Il n’y a plus de saisons ma bonne dame. Le climat se dégrade, et bien qu’à Copenhague un accord mondial vienne d’être signé pour que les vaches ne pètent plus et ainsi arrêtent de nous dégrader la couche d’ozone, personne ne veut payer les bouchons « made in Denmark » qu’on leur collera au fondement. C’est la faute aux chinois, ces sagouins de jaunes ne jouent pas le jeu et réclament, tout en crachant par terre, leur droit à la croissance. Non mais pour qui ils se prennent !? Les bouchons ne seront pas « made in China », c’est déjà ça de pris, parce qu'on les connaît ces loustics de faces de citron : ils seraient capables de leur coller des bouchons en plomb ! On aurait des vaches folles de partout !
Ajoutons à cela (roulements de tambour) : la crise économique (soupir). Actuellement, non seulement on galère pour acheter nos yaourts « ouéch mon pote », les moches pas bons avec le dessin d’un pouce levé sur une étiquette jaune et verte, mais en plus on peine à s’acheter nos DVD asiat’ hors de prix. 150 euros le pack de vieilles séries B, vous imaginez ?! Il y a de quoi devenir pivoine ! Rouge de colère !
Ajoutons à cela (bis) une crise qualitative du ciné asiat’ liée tant qu’à faire à l’évolution de fans qui ne le sont plus tant que ça – certains vont même jusqu’à trahir la triade cinemasienne pour s’en aller tripoter
ce qui se fait ailleurs – et on obtient un Noël cinemasien… vide.
Oh certes on aurait pu sombrer dans une énième variation nostalgique, un top 5 ou 10 ou 20 de ce qui s’est fait de mieux les 10 dernières années, mais comme on aurait surtout parlé de ce qui s’est fait il y a 10 ans et pas 2, à quoi bon passer pour un vieux schnock ringard en parlant du bon vieux temps ? A quoi bon regarder derrière pour chopper du bon ? Cela reviendrait à ouvrir une tombe au père Lachaise pour se complaire dans un glorieux passé révolu, pour baigner dans une base de données ordonnée, pleine de stèles austères et joliment rangées sur lesquelles on s’évertuerait à poser des critiques en guise d’orchidées tristounettes. Je ne suis pas encore mort que je sache, alors plutôt regarder devant que derrière. D’autant que le derrière ne sent jamais très bon, reconnaissons-le. Ca chlingue même, osons le dire.
Sortons donc de cette vieille tombe qui pue, pleine de
John Woo pourrissant et de chauds brothers complètement froids, puis quittons-le ce cimetière. Suivons un peu, dans l’autre sens, le chemin qui nous y avait emmenés, et semons-le, l’air de rien, pour gravir cette colline, là-bas, celle depuis laquelle on a parait-il une superbe vue sur l’horizon.
Je monte je monte je monte je… monte… je… monte…ça… y… est… j’y… suis.
Qu’avons-nous devant ? Quel top 10 du futur pouvons-nous d’ores et déjà faire depuis notre ‘tite colline ? Hop, je mets mes jumelles et je scrute. Un peu plus loin sur la droite après l’avatar généraliste de l’extra-terrestres type de chez
Yoko Tsuno, on voit du kung fu en 3D qui s’annonce (
True Legend), l’arlésienne
Red Line de
Koike, quelques produits efficaces de la
Milkyway et… de quoi de quoi ? La nouvelle vague philippine de cheval ? La Thaïlande of the dead ? Le Japon pas de œufs mais pas de bons films non plus ?....
Quitte à se replonger dans le passé, autant revivre nos Noëls précédents : les très jalousés
La chinoise et les gaulois (2007) et
Ninjaoël (2008).
A vous d’en causer, si vous le souhaitez, dans le forum, après ce bip non sonore mais bel et bien scribouillé.
Redline, de Takeshi Koike