On ne peut qu'aimer!
Impressionnante catégorie III, loin des clichés émis quant à cette classification, dite déviante et amorale. A titre de comparaison, Full Contact se rapproche plus d'un L'enfer des armes de Tsui Hark, finalement relativement complémentaires malgré leur différence d'âge. Si tout deux privilégient la qualité d'une mise en scène à tout autre facteur, Full Contact semble plus se rapprocher d'un film de John Woo que d'un Hark. Mise en scène spectaculaire chez l'un contre maximum prise de risque chez l'autre (selon les thèmes abordés). C'est ainsi que, sous son avalanche de violence, Full Contact déclenche la mode du film hardcore et rock'n roll (plus proche du Punk que du yéyé) au scénario tout bête (histoire de complot, d'argent et de vengeance).
Chow Yun-Fat campe alors le rôle de Gao Fei, petite frappe gun à la ceinture, venant faire le ménage partout où il passe, accompagné (et trahi) par son ami Shen Si (Anthony Wong), tous deux mêlés dans une affaire d'argent. Ringo Lam nous offre alors un spectacle à l'ambiance soignée regorgeant de coins paumés chichement éclairés, débordant de lascars et de femmes de mauvaise vie...chose tout à fait normale pour une cat III. Dans ce climax pour le moins réussi, on y trouve des gangsters atypiques avec un fin tireur homo, une femme aussi dangereuse que le poison et son ami le dit "Taré". Tout trois sont à la recherche de nos héros histoire de régler leur compte vite fait bien fait. Simple comme bonjour tout en étant ultra efficace, Full Contact se pose comme un néo-polar anarchiste se foutant des codes du cinéma. On y verra un Chow Yun-Fat criblé de balles mais toujours en vie, des crapules qui retournent leur veste à la vitesse de l'éclair, et des mises à mort hautement visuelles. L'amateur appréciera. Tout n'est pas que mort et trahison, Ringo proposant quelques séquences humanistes intéressantes, comme l'attachement de Gao Fei pour ce génial clébard, ou la prise de conscience de Shen Si le faisant passer de machine de guerre impitoyable à grand ami maladroit.
Seul bémol, on se contentera d'une édition Zone2 HK bien décevante. Si l'image ne montre pratiquement aucune faiblesse (sachant que les copies sont foutrement mal conservées à Hong-Kong), il en est tout autrement du son, criard et étouffé malgré de bonne basses (excellente musique). Un film de cet acabit méritait peut-être mieux que ça.
Esthétique : 4/5 - Ca sent bon l'époque reine d'HK.
Musique : 4/5 - Une pop bien défoncée. Pas loin du headbang ceci dit.
Interprétation : 4/5 - Un casting bien classe, non? Donc ça le fait.
Scénario : 3.75/5 - Du rififi chez les mafieux. On ne rigole pas avec eux.
CHOW YUN FAT GONNA KICK YOUR ASS !
La Rolls Royce de la
Cat III, c'est exactement ça.
En bon baroudeur de l'action noire et dure, Ringo Lam a très envie de pousser le bouchon jusqu'à la Cat III et commence d'emblée par une grosse ambiance survoltée chez un antiquaire / bijoutier qui ouvre bien l'appétit et nous présente un premier trio déglingué haut en couleurs. La nymphomane vulgaire, le taré tout en muscle, tous deux menés par un Simon Yam parfait en dandy gay qui donne la mort en un mouvement de bras digne d'un magicien, l'ambiance "foumoila" est vite plantée. Le générique très typique nous montre la jolie danseuse pour mieux abattre dès celui-ci terminé la carte maîtresse qu'est Chow Yun Fat le fiancé, videur de la boîte qui ne tarde pas à montrer sa branchouille attitude avec sa brosse impeccable, son bandana au bras et sa petite manie de lécher son pouce, comme un hommage à Bruce Lee réapproprié avec classe. C'est Anthony Wong le trouillard porteur de toutes les calamités, pris au piège par un caïd Thaïlandais, qui cautionne immédiatement le statut de rebelle implacable de Chow Yun Fat et le rythme que Ringo Lam souhaite imprégner au tout. Les temps morts sont à bannir au maximum et l'outrance, qu'elle vienne des personnages tous déjantés ou de la violence directe d'un casse à la mitrailleuse, est chaudement conseillée à chaque instant. Une petite pause bien méritée au bout d'une demi heure histoire de discuter et de s'en remettre enchaîne avec une deuxième entrée encore plus acharnée sur les quais. Arrive ensuite le plat de résistance à base de "bullet time", puis le fromage pour discuter à nouveau et finalement le dessert à moto et dans les flammes qui ne sont pas sans rappeler "Une Balle dans la tête" termine le menu, le tout parsemé de petits entremets appuyant les personnalités des 7 protagonistes avec un joli lot de répliques cinglantes, chacun étant l'alter ego extrême de l'autre.
La réalisation qui n'a rien d'exceptionnelle (n'est pas John Woo qui veut) demeure tout à fait maîtrisée et se concentre sur un bon enchainement de situations extrêmes en cascade. L'histoire classique du film de casse opposant deux bandes antagonistes fonctionne avant tout grâce au cast imparable interprétant goulûment une belle galerie de personnages allumés, complété d'un généreux lot d'action désenchanté, de bonnes patates à la street fight, de quelques tortures vicieuses et de flingues à gogo. Sans dénoter artistiquement à part pour le fameux bullet time simple mais bien géré et plutôt précurseur, Ringo Lam bétonne tranquillement son B Movie qui s'impose aisément comme un poids lourd de l'action enragée à placer loin derrière les chefs d'oeuvre mais qui n'en reste pas moins très honorable.
Avec ses chorégraphies très basiques, certains plans manquent objectivement de dynamisme et la photo oscille du sympathique à l'assez quelconque mais Ringo Lam foisonne d'idées efficaces et sait très bien ne pas se prendre la tête et se faire plaisir pour distiller une belle ambiance agonisante sans trop se soucier d'un scénario approfondi inutile qui ne ferait que nuire à l'action. Moins léché que "The killer", plus primaire, plus bis, un brin rase pâquerette, mais toujours dévastateur et joliment blindé de rebondissements d'un mauvais goût charmeur, Full Contact n'offre rien de vraiment choquant pour être considéré comme un Cat III pur et dur mais balance très bien la purée et met sa claque décomplexée à tout un lot flasque d'actioners HK post rétrocession (Longest nite pour ne pas le nommer... Niark, niark), c'est le principal.
A voir pour les acteurs
Le film démarre à cent à l'heure, malheureusement ca s'essoufle un peu apres le premier tiers. Si CYF est à son niveau de performence habituel, c'est à dire plus que bon, c'est surtout Simon Yam qui anime le film épaulé dans un tout autre style par un anthony Wong des meilleurs jours. La mise en scène de Ringo Lam reste très classique et si le film a droit à la catIII il le doit peut etre plus à la prstation de Bonnie Fu qu'aux scènes de violences qui restent en deça de ce que l'on a pu voir avec Big Heat par exemple.
Rien que pour Simon Yam ce film doit être vu.
11 juillet 2003
par
jeffy
Bullets, Blood and Rock and Roll
Voici un nouveau film HK précédé d'une réputation sulfureuse un peu exagéré. Certes, Full Contact est un film violent, vulgaire souvent, mais on n'atteint jamais les hauteurs des pires CatIII Hong-Kongais. On peut discuter sans fin sur la caution morale d'un tel film, ou tout simplement le prendre comme un pur film défouloir sans autres prétentions.
Car il est bien évident qu'ici Ringo Lam s'est bien éloigné de ses considérations habituelles. Le film ne possède aucune profondeur, les personnages sont taillés à la hache, les situations vues mille fois. Il s'agit simplement de faire un film bien bourrin, avec son lot de bastons (on ne peut pas parler de combats ici, les chorégraphies sont minimalistes), et de gunfights, le tout bien sanglant. On montre aussi un peu de sexe (peu dénudé, rassurez vous), on parle cruement, on flingue de l'innocent à tour de bras. Le personnage de Chow Yun-Fat véhicule un minimum de morale (du style, vous avez tué une famille, c'est pas bien, ou encore faut pas baiser dans les toilettes, faites ça dans un lit, l'amour c'est sacré, bref de l'humour noir assez ahurrisant) au milieu d'une violence totalement gratuite.
Une fois accepté ce postulat, le film est assez plaisant, avec des personnages haut en couleurs (Simon Yam en leader gay, Chow Yun-Fat coupe en brosse et biceps saillants, Ann Bridgewater en danseuse, Anthony Wong en traître, auxquels on ajoute des bourrins de services et une nympho bien jettée) rappelant évidemment les Hero Movies de John Woo. On est loin de leurs meilleurs rôles respectifs, mais au moins ils s'amusent de ces personnages caricaturaux. On repense un peu à Une Balle dans la Tête lorsque Chow Yun-Fat se remémore ses bons amis (dont un traître à la Waise Lee et une victime à la Jackie Cheung) ou sa copine, et affronte Simon dans un face à face finale dans les flammes, mais cela reste sans émotion et purement bourrin.
Quant à la réalisation de Ringo Lam, elle se montre comme toujours brute de décoffrage. L'impact est moins important que lorsqu'il y a un fond ou une ambiance plus travaillée, mais il reste quelques passages visuellement assez splendides, et un savoir faire certain dans la mise en scène de la violence. On pense au gunfight du dancing avec ses balles en bullet time, ou encore le final sous la pluie et dans les flammes. Les passages hors action ne sont pas d'un intérêt confondant, mais le montage se montre efficace et la mise en musique donne du rythme. En témoigne la scène d'entraînement de Chow Yun-Fat, c'est du Rocky version gros flingue, ça ne mange pas de pain et c'est diablement efficace. Globalement le film est d'un niveau technique très acceptable, et bien soutenu par une musique Rock and Roll complètement dans le ton.
Au final, la réputation dont joui le film me semble un peu exagérée, de la même manière qu'un The Big Heat. Le film est évidemment assez vulgaire pour un film HK, mais on reste dans le domaine du raisonnable. La réalisation et l'interprétation assez décomplexées en font un spectacle parfois jouissif pour les fans de films bien bestiaux.
Ringo Lam met les mains dans le cambouis: à voir...
Avec Full Contact, Ringo Lam nous offre un film qui échappe aux notions de bon et de mauvais gout, un film crasseux et classieux à la fois. Coté crasseux: la vulgarité revendiquée, le python baveux de Simon Yam, Chow Yun Fat looké en biker, le gros lard looké à la Mad Max, un festival de créatures de reve incarnation vivante par leurs jupes volontairement courtes, leur allumage permanent -l'une d'elles boit pour oublier qu'elle ne baise plus- du cauchemar d'Isabelle Alonso -à ce titre, le strip-tease d'ouvertue au son de Get the funk out d'Extreme est un petit bijou de vulgarité années 80 assumée pleinement-. On croirait avoir affaire à une compilation de tout ce que les années 80 ont fait de pire et à cela s'ajoute à un hard rock à la puissance abrutissante tellurique.
Mais de l'autre, l'histoire de Hero Movie mille fois vue, les chansons bien mielleuses caractéristiques du genre, le trio amoureux, la mise en scène nerveuse et rythmée, la photographie correcte, l'usage judicieux des ralentis wooiens, des petis coups de time bullet, quelques dilemmes chevaleresques hors-sujet le maniement virtuose du flingue et du couteau de Chow Yun Fat, la classe naturelle du Killer et de Simon Yam malgré l'océan malodorant dans lequel ils baignent, tout cela replace le film du coté du cinéma que Ringo Lam parcourt ici des lettres A à Z, bien décidé à essayer de nous offrir un category 3 de luxe, un film qui serait au "genre" ce que la classe à l'italienne est aux costards. Et tout ce balancier se retrouve dans des dialogues surpuissants tels que le "L'amour est une chose saine, faites le au lit" prononcé par Chow Yun Fat lorsqu'il surprend un couple forniquer dans les WC. Et un Simon Yam capable de faire du feu ou des flèches avec son pouce et portant toujours un mouchoir violet dans la poche avant de son python, un Anthony Wong ridicule de bout en bout notamment face à une nymphomane meme s'il est loin de ses "meilleures" prestations category 3, les fringues hallucinantes de couleurs voyantes et dégoutantes des personnages, le tatouage biker de Chow Yun Fat achèvent de faire du visionnage de Full Contact un moment dont le spectateur se souviendra. On peut ceci dit reprocher au film quelques longueurs ici et là le faisant parfois sombrer dans le banal. Et un scénario qui derrière ses exçès ne fait que décliner paresseusement les poncifs du polar HK de l'époque. La vulgarité, on l'a connue mieux "transcendée" par un To (les bons moments d'A Hero Never Dies) ou un Lynch (Sailor et Lula).
Sommet de sa "catégorie", Full Contact n'est du coup qu'un polar d'action correct. Malgré tout, son visionnage est de ceux qui donnent leur sens plein à l'expression "charme d'époque" (d'un casting, de certains exçès...). Surtout, le film de Ringo Lam est l'illustration des liens entre Category 3 et grand cinéma à Hong Kong meme si certains films fusionneront beaucoup mieux et de façon plus adulte ces deux poles -the Longest Nite, Beast Cops-, offrant à ce cinéma quelques unes de ses plus belles réussites post-rétrocession.
Excellent Cat III par un Ringo Lam qui nous montre l'étendu de sa folie et un casting à l'aise en toutes circonstances...
La Rolls Royce de la Cat.III
Quand Ringo Lam pète les plombs, il ne fait pas dans la dentelle, et ça c'est plutôt plaisant. Un cat III haut de gamme avec Chow Yun Fat en videur de boîte de nuit et Simon Yam en tueur homo complètement disjoncté. Jouissif.
Yeah Ringo !!!
Un des meilleurs films de Ringo Lam ( realisateur injustement sous estimé par rapport à Woo et cie ) et aussi un des meilleurs polars des années 90 ( et le must du categorie III )
Oui le scenario est c'est du archi deja vu ( mais ça reste mieux foutu que Miami Vice quand même
) mais putain qu'est ce que c'est bon !!! Vulgaire ( faut la voir la bad girl avec sa jupe et les plans sur son cul ), violent ( ça saigne vraiment ), la photo est là pour amplifier le coté glauque, c'est totalement jouissif et heureusement c'est carrement assumé par un Lam en pleine forme.
Le casting est royal avec Chow Yun Fat qui arrive a etre charismatique même en etant fringué comme un fan ringard de Johnny, le ptit geste avec son pouce c'est juste la classe, Simon Yam en gay un peu ( beaucoup ) pervers est magistral et A.Wong dans un etonnant contre emploi et lui aussi tres bon, la copine de Fat superbement mise en valeur dans le premier plan est sympa aussi.
Ca commence avec un casse comme dans le flic de beverly Hills 2, mais on se rend vite compte qu'ici on est à HK et que c'est nettement plus violent. On a pas le temps de s'ennuyer, le rythme est elevé et les scenes de folies s'enchaine rapidement, bon les choregraphie sont ptet un peu basique mais c'est plein d'energie que c'est pardonnable ( pis c'est pas cut quoi, on comprend ce qui se passe ), arrive le gros passage du passage avec les balles tracantes ( et un couteau aussi ) dans une scene qui même si elle a pris un ptit coup de vieux reste magistrale.
Full Contact c'est bourrin, violent ( on bute des femmes a bout portant, on vide des chargeurs sur les mechants...), bourré de replique qui dechire le bizznes c'est comme chiez faut que sa fasse en douceur" pas credible une seule seconde mais terriblement efficace.
Bon apres c'est sur que ça plaira pas à tout le monde ( genre les fan de Burton ou ceux qui croit que contre enquete c'est un bon polar )
14 octobre 2008
par
Scalp
Full Throttle (fans de lucasarts...)
Véritable film d'ambiance, tourné dans un style rock'n'roll connoté années 90, "Full contact" ressemble à une véritable récréation dans l'univers torturé de son réalisateur.
Chow Yun-fat nous a déjà prouvé à maintes reprises qu'il aimait malmener son image, et une fois de plus il le fait à merveille. Véritable icône rock, dans le plus pur biker style, il pourrait découper un saucisson entier en quelques instants avec son couteau suisse de ouf. Car il s'agit d'un ouf de chez ouf, qui la bad ass attitude, mais qui est quand même un mec grave bien.
Les thèmes exploités frisent la grosse parodie, voir le gros foutage de gueule, avec un cho yun-fat père la morale qui flingue à tout va mais fait de beaux discours philosophiques de comptoir entre deux morts.
Les dialogues sont à ce titre hilarants, en particulier les échanges verbaux mettant en scène Simon Yam, ridicule comme toujours, mais très drôle, ce qui est plus ou moins intentionnel.
Pour ce qui est de la vulgarité et de la violence du film, bien sûr, bonnie fu joue une p... comme on en voit plus, il y a un peu de sang et des dialogues crus, mais rien de trop choquant. C'est un pur moment jouissif, le fun pour le fun! Vive ringo, et coup de poing dans le nez à "the killer" (c'est pas moi qui le dis, vous saurez en regardant....) Incontournable, à voir d'urgence.
bande déssinée destroy !.
excellents acteurs (anthony wong en tête, surprenant), super histoire et ringo pête les plombs dans son film le plus atypique mais aussi le plus immediatement jouissif.
18 octobre 2002
par
omnio
UN FILM COMPLETEMENT DEJANTE ET CHOC
"full contact" ne fait pas dans la dentelle...Et on aime ça! En tout cas, c'est mon cas. Pas de temps morts et des scènes chocs pour un trio d'acteurs qui explose tout. A voir absolument.
ringo lam rentre définitivement dans la court des grands.
allez ,encore un film de barjo dans ma collection, ringo lam a la réalisation c'est du certains , du sur a 100%, jamais ce réalisateur ne ma decu, il parvient meme a faire des bons films avec j-clod, alors on est un grand. ici c'est plus facile car chow yun fat est en pleine forme , ce film déchire grave et vas a 200 a l'heure.
bien joussif!
vraiment bourrin et presque sans finesse, un bon film d'action violent , assez vulguaire mais carrément efficace. certaines trouvailles sont bien senties, ça reste dark avec un côté manga et des persos débiles. franchement un des meilleurs films d'action HK à la sauce old school rock'n'roll. merci Ringo
CYF joue les p'tites frappes : culte !
Pour de nombreux fans de films d'action, CYF restera à jamais le gangster classe, avec cheveux gominés et costards super bien coupés ! Ce serait oublier que le bonhomme a également joué dans ce monument de bon goût délicat qu'est Full Contact.
Dans ce délicieux polar de Ringo Lam, CYF tient le rôle d'une petite frappe à moto, blouson en cuir et cran d'arrêt. Et cheveux en brosse ! Très important, les cheveux en brosse ...
Notre héros aura à vivre maintes aventures qui le conduiront à ... suspense ... accomplir une vengeance implacable ! Ses ennemis : les membres d'un gang, tous des abrutis congénitaux avec à leur tête une grande folle interprétée par Simon Yam.
A lire ce petit résumé de la chose, vous aurez compris que Full Contact n'est pas vraiment un polar sophistiqué à la John Woo ... C'est en fait un putain de film d'exploitation, racoleur, vulgaire, violent, donc, parfaitement génial !
Full mouth - en pleine gueule
"Full Contact" ressort du lot des polars noirs et violents réalisées au début des années '90s. Teinté du nihilisme à l'approche de la prochaine rétrocession de l'archipel hongkongais aux chinois, mais également surenchère dans le populaire genre du heroic bloodshed lancé plus de cinq ans plus tôt par John Woo, LAM profite pleinement de la CAT III pour laisser exploiter son amour pour la démesure.
S'il profite de l'occasion pour inclure pas mal de sexe (suggéré), il s'en donne à coeur joie dans les excès de violence.
Profitant d'un casting 4 étoiles, toute l'équipe semble follement s'amuser à marquer le genre d'une pierre blanche. En pâtit quelque peu un ton habituellement plus sombre dans l'oeuvre de LAM pour un côté plutôt grand-guignolesque. Les novices en la matière seront forcément retournés par la démesure de l'ensemble; mais les fans du réalisateur risquent d'être un tantinet déçus par l'humour (parfois même involontaire).
Reste un pur film d'action totalement décomplexé et l'un des meilleurs fleurons du genre du début des années '90s.
Du solide
Un scénario classique, des explosions, des doigts coupés, Simon Yam en vilain sadique et CYF en justicier de temps en temps ca fait du bien...
Un film emprunt de mauvais gout mais qui reste un objet de violence baroque a decouvrir.
La premiere scene du film a la particularite de ne pas mentir sur le contenu du film : c'est sous acide(Un PV tient je te vide un chargeur de M16 dans le thorax), c'est de mauvais gout (tu la voie ma petite culotte?) et c'est violent.
Du cote de la realisation on a quand meme du mal a reconnaitre que c'est Ringo Lam qui est au commande, celle ci est d'ailleurs de bonne facture avec ses eclairages glauques, ses plans allant dans le vif de la violence, cette camera qui bouge bien et aussi ses plans impressionant allant a la vitesse des balles qu'ils sont en train de suivre. Mais c'est justement ce cote baroque etsurvolte qui nous deroute d'un style d'habitude nettement plus realiste( Cf Full alert ou City on fire).
LEs scenes d'action sont bien filme, dynamiques et violentes et Notre ami Chow Yunt Fat nous montre encore une fois qu'il n'est pas le roi du Gunfight pour rien.
A cote de ca l'histoire est classique voire trop (un type est trahi par son ami qui le laisse pour mort et qui epouse sa femme. Le type revient pour mais ne peu pas tuer son pote et decide de se racheter car il a defigurer a jamais une innocente.) et donc les personnages ne pouvant etre extraordinnaire dans ce genre d'histoire, Ringo lam nous les montres excessifs, Vulgaires et sans honneurs et c'st ce qui devient a la longue lassant car si ils sont parfaitement en phase avec le monde dans lequel ils evoluent ils en font trop et du coup on se resinteresse de leur sort, dommage.
Donc a voir car on ne s'ennuye pas meme si on reste un peu frustre pas l'histoire et les personnages et a voir pour decouvrir le cote obscur d'un auteur decidemment tres surprenant.
puissant
Simon Yam + Chow Yun Fat plus déjantés l'un que l'autre, s'entretuant au milieu de personnages encore plus timbrés qu'eux, servis par une mise en scène du meilleur accabit et un esprit politiquement incorrect qui renvoie loin derriere la plupart des polars americains de ces 20 dernieres années
excellent
Violent, putassier comme prévu certes, mais...
On regrette que le film ne le soit pas plus. J'ai ressenti comme un sentiment de trop peu, d'en-deçà par rapport à ce que j'attendais. Ca aurait pu être plus saignant, plus sale, plus crétin encore que ca ne m'aurait pas dérangé, peut-être même que cela aurait pallié certaines lacunes de rhytme au milieu du film.
Restent à coté de cela de très bons acteurs, qui assurent le spectacle, une action bien menée par un Lam hors de ses marques, des séquences de violence jouissive. Bref, pas de quoi fouetter un chat mais bien de quoi passer un bon moment.
Ode au mauvais goût
Full Contact symbolise la judicieuse alliance entre le polar hongkongais hérité de l'école de John Woo, Tsui Hark ou encore Johnnie To et le film de Cat III qui se respecte. Ultra-violent à souhait
– on ne parvient toujours pas à comprendre qu'une telle bande, outre le fait d'avoir été classée Cat 3, n'ait pas écopé d'une interdiction aux moins de seize ans, du moins par chez nous
–, esthétisant jusqu'à la lie, immoral, bête et méchant, voilà ce qui résume grosso modo le contenu du métrage de Ringo Lam. Le tout concourt stylistiquement parlant à s'imprégner le plus possible de la culture américaine des années quatre-vingt, que cela soit dans la mise en scène et tous les effets clipesques datés allant avec, dans la photographie saturée et les lumières on ne peut plus criardes
– ou trop vives ou trop opaques
– dans les fringues ringardes des personnages, les modèles de voitures ou encore la BO façon rock à papa et techno d'une autre ère. Prétextant une « banale » histoire de règlements de comptes entre un psychopathe homosexuel et un ancien videur de night-club laissé pour mort saupoudrée d'un soupçon de vengeance et de romantisme déjà cent fois vus et revus,
Full Contact mise tout sur la forme, le tape-à-l'œil et le clinquant avec le but insatiable de nous en mettre plein la vue. Et il faut dire que ça marche du tonnerre: les flingues crachent des balles à n'importe quelle occasion, les corps répondent par des hectolitres d'hémoglobine gisant des trous formés par les impacts et le couteau de Simon Yam aime à se planter dans le cœur d'innocentes victimes qui seraient susceptibles de nuire aux desseins de son maître. C'est souvent grossier et pas bien cérébral, la nymphomane de service porte des mini-jupes moulantes au possible et ne sort guère une phrase qui ne tienne pas de la pure vulgarité libidinale, et pourtant, la grande pudicité de l'industrie cinématographique locale veut qu'elle ne dévoile pas même l'ombre d'un sein
[sic]. Il en va de même pour la midinette acrobate d'un Chow Yun-Fat quelque peu pâlichon, ne parvenant pas à retrouver la classe du Killer dans la peau du gentil quand même un tantinet méchant qui se saoule aux verres de Perrier lorsqu'il ne flingue ou ne castagne pas. Anthony Wong déçoit lui aussi, car les rôles de lâches mal aimés lui vont nettement moins bien que les portraits de gros timbré prêt à tout pour humilier, violer, contaminer, découper et fricasser son prochain (
The Untold Story et
Ebola Syndrome). Seul Simon Yam, loin du brave et angélique gangster de
Bullet in the Head, fait des étincelles dans sa composition de tueur gay à la fois impitoyable et raffiné.
Full Contact bénéficie d'une mise en scène excellente, nerveuse et dynamique, qui joue sur des travellings fusant et des plans inclinés typiques de Tsui Hark; mais son manque de rythme et ses temps morts (n'est quand même pas John Woo qui veut) le rappellent à son poste, certes déjà fort honorable, de menue série B. De surcroît, ceux qui s'attendent à de l'action quasi non-stop, des gunfights à n'en plus finir et quelque cent morts à la minute comme dans
The Killer et
Hard Boiled risquent légèrement de piquer la mouche, car si le score de refroidissements par poudre et par plomb demeure élevé
– et ces derniers filmés de manière très spectaculaire, voire gore
– on fait quand même des pauses raisonnables entre deux canardages survoltés.
Full Contact est une bombe; une bombe d'ultra-violence et d'esthétisme héritée des traditions pop-corn US de la décennie (dé)passée, un film douteux et gratuit à plus d'un titre, mais tellement excitant qu'on veut bien mettre nos réserves au vestiaire pour le coup. Fun et barge en diable.
Une vulgarité assumée gâchée par quelques longueurs. Souvent virtuose quand même!
J'ai plutôt bien accroché à ce divertissement dont la vulgarité est en tout cas réputée mais je trouve que le scénario est tout de même assez léger. De nombreuses séquences sont fort intéressantes mais le réalisateur trouve le moyen de faire certaines longueurs sur 1h30 , en gros tout ce qui rappelle que le film à un scénario vraiment banal, j'attend plus de Ringo Lam. Ce n'est vraiment pas son chef d'oeuvre, mais c'est une oeuvre étonnante de sa part. A découvrir.
25 octobre 2010
par
Hotsu
UNE SIMPLE CURIOSITE MAIS PAS LA CLAQUE ANNONCEE
Dès les premières minutes du film, on peut constater que la réputation du film de Ringo Lam n’est pas usurpée : violence, mauvais et goût, sexe et vulgarité sont bien es ingrédients de cette mixture cinématographique considérée comme le summum des films de catégorie III à Hong-Kong, c’est-à-dire interdits aux moins de 18 ans. En effet, on peut admirer les habiles mouvements de caméra, les éclairages impeccables, une photographie convenable. Le moment le plus impressionnant du film restera certainement le passage du gunfight dans la boîte de strip tease où l’on peut apprécier le suivi des balles, un moment aussi jouissif que fun. Les autres scènes d’action demeurent, quant à elles, bien trop quelconques.
FULL CONTACT a pour indéniable atout de bénéficier d’un casting de qualité avec Chow Yun-Fat et Simon Yam qui excellent dans leurs rôles respectifs ainsi qu’Anthony Wong, qui est bien plus convaincant dans les scènes sérieuses que dans les scènes où il se veut comique (c’est un désastre). Les personnages secondaires sont assez peu intéressants : une nymphomane ayant le sexe pour unique motivation, un grand costaud trop peu finaud et la fiancée de Jeff (Chow Yun-Fat), la jolie Ann Bridgewater qui propose une prestation assez satisfaisante et joue un rôle plus intéressant.
Si la mise en scène de Ringo Lam est plutôt brillante, on pourra regretter que l’histoire soit bien peu originale : Jeff, videur au grand cœur décide d’aider un ami endetté. Cependant, s’étant allié contre son gré à des petites frappes du banditisme local, il est trahi par son meilleur ami qui le laisse pour mort. Jeff, touché par la grave blessure d’une jeune fille durant le combat n’aura plus que pour seul but la rédemption et il va tout mettre en œuvre pour aider la jeune fille en récoltant de l’argent pour ses soins tout en ruinant les malfrats. Ce scénario est peu propice au développement de personnalités fortes. Ici, elles évoluent presque toutes dans un registre excessif et demeurent peu attachants.
FULL CONTACT restera pour moi davantage une curiosité à base de violence, de pseudo sexe sur fond de hard rock des années 80’ et de musique électronique de mauvaise qualité que le missile que certains voient en lui.