Miike veut tout péter
Le réalisateur (soi disant) le plus fou de la planète aurait-il une nouvelle fois (Bird People) quelque chose de plus sensible, de plus approfondi à dire qu’à l’accoutumé ?
Miike tente l’intimisme, il a peut-être envie de crier son envie de vivre mais n'utilisera ici que son moyen préféré pour la montrer, le trash. Ce dernier apparaît comme son remède personnel. Le film débute, presque sensible, mais c’est mal connaître Miike que de croire qu’il en restera à cette situation familiale à elle seule extrême. Tout en crescendo, de plus en plus trash, de plus en plus "à la limite", Miike tranche dans le vif d'une famille moyenne perdue dans sa propre hystérie déviante. Pour en arriver où finalement ? Nul part. Sous cette famille perdue dans les lymbes sexuelles, malmenée de bout en bout, qui retrouvera finalement une certaine joie de vivre dans l'exploration de ses limites, il n’y a que Miike lui même qui cherche à vivre par l’éjaculation de ses fantasmes. C’est juste pour rigoler, se défouler, nous bombarder les mirettes de plans de plus en plus infâmes pour tenter de secouer l'auditoire avec ses moyens. Extrême, sincère, cinglé mais aussi vide, tellement vide...
Le dogme japonais
Avec Visitor Q, Miike aurait probablement pu concourir aux règles du « Dogme » danois édictées par Lars Von Trier à la fin des années 90 : caméra DV, son direct, scènes au présent,… Toujours est-il que le réalisateur nippon signe l’une de ses œuvres les plus cohérentes, les plus rythmées et les plus abouties avec des moyens extrêmement limités : il ne s’agit pas ici de noyer 2 scènes trash dans un océan d’ennui, mais de juxtaposer des scènes vraiment limites impliquant chaque membre d’une famille en pleine destruction pour en faire émerger l’amour, les repères moraux et la stabilité. Un pari audacieux mais réussi : en plus d’être très drôle (le sort réservé au mauvais journaliste venu interviewer des jeunes est hilarant et pourrait donner des idées…), Miike parvient parfois à faire naître de la poésie sous la couche de provoc’ qui le caractérise, comme lors de cette scène incroyable où la mère de famille se fait littéralement traire comme une vache et dont les jets atteignent la photo de sa fille prostituée, et rappelle au passage combien l’indifférence peut être source de démission et de douleur.
Soulignons la performance de l’ensemble des acteurs qui ont quand même eu un certain nombre de scènes gratinées à sa coltiner, et notamment celle du mystérieux visiteur incarné par le jeune réalisateur Watanabe Kazushi. Quant au choix de la caméra DV, s’il ne convainc guère au début, il se justifie totalement par la suite, tant il arrive à créer cette ambiance unique qui avait déjà fait la force de films marquants tels La Vierge des tueurs, Festen ou Dancer in the Dark. Définitivement pas consensuel, Visitor Q mérite une vision pour se forger sa propre opinion.
Famille, je vous aime...
Visitor Q suit l’histoire d’une famille japonaise ordinaire, enfin un peu plus trash que la moyenne mais connaissant des problèmes communs : déliquescence de la structure familiale, prostitution ( jigoku) de la fille aînée, racket et tabassage en règle (ijime) du petit dernier qui connaît donc des soucis scolaire et se venge sur sa mère, mère dépassée par les évènements qui se réfugie dans la drogue, père journaliste qui ne s’épanouit pas dans son travail (depuis qu’il s’est pris un micro dans le cul) et qui recherche par tous les moyens à gravir à nouveau les échelons au dépend de sa famille s’il le faut… Arrive alors dans la famille un inconnu, Q, qui par ses méthodes ressoudera tout ce petit monde.
La réalisation DV donne un aspect documentaire bienvenu et nous fait rentrer dans le morne quotidien de cette famille. Alors bien sûr des séquences aussi trashs qu’absurdes se succèdent pour notre plus grand plaisir/dégoût, mais le film ne se base pas uniquement sur ça et c’est bel et bien l’ambiance générale qui l’emporte et l’ennui ne pointe donc jamais le bout de son nez (à la manière d’ Audition ou encore Gozu).
Si on dépasse l’aspect crade et les métaphores pas toujours finaudes il en ressort un beau portrait de famille avec des scènes de toute beauté pour un film bien ancré dans la culture nippone.
Théorème du pétard mouillé
Le problème de Visitor Q est le même que celui de la plupart des films de Miike, a savoir que deux ou trois idées sympathiquement bis ne suffisent pas à construire un long métrage. Les défenseurs de Miike y verront probablement du regard critique sur une famille japonaise modèle, une satire des médias. Là où il n'y a que du délire raté... Visitor Q souffre déjà des mêmes défauts qu'Audition a savoir de deux premiers tiers d'une lenteur pénible et inutile avant un dernier tiers où sont concentrées les seules bonnes idées du film. Mais là où Audition était cadré rigoureusement Vistor Q alterne ces moments trop lents avec des accélérations clippeuses et des cameras portées Dogmatiques et éprouvantes, ce qui rend le film mauvais rythmiquement (mais ce défaut est habituel chez Miike). Le dernier tiers contient quelques idées sympathiques comme les hilarants seins lançant des giclées de lait, le lancer de couteaux plus drôle ici que dans Dead or Alive ou le pénis coincé dans le corps d'un cadavre. Visitor Q aurait fait un court métrage trashy sympathique et hilaro-culte mais 25 minutes délirantes sur une heure vingt-cinq cela fait peu meme pour un fan de bisseries.
Rigolo, mais d'une terrible maladresse.
Miike Takashi est vraiment un réalisateur de haut et de bas. Le genre de type à même de nous proposer un délire cosmique avec des flics (Dead or alive), des embrouillettes d'un yakuza SM (Ichi the killer), en passant par le thriller trash (Audition) et la fable sensible (Birds people from China) en moins d'une dizaine d'années. Visitor Q s'installe dans le lot, objet véritablement inclassable pointant du doigt de manière assez ratée une société japonaise en plein chaos, en pleine crise.
C'est dans une famille de classe moyenne que nous emmène Miike. Un véritable manège à grande vitesse où tous les avatars nous sont présentés à la manière d'un train fantôme de fête foraine : On ne sait jamais réellement sur quoi tomber, même si on appréhende déjà un certain sentiment de peur, de crainte. Ici, le père de famille (interprété par un excellent Endo Kenichi) passe son temps à "baiser" avec sa fille prostituée et tente tant bien que mal de poursuivre sa vocation de journaliste raté. La mère, entre deux séances de tabassage par son propre fils, se pique à l'héro histoire d'oublier ses petites misères de femme au foyer, prostituée à l'occasion pour payer ses doses. Le fils est un peu le paradoxe de la famille, à la fois tabasseur et tabassé, il représente en quelque sorte la "jeunesse tourmentée" nippone en manque de repère et proie de toute violence possible. Un jeu des sept familles plutôt trash.
Là où je veux en venir, c'est sur cette manière de traduire par le biais d'images corsées (encore que...) la société japonaise. A vrai dire on pourrait même trouver d'autres dénonciations, comme celle des médias (la recherche du reportage choc) ou de l'impuissance sexuelle chronique (la propre fille Kiyoshi le traite "d'éjaculateur précoce") et bien d'autre, mais ce serait aller un peu vite en besogne. Et c'est justement là où le bas blaisse. Pour critiquer cette société, Miike s'arme d'éléments macabres afin de faire le forcing. Il rentre dans le tas comme c'est pas permis et nous assène de passages grotesques -certes fun- mais "trop" pour l'excuse de la dénonciation de tel ou tel facteur. Ainsi, viols, nécrophilie, scatophilie et délires sexuels tabous s'enchevêtrent sans grande difficulté. Cette surenchère lors de "l'acte" aussi primaire soit-il provoque plus le rire que le dégoût ou l'effroi notamment lorsque Kiyoshi, en violant le cadavre de sa collègue journaliste, se retrouve le sexe coincé dedans. De plus, élément principal du scénario, l'arrivée du "Visitor" habillé façon Bee-gees n'apporte franchement pas grand chose à la fluidité de l'oeuvre et on ne comprend pas encore vraiment son intérêt, si ce n'est d'apprendre à malaxer des seins pour en faire sortir du lait. Un peu juste.
Le final, grand guignolesque se clôt par l'image forte du film où la mère de famille donne le sein à ses deux enfants, métaphore de la naissance ou de la renaissance de cette famille en plein doute, où l'on revient à la vie pour partir sur de bonnes bases.
Esthétique : 1/5 - Tourné en DV, comme vous et moi aurions pu le faire.
Musique : 1/5 - Minimaliste et laide. Travail d'ambiance tout juste passable.
Interprétation : 3.5/5 - Des protagonistes courageux. Vraiment.
Scénario : 2.5/5 - Critique sociale virulente sous fond de scènes trash. Pas totalement convaincant dans son approche.
Le meilleur film de Miike
Etonnemment, c'est le film le plus cohérent de Miike et la quintessence de son esprit totalement malade. Le film a été fait en cinq jours avec des quasi amateurs. C'est aux bords du film porno ou du snuff movie, la scène avec l'adolescente du début étant limite. Mais justement, la limite, c'est le sujet du film : jusqu'où aller, jusqu'où filmer, jusqu'où rire? Le personnage du père est le pivot du film, son histoire folle de documentaire voyeuriste sur son fils résume toutes les ambiguïtés de
Visitor Q. Il est évident que ce film exclue la majorité des spectateurs, qui ne supportent ni l'image DV de base ni la pornographie. Miike ne s'adresse de toutes façons qu'à lui même, sa folie parlant avec sa folie pour se demander jusqu'ou l'humain peut se considérer comme humain.
La Réciproque du Théorème de Pasolini !
Pasolini était un pseudo-intellectuel qui filmait avec ses pieds ce que la société "caviard " voulait réflechir. Il en est résulté un métrage idiot et non-sensique dont la soi-disant verve n'est que du vent.
Miike revèle le malaise sociale au Japon avec un talent tel que cette atmosphère bizzare de confinement se transmet à son public. Pourtant Miike n'est pas le monstre que l'on croit. Non, chez lui, les persos peuvent trouver une issue, dépasser leur condition et triompher de la vie ! Miike est une force de la nature et nous le prouve. Son film a peut être été fait en quelques jours mais il est bien pensé que des oeuvres couvées pendant des années.
Provocateur
Un film provocateur, déjanté, politiquement incorrect (bien que curieusement il n'aille pas toujours au bout de la provocation cf par exemple les scènes de sexes camouflées...).
J'aime ce genre mais ce film me laisse vraiment un goût d'inachevé, certaines scènes sont vraiment interessantes mais le film dans son ensemble deçoit, peut-être parce que le fond n'est pas très riche. La forme l'emporte trop souvent, c'est surement pour cela que ce film n'est pas un chef d'oeuvre.
15 octobre 2004
par
a woo
Une grosse claque de temps en temps fait du bien.
Dingue, crade, drôle, pas drôle, affligeant, pertinent, hard, mignon, perspicace, osé, arrogant, fou, trop facile, unique, n'importe quoi, vrai, insensé, perturbant, optimiste, progressiste, too much, crétin, subversif, overdosé, morbide, érotique, névrosé, curieux, puant, mais franchement, fallait le faire.
Constater qu'on laisse faire des trucs pareils à des originaux tels que Miike prouve que le cinéma non-commercial n'est pas foutu.
J'y suis allé déprimé, j'en suis sorti guéri, serait-ce un film thérapeutique? Quoi qu'il en soit, il est sûrement à "prescrire".
Trash attitude
Miike fustige la société nippone contemporaine et les mœurs malsaines qui vont avec, signant une espèce de grosse caricature sociale d'où ressort une réalité à la base triste, ici illustrée de façon jouissive, voire drôle. Le cinéaste pond ainsi son film le plus trash, la même année qu'
Ichi the Killer qui demeure quant à lui l'œuvre la plus gore de sa filmographie en date. Dans
Visitor Q, on trouve pêle-mêle: de l'inceste, du viol, du meurtre, de la nécrophilie, de la scatologie, une mère de famille qui retrouve la joie de vivre en pressant sur ses seins de telle sorte que des hectolitres de lait maternel jaillissent des mamelons, une recherche de l'assouvissement des pulsions sexuelles sous toutes ses formes de la part d'un père de famille devenu fou ou encore un gosse qui tabasse sa propre mère à l'aide de tatamis. Miike joue ici avec les limites du tolérable mais pour ceux qui redoutent les plans pornographiques, qu'ils soient sans crainte, tout se révèle suggéré de ce côté-là, sinon camouflé par des caches aux endroits adéquats. Or
Visitor Q bascule parfois dans la farce trash pure et simple, si bien qu'on se demande si la critique sociale ne s'avère en fin de compte qu'un prétexte de fond aux délires provocateurs jusqu'au-boutistes de celui que l'on nomme l'enfant terrible du cinéma japonais actuel. Tout bien considéré, peu importe, car cet objet pour le moins subversif procure une certaine jubilation. On rit, on grimace, on frissonne, on reste parfois pantois, en bref on ne s'ennuie jamais. En est-ce génial pour autant ? Certainement pas, au risque de contredire une horde de cinéphages surexcités qui devraient de temps à autre réfréner leurs ardeurs. La qualité visuelle du film n'aide guère: on se croirait en train de regarder un épisode de La Ferme Célébrités
. Visitor Q ne sombrera cependant pas dans les oubliettes de sitôt, car comment faire abstraction d'un tel "joyau" de trash attitude ? À défaut d'être un Miike du meilleur tonneau, celui-ci n'en demeure pas moins l'un des plus corsés. Imparable.
Un hommage à la famille
D'Excellent comédiens dans un hommage à la famille.
Il ne s'agit en aucun cas d'une deestruction de la famille, mais au contraire, d,une historie d'amour.
Au début j'avais peur, est-ce que ça n'allait pas seulement être de la provoc? Et petit à petit, j'ai rigolé... pour ensuite être ému. Insufflé de la poésie dans la crasses, je trouve ça admirable.
Et cette mère qui découvre qu'elle peut être une femme sexy tout en étant mère, et en jouir, je trouve ça beau.
ce n'est pas une famille excentrique. Ce qu'ils font, ce qu'ils sont, c'est une exagération de leurs conditions, une métaphore de leurs essence. Le fils bat sa mère? Mais tout ado frustré se venge sur ses parents.... (non?)
Une fois compris ça, on se retrouve devant une comédie dramatique.
deuxième MIIKE que j'ai vu après AUDITION, donc ça fait bizarre quand même: étrange, malsain, foutage de gueule, amateurisme, bref du MIIKE tout craché: celui est bien trash mais c'est à voir à titre de curiosité dans le style déjanté car cinématographiquement parlant, vous pouvez passer votre chemin.
un bon coup de pied dans la fourmillière du politiquement correct.
un film hallucinant!!
ce film a été fait véritablement pour choquer(inceste,violence,necrophilie,...).personnellement je me suis bien fendu la gueule!^^
ce film a premiere vue n'a ni queue ni tête et est completement stupide.c'est clair que c'est un film de psycho,mais apres l'avoir vu,on peux quand meme constaté certaines choses derrière tout ca:
le film en gros ,c'est l'histoire d'une famille japonaise déjanté.le père est un journaliste raté et se fait sa fille qui est prostitué,le fils se fait tabasser et humilier par ses camarades et se venge derrière en tappant sa mère qui d'ailleur dans son malheur se drogue et pour cela se prostitue a l'occaz pour se payer cette drogue.tout ca est bien chaotique!jusqu'au jour ou un visiteur ,d'ou le titre du film "visitor Q",débarque dans leur famille.d'ailleur d'une manière vraiment mystique,je vous l'accorde.^^
grace a lui,la famille va se réunifier,la mere va reprendre confiance en elle ,le père va prendre conscience de son role de père et va retrouver l'amour qu'il portais a sa femme,le fils va etre débarassé de ses camarades qui le brutalisaient et donc par la suite va reprendre les études et ne va plus se defouler sur sa mère ,la fille va arreter de se prostituer et va retourner habiter chez eux .
donc meme si le film est véritablement poussé a l'extremes(pour choquer),il y a malgré tout un véritable fond derrière.des faits réels que l'on retrouve ds la vrai vie(bien entendu pas aussi trash!faut dire qu'il a quand meme pas mal exageré Miike !c à se demander si il est pas fous ce mec!^^).
mais il y a donc un "happy end" a la fin avec la réunification de toute la famille grâce a ce fameux visiteur.cool!^^
voila !
Cette fois ca va!
Miike m'emmerde, mais au final j'y reviens toujours! Passé ce constat accablant, qui semble me diagnostiquer un masochisme fétichisto-scatophile, reste le film Visitor Q et son habituelle image vidéo-gag exsangue, cheap à pleurer, son rythme mou comme de coutume et ses idées vaseuses ici assez nombreuses il faut le reconnaitre. Rien à redire sur la forme, c'est de l'ennui Miike cent pour cent, le seul où on presque pas l'impression de se faire @!#$.
Quand au fond du film, que tout le monde ou presque semble s'accorder à trouver délicieusement incorrect et démysthificateur, je le trouve à la limite du gag, dans la limite entre le clin d'oeil grivois de l'entraineuse et le minois offusqué de la vierge éffarouchée. De quelque coté que je penche, il n'y a pas là de quoi fouetter un chat: ce genre de provocation à deux centimes d'euro ca marche peut-être avec les révolutionnaires de café du commerce mais moi ca me fait bien rigoler.
Attention, film TRASH, très TRASH
C'est clairement le film le plus trash que j'ai eu l'occasion de voir.
Le film est filmé comme la télé réalité, mais çà n'empeche pas que les quelques plans où le micro apparait en haut de l'écran aurait pu être évité...
Le film est remplie de métaphores, et il est en même temps une critique de la société, et surtout de la famille au sein de cette société.
Mais là où Miike fait fort, c'est qu'en filmant tout cela à la manière de la télé réalité, il va jusqu'à critiquer cette société à travers nous spectateur, qui devenons plus voyeur que spectateur.
Enfin, il fallait quand même oser faire un tel film, mais au bout d'un moment, on trouve cela aussi un peu facile, c'est efficace, certes, mais çà aurait peut être été mieux d'en faire seulement un court métrage...
Par contre, le film est aussi un remède ! Il est tout sauf démoralisant !
Un Miike moins gore mais plus choquant
Moins gore Que Ichii, Visitor Q est cependant plus derangeant. Tout y passe dans ce film exemple de la degenerescence d'une famille. Cependant la morale est sauve.
De tres bonnes idees mais encore une fois un probleme de rythme et des longueurs.
Choquer pour émouvoir...
Certes ce film nous montre les pires abominations et les pires vices d'aujourd'hui (je crois que rien ne nous est épargné !), certes beaucoup de monde ne supporterait pas de visionner un quart des 1h25... Mais au moins nous avons un film original !
Miike parvient à nous raconter une belle histoire en nous montrant les travers d'une famille, et ça c'est fort ! Surtout quand on voit quels sont ces travers ! Le réalisateur a donc pris la tendance de ce genre de films souvent qualifié à l'eau de rose à contre-courant pour notre (du moins mon) plus grand plaisir.
Je crois que tout a été dit sur le contenu et les valeurs de ce long métrage, il n'y a pas grand chose à rajouter... Si ce n'est qu'il est à voir au moins une fois !
Le théoréme de Miike.
Miike suit les élucubrations d'une famille complètement branque en montrant l'immontrable. Pour parler d'un sujet aussi délicat, autant choquer, pari réussi, malgré tout on passe du plus total dégoût à la plus grande hilarité, oui une scène de nécrophilie dans laquelle on oscille entre écoeurement et fou rire, entre autres joyeusetés.
Qhand arrive ce Visitor qui va faire prendre conscience que le véritable garant de la vie de famille c'est la femme en tant que mère, lorsqu'elle retrouve ce droit, le film peut se conclure. Au final on ressent un grand humanisme dans ce film très trash... mais ne faut-il pas choquer pour secouer ?
Le film a evidement une morale (interessante en passant), mais miike a tellement poussé à l'extreme au niveau des peripéties que j'ai eu un peu de mal à "gober" la morale, m'enfin, il est pas mal quand meme ^^
...
Hum, hum...
C'est débile, incohérent, et bien crade ( viols, inceste, scatophilie, tueries etc...haha c'est gore! ).
Enfin moi ça m'a bien fait rire en l'prenant au 5° degré...Mieux vaut ne pas etre trop sensible !
Pour l'histoire, un journaliste raté compte relancer sa carrière en ayant la brillante idée de diffuser les scenes familiales les plus "hardcore" auxquelles il assiste ( sa femme est une droguée, sa fille une prostituée, et son fils à la fois violent avec sa mere et victime d' aggressions de la part de ses camarades d'école !!!! ).Cela sera bien entendu un échec total et donnera lieu à des scenes aussi dégueulasses qu'invraissemblables.
Un film bien nul finalement...
Miike est un gros tacheron...
Ce film a été tourné en 5 jours et ca se voit.... Mais alors quel interet a voir son film? La violence et la crudité des scènes? Excusez moi mais ca ne me suffit pas en tout cas (moi aussi je peux me filmer en train de chier si je veux...).
Plus fou que Visitor Q ? non je ne vois pas non... ;)
Complètement trippé ce Miike, c'est décidement sa marque de fabrique depuis déja quelques années. En regardant Ichi The Killer je m'étais dit que j'aurais du mal à trouver plus fou que celui là ; 2 semaines après je matte Visitor Q et là faut bien se rendre à l'évidence ! Y a pas photo ! ;)
C'est impressionant comment Miike arrive à mettre sur pellicule des idées qui relèvent totalement du fantasme et autres désirs ou pulsions très refoulées. J'admire cette façon unique de faire des films comme Visitor Q, même si pour son contenu propre l'ensemble est un peu creux. Enfin juste par curiosité, il faut vraiment que chacun ait vu, ne serait-ce qu'un extrait, l'ambiance qui règne dans Visitor Q ;)
(âmes sensibles s'abstenir, mais ça je crois que tout le monde l'a déja dit hihi)
Le lait de la tendresse humaine
Miike nous livre donc ici son film Dogma!
Mais en beaucoup plus trash et provocateur.
Le problème étant qu'il n'en ressort que cette provoc' et rien autour.Filmé pisseux et cadré au hasard(on voit le micro dans une scène ou la mère déambule dans la maison, et c'est pas volontaire!).
Pour l'histoire, Miike a dû se creuser les méninges au moins 1 heure pour trouver le truc le plus agressif:la fille couche avec le père, c'est pas assez pour épater le spectateur, pas grave, on va filmer ce même père en train de se taper une morte!Et on continue comme ça jusqu'à un final encore plus ridicule que stupide.
Le problème c'est que l'ensemble demeure mou, lent, sans beaucoup d'intêret pour ce qui se passe entre deux scènes "choc" ou voulues comme telles.Mais qu'est-ce qu'on peut s'ennuyer!
Si le film commence plutôt bien avec cette scène de séduction trés malsaine fille-père,il tourne vite au grand-guignol hilarant ou insupportable selon l'humeur.On cherchera en vain une critique de la société japonaise et de la famille, Miike n'est qu'un rebelle avorté,tout au plus un bon réalisateur de films bis ou Z.Personnage plutôt sympathique, il reste consommable quand il ne se prend pas trop au sérieux.
A petite dose quand même.
Mais Visitor Q a,quant à lui,des prétentions auteurisantes trés vite indigestes.
Le lait des sensations pures???
Tous les travers du cocoon familiale et de la société japonaise sont écorchés à vif dans cette fiQtion lubrique et cynique: inceste, prostitution, fossé entre les générations, frustrations sexuels.
Les simpsons dans l'univers Mikéen ça ne donne pas n'importe quoi.
L'humour trash et scatophile est renforcé par des acteurs très convaincants et délirants.
Le thème du voyeurisme et de l'excès sont mis en valeur par le format DV cependant on regrette quelques défauts techniques (avouez qu'une perche dans le champ ça le fait pas trop même pour un film en DV...).
Interdit aux moins de 16 ans, lefilm (bien que mal distribué) fait déjà parlé de lui et il le mérite car c'est certainement avec "ichi" et "audition" le meilleur film de Mike.
Le fils qui nage dans le lait de sa moman restant sans doute l'une des images fortes et symboliques du film.
Le mérite de l'originalité
Ce film est une oeuvre comme vous n'en verrez plus. Le but du cinéma n'est il pas de procurer des émotions? Celui ci met immédiatement mal à l'aise (la première phrase du film) et est parfois désopilant (la scène du micro). Ensuite cela nous ammène à une introspection: ceux qui sortent furax de la scéance doivent se sentir politiquement correct; ceux qui sortent amusés devraient se sentir sadique, et ceux qui prétendent avoir compris le sens profond du film doivent se prendre pour des intellectuels. Je fais parti de ces deux dernières catégories mais je ne me sens pas coupable d'avoir rit; et mon interprétation n'engageant que moi (contrairement à la critique d'un des administrateurs du site, je pense que c'est la mère qui est au centre du film)je ne me sens pas particulièrement plus futé qu'en entrant au ciné. Je pense pour finir qu'il faut de tels films dans le cinéma; ne serais-ce que pour sortir de l'hypocrisie ambiante de nos sociétés. Un philosophe a dit que l'homme fou accomplit le jour ce que l'homme sain rêve la nuit. Ce film est comme un rêve, et peut être que, paradoxalement, cela dénonce la perversité!!!!
Rigolo
image un peu crade a cause du dv
mais bien sympa, bon souvenir
24 octobre 2002
par
Piaku
Le dogme 95 au Japon?
Ce film m'a fait penser à du Lars Von Trier en Japonais...
A travers ce portrait outrancier d'une famille japonaise contemporaine, nombre de problèmes de la société japonaise sont traités sur un mode cynique/acide qui pourrait déranger si le traitement n'avait pas été si bouffon (bien que le côté "vidéo" donne à l'ensemble un aspect "réaliste" parfois choquant):
prostitution lycéenne (et tabou de l'inceste), violence scolaire et brimades, voyeurisme, difficulté du mari à trouver sa place dans une société contemporaine dans laquelle les valerurs ont trop rapidement évolué...
Avec au final une recomposition de la cellule familliale autour de la figure de la mère, qui passe du rôle de victime à celui d'éléments fédérateur.
tres drole
ce film est clairement comique,on est receptif à cet humour ou pas.moi je le suis à fond.et j'adore miike.
genial et extreme.un peu lent tout de même
VOMIIIIIIR
Bon je sais que personne ne lira cette critique (faudrais être assez fou pour s'interesser a ce film de... fou !)mais bon, qui sait... peut être qu'un jour on retrouvera mes écris, un trésor ancestrale perdu au fin fond de l'univers !
Nan mais je m'éloigne de mon sujet là.
Visitor Q... la famille d'un ancien journaliste TV à la déroute, que ce dernier va entreprendre de filmer, malgrès l'intrusion d'un inconnu dans leur maison (MAIS KESKIL FOUS LA CELUI LA ??).
Ce film est à ne pas mettre devant tous les yeux. En effet, il réussi l'exploit d'être si dégueulasse qu'il m'a donné la GERBE ! En effet, si vous kiffez bien le ménagères japonaises de plus de 40 ans qui se pressent les seins pour créer des lacs de lait dans leur maison, ou bien si vous avez toujours rêver de voir un mec se taper une morte (scène qui dure bien une dizaine de minutes) alors ce film est fait pour vous !!!!
En tout cas on se dis certaines fois que Miike a peut etre bien une case en moins
Une expérience extrême..
Miike nous dessine le portrait d'une famille Japonaise de façon radicale. Trash et troublant.
Un très bon Miike.
Un film trash, mais pas tellement plus...
Bien bien malsain ce film !!! Bien qu'attrayant à première vue avec cette famille de fous, je m'attendais à un peu mieux de la part de Miike, tant au niveau esthétique qu'au niveau scénar'. Et bien que le "visitor Q" apparraise comme le personnage le plus marrant du film, il manque néanmoins des éléments pour lui trouver un réel intérêt...
On aurait aimé y voir un scénario plus envoûtant, des personnages plus attachants. Au final, on se retrouve avec une farce efficace dans son voyeurisme et sa pornographie, mais pas grand chose de plus.
Du 32e degré pour mieux véhiculer un VRAI message...
Savant mélange d'humour noir au dernier degré et de sentiments pas si absurdes que ça, le tout rythmé par une réalisation complètement à l'arrache qui lui va bien, Visitor Q est définitivement un film à voir et le public réagit globalement mieux qu'on pourrait le penser.
La fin est d'autant plus belle qu'elle arrive après une série d'évènements abusés et a priori incohérents, et délivre un vrai message sur les barrières et les perversions de la société japonaise (phénomènes de persécution, de prostitution adolescente, de désespoir toxicomaniaque, de complaisance au voyeurisme télévisuel) qui étouffent l'amour et la force des liens de sang, et stabilisent la vie de cette famille dans un quotidien sordide... jusqu'à sa délivrance (bien trash, mais seule une grande claque peut faire bouger les choses...) et sa reconstruction.
Le tout véhiculé par la figure du visiteur, et devant bien évidemment être pris au 3e degré de par son côté très symbolique (le lait maternel, le puzzle familial éclaté...). A voir, c'est une oeuvre imparfaite finalement assez attachante ;)