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Beijing Bicycle

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Tenebres83 3.25
Ghost Dog 3.75 Cruel mais magnifique portrait du Pékin d'aujourd'hui.
Anel 3.5
==^..^== 4 Pékin et le Roi vélo
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Cruel mais magnifique portrait du Pékin d'aujourd'hui.

Le vélo en Chine est l’équivalent de la voiture en Occident : on s’en sert pour se déplacer, pour (aller) travailler, pour déménager des meubles (cf. les 2 plans incroyables où un frigo et un matelas sont attachés à la selle d’un vélo) voire même pour draguer. Sauf qu’en Chine, les vélos sont réservés aux pauvres et les voitures aux riches… De ce fait, rouler avec un VTT tout neuf dans Pékin peut s’avérer dangereux puisqu’il attirera forcément la convoitise.

C’est un cercle vicieux que nous expose Wang Xiaoshuai dans ce film : celui de la pauvreté. La pauvreté des campagnes chinoises pousse ses habitants à émigrer en ville pour trouver du travail et des conditions de vie acceptables (ce qui est parfois un leurre). Embauché dans une entreprise de facteurs à VTT où le rendement et l’image de marque semblent être les règles d’or, un jeune campagnard fraîchement débarqué va se démener pour effectuer correctement son boulot, allant même jusqu’à se faire offrir son VTT par la boîte. Mais il y a un hic : la pauvreté. La pauvreté qui pousse un jeune à lui voler son vélo puis à le revendre avec une plus-value forte intéressante évidemment. La pauvreté encore qui pousse un autre jeune à voler dans le portefeuille de son père et à devenir receleur sans le vouloir en rachetant le vélo volé d’occas’. La pauvreté toujours qui pousse le facteur à retrouver son vélo coûte que coûte (son entêtement fait penser à celui de l’héroïne de Pas un de moins) et à se fracasser la tête avec son nouveau proprio qui est comme lui de toute bonne foi.

Cette situation simple qui nous paraît, à nous occidentaux, vraiment absurde (comment peut-on risquer sa vie pour un vélo ?), revêt ainsi sous nos yeux un aspect tragique et forcément compassionnel. Et même si le film est trop long de 20 bonnes minutes (les tabassages systématiques finissent par lasser), il propose un portrait saisissant de la Chine urbaine d’aujourd’hui, terre de contrastes par excellence, d’une rare cruauté : les buildings modernes côtoient les cabanes de 10 mètres carrés, les hôtels prestigieux semblent narguer les 99% de chinois qui n’ont pas les moyens de se payer une nuit (cf. l’air ahuri du petit facteur qui découvre tout ce luxe), la ville a 50 ans d’avance sur la campagne. Un constat terrifiant à travers cette histoire symbolique de vol de vélo, que le réalisateur n’a pas oublié de rendre divertissant.



18 mai 2001
par Ghost Dog




Pékin et le Roi vélo

On entend de plus en plus parler de l'ouverture du marché chinois aux véhicules de marques européennes, mais le moyen de transport par excellence reste incontestablement le vélo. Bien sûr, c'est moins cher, plus pratique pour passer dans le trafic dense, mais là-aussi on découvre des classifications sociales. Comme pour les voitures, il existe de nombreux types de vélo et bien sûr certains sont plus performants que les autres. Ainsi, toute cette histoire va tourner autour d'un vélo tous terrains équipé de changement de vitesse et qui va faire la convoitise de plus d'une personne.

Mais le vélo ne roule pas tout seul non plus et les deux protagonistes principaux jouent aussi un rôle intéressant. L'un étant livreur pour gagner sa vie et l'autre ayant le privilège de pouvoir étudier. Les deux n'ont certes pas beaucoup d'argent, mais ils ne vivent pour autant pas tout à fait au même niveau. Sans cette histoire de vélo volé, ils ne se seraient probablement jamais rencontré, mais voilà... Ce qui devait arriver arriva et une nouvelle relation plus ou moins forcée va commencer.

En arrière plan, la vie pékinoise est également très plaisante à suivre. On passe des bidonvilles aux grands immeubles en faisant un petit détour par les salons de massage. Les relations entre personnes de classes différentes sont aussi très marquées et on se rend vraiment compte du mépris que peuvent avoir ceux qui ont un tant soit peu réussi par rapport à ceux qui leurs sont inférieurs.

Un bon film, très plaisant à regarder.



08 février 2004
par ==^..^==


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