niveau Tony Leung qui pense pouvoir gérer la crise au début du film). Lau Ching Wan n'est d'ailleurs pas dupe quant à cette position toujours sur le fil du rasoir, puisque, comme il le dit à un moment, quoi qu'ils fassent, ou qu'ils aillent, ce n'est de toute façon pas à eux de choisir. Cet aspect est aussi renforcé par l'ambiance générale du film qui est carrément malsaine et violente, avec une succession de è chocs, comme celle ou Lau Ching Wan éclate un pare brise à coup de tête tout en conduisant une voiture à fond la caisse, ou encore les è de tortures qui parsèment le film (avec une préférence certaine pour le broyage de mains).

La réalisation est excellente, nerveuse et maîtrisée, par moment visuellement splendide (la scène dans la prison avec l'éclairage qui laisse apparaître la poussière en suspension autour des acteurs, ou encore le gunfight final). De plus c'est l'occasion d'admirer deux des plus grands acteurs actuels de Hong Kong dans un face à face au sommet. Après le déjà très intéressant The Odd One Dies, Patrick Yau signe avec The Longest Nite son meilleur film à ce jour, et ce même si le producteur Johnnie To déclare à qui veut l'entendre que ce serait en fait lui le véritable réalisateur du film et du suivant de Yau, Expect The Unexpected. Toutes ces histoires expliquent certainement pourquoi depuis on ait plus entendu parler de Patrick Yau en tant que réalisateur, ce qui au vu de sa courte mais passionnante filmographie est plutôt regrettable.



22 octobre 2000
par Ryoga




Réputation méritée

Ambiance noire assurée. Un polar avec un vrai scénario, une bonne mise en scène et quels acteurs ! Rien que pour Tony Leung ce film vaudrait la peine d'être vu, et là en plus il y a tout le reste, alors... indispensable.

24 février 2003
par jeffy




un must du film noir hong-kongais

The longest Nite est un magnifique film noir : un scénario en or complexe à souhait, de grands acteurs, une photographie sombre qui développe une atmosphère envoûtante.

Une seule vision ne permet pas une parfaite compréhension de ce petit bijou : il est donc nécessaire de le visionner plusieurs fois. Dès sa nouvelle vision, je pourrai faire une critique plus fournis.< /p>

06 avril 2001
par Gaetan




Le meilleur scénario de polar de ces dernières années, un magnifique casting et une réalisation superbe

C'est à toi que je parles, baldy !Tout d'abord, une recommandation, n'achetez pas le VCD sauf si vous parlez chinois... Pour une fois, le film est en scope, mais les sous-titres n'ont pas été changés, ce qui fait qu'ils sont si petits que la lecture est souvent impossible, sinon périlleuse. J'ai fait de nombreux avant-arrières pour essayer de comprendre certains passages, le scénario étant loin d'être anecdotique, comme vous pourrez le voir ci-dessous. Donc achetez le DVD, qui n'est pas cher et au rapport qualité prix impressionnant.

The Longest Nite n'est pas vraiment un film gai. Ca serait même une bonne définition du terme "polar noir". Il fait monter la tension au fur et à mesure que le personnage de Sam s'enfonce un peu plus dans une affaire qu'il ne maîtrise pas tant que ça. C'est un des rares polars Hong-kongais que j'ai vu qui joue à la fois sur une ambiance très noire et en même temps sur un scénario original et complexe. Patrick Yau bâtit une ambiance pesante dès le départ, et n'en sort jamais. Personne ne sourit dans le film, Sam est une ordure (merci pour la scène du tournevis sous l'ongle...), Tony fait peur à voir, et le seul personnage féminin un peu consistant se fait casser la figure et vomit partout. Ami poète, passe ton chemin. Si tu veux voir du film à la Disney, cela m'étonnerait que celui-ci te plaise. Mais maintenant, une fois prévenu, entrez dans la nuit noire:

Tu veux une balle dans la tête ?Le scénario est pour moi le gros point fort du film, puisqu'il ne délivre les indices que très graduellement, et le début laisse un peu perdu. Probablement un des meilleurs scénarios de polar depuis des lustres à Hong-Kong. L'histoire est essentiellement centrée sur deux personnages, Sam / Tony Leung Chiu-Wai et Tony / Lau Ching-Wan. Tony - l'acteur - est très surprenant dans un rôle bien plus noir que d'habitude. Terminé le gentil garçon, Sam est une belle pourriture, qui tape sur tout ce qui se présente, et de préférence avec une arme, pas question de se mettre au même niveau que sa victime... Cependant, sa belle assurance va vaciller rapidement. Car face à lui débarque Lau Ching-Wan, dans un autre rôle de pourriture assez extraordinaire, qui brille surtout par le mystère qui l'entoure et son apparente passivité. C'est le meilleur rôle du film car il est l'une des clés du scénario, et Ching-Wan livre une interprétation brillante (1, 2, 3, tous en choeur, "Comme d'habitude...."). C'est un peu le genre de rôle à la Kevin Spacey dans Usual Suspects: on le voit peu, mais on comprend plus tard son importance.

Pour chapoter tout ça nous avons Patrick Yau, qui même s'il à mon avis, nous gratifie d'une réalisation en deça de celle de The Odd One Dies, joue parfaitement sur l'ambiance et la musique pour faire monter son film en cadence. Il nous offre aussi quelques scènes cultes, à l'aspect visuel époustouflant, comme la scène dans la cellule du commissariat, la scène clé vers la fin du film (on en dit pas plus...) ou encore le gunfight final. L'utilisation de la musique, du même genre que celle de The Odd One Dies (avec des morceaux en commun d'ailleurs...), agrémentée du thème légèrement remanié de Midnight Express est une énorme réussite également. Son omniprésence, son utilisation sur toutes les scènes de transition et son emploi pour faire monter la tension ou définir l'ambiance sont autant de points forts. Sans elle, le film perd son rythme et une bonne partie de sa tension. Bravo à Raymond Wong pour cette approche originale entre reprises et nouveautés. Saluons également la photo qui est fabuleuse, les visages sortant de l'obscurité avec une éclairage toujours parfait. C'est une domaine dans lequel les films de HK brillent très rarement, voici l'exception.

Tony ne sait plus quoi croireAu final, on comprend facilement que le film est largement au-dessus des standards, à la fois thriller et film noir, brillant à la fois sur son scénario, son interprétation et sa réalisation. Reste ce malheureux VCD que je déconseille fortement. Achetez le DVD, l'achat en vaut la peine, surtout pour le prix (environ 120 francs à Paris, voir la fiche par ailleurs).. Les productions Milkyway Image sont toujours d'une grande qualité, et celui-ci en est un des fleurons, et sent bon le travail du groupe Johnnie To - Wai Ka-Fai - Patrick Yau.

Enfin, à force de me repasser des passages, j'ai noté deux erreurs de raccord, avec Ching-Wan qui change un peu subitement de longueur de cheveux au début du film, et une voiture qui répare miraculeusement sa calandre avant suite à un bon nombre de colisions dans une autre scène ahurissante... Mais bon, c'est le seul défaut du film allons nous dire :-)



22 octobre 2000
par François




bon scenar ; assez court pour etre intense.

Ce film fait partie dont la qualité est donnée par sa longueur. Mettre un scénario plutôt mouvementé sur 1h24 oblige à condenser les événements et ainsi imposer un rythme soutenu qui empêche le moindre ennui. Et on peut le regarder le soir tard sans devoir se coucher à 3h du matin. Enfin ce film montre un scénario bien ficellé et Tony Leung est génial dans le rôle principal. Ma déception : le duel final pas terrible à mon gout, je ne trouve pas que l'histoire se prêtait à un jeu de miroir comme cela et encore moins à deux types qui se lancent dans la destruction massive de miroir. Je trouve ça aussi malin que si Tony Leung et Andy Lau se faisaient un duel au couteau, en bikini sur la plage à la fin de Infernal Affairs. Enfin mise à part ça, je trouve que le film est plutôt bon et l'ambiance vraiment intense.

12 octobre 2004
par Elise




Simplement pénible.

Le livret HKV balance des fleurs à foison sur l'importance de To et de Longest nite dans la renaissance du polar HK en cette année charnière d'incertitude due à la rétrocession et se permet même de résumer The Longest Nite à un mélange de Heat et de Cat III, quelle rigolade ! Ce serait un peu vite oublier que d'autres polars HK bien plus vieux ont déjà usé le filon depuis belle lurette, et que le film offre un développement psychologique à des années lumières du duo légendaire de Heat. Ici, rien de tout cela, les personnages sont désespérément distants et vides, réduits à de simples concepts badigeonnés de cinisme gratuit dont je me balance éperdument. Le livret ajoute aussi que To trop longtemps considéré comme simple artisan dévalué mérite bien sa reconnaissance de grand réalisateur aujourd'hui, quelle poilade ! Il en restera au stade de bon artisan à de rares exceptions près (The mission). To peut toujours tenter de nous perdre dans des complots triadeux de série B, distribuer autant de violence et d'ambiance qu'il le souhaite, aucun salut dans l'histoire ne vient porter quoi que ce soit, histoire qui de doute façon file droit où il est prévu qu'elle aille comme un chien après son os (bonjour le final de 15 minutes pompé sur Operation Dragon dont on se bat royalement de l'issue). Je ne sais pas si Longest Nite a vieilli ou si décidément les polars milkyway et moi, c'est le grand amour, mais malgré toutes ses qualités largement balayées ici et ailleurs, il n'est pas implicant pour un kopek en ce qui me concerne. Tony Leung n'a rien du charisme que son personnage aurait nécessité et annonce dès les premières minutes qui est derrière tout ça en plus. Lau Ching Wan n'est qu'un pion de plus qui fait du Lau Ching Wan dont l'intérêt devient vite microscopique. La mise en scène arty, la noirceur et les méthodes de gangsters, c'est bien joli, mais ça ne suffit certainement pas à cacher le terrible vide de développement et le manque de relief général. Sans compter que là encore on est loin de la grande claque, la mise en scène est parfois assez brouillonne et les idées visuelles sont souvent gratuites. Je terminerais par la musique tout simplement adéquate pour donner envie de débrancher les fils de ses enceintes (remix de Midnight express offert à toutes les sauces, de Rocky et autres "Casionates" à t'en faire saigner les oreilles). Bref.

10 octobre 2005
par drélium


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