Pétillant, drôle et aventureux, un coup de coeur
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Tranquillou...
Au Revoir Taipei est un film extrêmement rafraichissant, une ambiance jazzy légère plane sur tout le métrage. Rien n'y est vraiment grave, les méchants ne sont pas vraiment méchants et les gentils plutôt neuneus. Les protagonistes sont attachants et l'ensemble du casting sonne juste. L'histoire se déroule seulement de nuit et Taipei est magnifiquement mise en valeur par un éclairage néon classique mais réussi. Le film dure à peine 1h30 et ça fait du bien de ne pas se taper 2 heures d'un film auteurisant taiwanais pompeux... ce qui n'empêche pas d'aborder des thèmes de société en filigrane (l'omniprésence des séries tv dans le quotidien ou encore la vitrine légal des triades). Aurevoir Taipei c'est bon, mangez-en :-)
Une dose de fraicheur dans un monde de brutes
J'adore les films de losers, et encore plus lorsque ceux-ci se prennent pour des caïds. C'est surement durant ces films que je prends le plus de plaisir avec un sourire en banane du début jusqu'à la fin. Alors oui ce film n'est pas exempt de défauts, mais ne serait-ce que pour la bande des 4 gangters rattés en costard orange et leur chef Hong : à voir !
C'est beau, une ville, la nuit
Voilà un tout petit film sans aucune prétention, qui fait du bien par là où il passé. Comparable dans sa côte sympathie à un "Joni's Promise" de Joko Anwar, "Au revoir Taipei" est un parfait divertissement du dimanche soir et prouve la maîtrise de son jeune premier réalisateur Alvin Chen à savoir raconter une historie et – surtout – insuffler un parfait timing dans les scènes d'action et comiques.
Lauréat de l'Atelier du Festival de Cannes il y a quelques années, "Page of Taipei" (le titre original, en se référant à l'habitude de Kai de potasser des livres de langues pour apprendre le français, afin d'aller rejoindre sa belle à Paris), Chen a reçu le soutien de Wim Wenders, qui lui a prêté main forte sur toute la production du film et lui permettra sans aucun doute une belle exposition dans des festivals du monde entier. Autrement, l'influence du grand réalisateur allemand ne s'en ressent nullement, sauf peut-être dans la manière de dépeindre Taipei de nuit.
Au contraire, le film s'inscrit dans la droite lignée des récentes productions du jeune renouveau du cinéma taïwanais en présentant une galerie de personnages plus truculents les uns, que les autres dans une histoire relativement simple, mais plein de rebondissements. Rien, qui n'ait pas déjà été vu dans d'autres films du genre, mais parfaitement maîtrisé, sans aucun temps mort et en faisant la part belle de la capitale, relatif havre de paix, où il fait bon de manger à toute heure de la journée ou de la nuit et où un cours de danse à l'air libre donne lieu à une merveilleuse scène pleine de suspense et de comique.
Elle est entièrement à l'image de ce film entre polar et comédie romantique, entre action et comédie de mœurs.
Aussi léger, qu'une bulle de champagne – et j'en reprendrai bien un peu à l'occasion.