N'est pas maître du wu xia qui veut...
John Woo se lâche bien dans ce wu xia pian et rend hommage à l'une de ses plus grandes influences, le maître du carnage, l'ogre Chang Cheh. L'action est présente, la violence et le sang aussi, la mise en scène est accrocheuse, les nombreux passages comiques sont tantôt les bienvenus, tantôt très inopportuns (le combat comique avant le combat final démonte toute la tension). Damian Lau assure une prestation excellente, Wei pai (ancien Venom) tient là son plus grand rôle mais ne convainc pas vraiment, en premier lieu par son jeu peu subtil, mais aussi par son talent martial bien loin des meilleurs. La musique est assez étrange, mélange de traditionnel et de rifs de guitare funk et électriques qui laisse un brin dubitatif, ça ne colle pas vraiment même si une certaine pêche est indéniable.
Mais si il n'y avait que ça qui ne collait pas, ce serait déjà une belle réussite. Malheureusement, en s'attaquant ainsi au wu xia pian, John Woo a peut-être oublié qu'il ne suffit pas de filmer des tas de plans et de les mélanger pour donner du dynamisme et de vrais combats prenants. Les chorégraphies sont en effet denses et violentes mais demeurent laides voir molles. On est loin des grands maîtres tels Chang Cheh, King Hu ou Liu Chia Liang et plus tard Tsui Hark, Yuen Woo Ping ou même Ching Siu-Tung. L'énergie des affrontements passent très mals, simplement parce que John Woo ne sait pas filmer des combats kung fu pian avec la nervosité nécessaire et le savoir-faire des grands. Autant un gunfight filmé avec des ralentis et des plans larges esthétiques peut-être superbe, autant un wu xia perd malheureusement toute densité avec des plans à la Woo. On s'attend à du rapide et du nerveux filmé de près, au sein de l'action. Hors, on assiste très souvent à des plans lents, larges et des ralentis qui font plutôt tâches.
Le film reste plaisant avec un bon rythme et une histoire somme toute assez originale mais ce qui devrait transcender l'ensemble, les combats, n'arrivent jamais à vraiment scotcher au siège, et ce, malgré la débauche de plans, de situations, de sang et des rôles principaux, plutôt bons artistes martiaux pourtant, mais qui semblent, ici plus qu'ailleurs, un peu perdus par moment.
Dommage, car l'ambiance est assez convaincante de bout en bout et Damian Lau, tout comme "Destin du ciel" et la clique de méchants, assurent leur partie avec bon coeur.
A voir pour se faire une idée car "la dernière chevalerie" parvient à transmettre son originalité malgré tout, propre au talent et à l'aura de John Woo...
La dernière chevalerie ?
En guise d'hommage et de paye envers son tribut, John Woo réalise un très honorable wu xia pian.
Chose finalement logique et cohérente de la part d'un des plus fervents disciples de Chang Cheh, grand maître en la matière.
Damian Lau et Wei Pai incarnent des hommes aux destins brisés et tragiques bien avant le début du film.
Ils seront néanmoins capables de défier leur solitude en devenant amis, à, l'inverse du fourbe Gao Peng qui ne cessera d'héré seul à force de manipulation et de traitrise, même entouré de personnes lui faisant confiance et pouvant l'aider intelligemment.
Le sacrifice, l'honneur en valeur pure mais dépassée, l'amitié profonde : les thèmes chers au réalisateur de "The Killer" (entre autres) sont déjà là. Il peut maintenant réactiver, tel un "passeur" entre deux mondes, la chevalerie dans son univers contemporain.
Les nombreuses chorégraphies à l'arme blanche sont soignées, contrairement aux combats à mains nues, heureusement plus rares.
Le film est disponible chez HK vidéo avec, en bonus, un autre de ses longs métrage ("Hand of Death") et une très bonne interview de John Woo où il parle de " Last Hurrah for Chivalry".
23 septembre 2020
par
A-b-a
Du vrai John Woo
On ressent tout de suite le style inimitable de John Woo: cet univers mysogine où l'amitié est une valeur anachronique, la trahison étant bien plus courante. Ce sont les thèmes que l'on retrouvera dans tous ses films HK. LE scénario est habilement mené, surtout pour un film de cette trempe et de cette époque, les combats sont bien chorégraphiés (Feng ke An oblige) sans être inoubliables. Certains sont même un peu trop long. Le thème musical joué trois ou qutre fois différement, est bienvenu, seul les personnages féminins sont trop caricaturaux. A croire que Woo n'a jamais beaucoup aimé les femmes. Dommage. Mais c'est un très bon film à voir.
Morceaux de bravoure, violence et humour au programme d'un superbe wu xia pian
Lorsqu'il s'agit d'évoquer John Woo, on se borne souvent à citer les « heroic bloodshed » de sa meilleure période (du
Syndicat du Crime à
Hard Boiled) ainsi que les films d'action pas toujours réussis de son étape américaine. À tort d'une certaine manière, car si l'auteur des formidables
The Killer et
Bullet in the Head a rarement fait mouche hors de ses terrains de prédilection (voir la comédie policière
Once a Thief et le thriller de science-fiction
Paycheck), ce
Last Hurrah for Chivalry produit à une époque où le film de sabre HK perdait de la cote déroge assurément à la règle et constitue une pièce aussi obscure qu'essentielle dans la carrière du cinéaste. Sur fond de classique histoire de vengeance, Woo dirige son œuvrette de main de maître, livrant un fabuleux spectacle où s'entremêlent combats, héroïsme, cruauté, romance et cocasserie, le tout dans une réelle cohésion, sans temps morts et avec un enthousiasme palpable. Le tandem Damian Lau - Pai Wei, en quelque sorte annonciateur de l'union volcanique entre Chow Yun-Fat et Danny Lee dans
The Killer, fonctionne à merveille tout en se voyant épaulé par une belle pléiade de seconds couteaux. Nul doute que la chorégraphie et les bruitages des affrontements au sabre aient un peu vieilli à l'heure actuelle, mais outre qu'ils jouissent de l'énergie communicative des comédiens ainsi que d'une violence graphique bien sentie, le choix de cadres spacieux et d'un montage relativement posé leur confèrent une grande lisibilité. Fougueux, attachant, frénétique et mis en images avec déjà toute la grâce des futurs chefs-d'œuvre de Woo, ce bouillonnant wu xia pian vaut mieux, tellement mieux que sa piètre réputation le laisse entendre...
UN JOHN WOO DES PLUS FORMIDABLE
Quand J.WOO se lance dans le wu xia pian, cela donne un film de toute beauté. Un de ses meilleurs films. A voir absolument.
Le final de the killer, 10 ans avant....
wu xia crepusculaire absolument genial
on ne le dira jamais assez, damian lau : quelle classe !!
Le fils de l'Ogre...
Le wu xia pian avait alors ses références, ses maîtres, ces inspirateurs, il y avait King Hu et sa touche très esthétique, son goût pour la recherche métaphysique, il y avait Ho Meng-hua, Chu Yuan, Sun Chung, etc... et il y avait Chang Cheh, nommé l'ogre par les Cahiers du Cinéma, cette appelation le caractérisant d'ailleurs parfaitement, l'ogre avait la science du carnage, la finalité de toute histoire était le sang, ses héros, de jeunes et beaux guerriers finissaient généralement par exploser aux quatres coins de l'écran, leurs beaux vêtements blancs se maculaient de rouge et leurs tripes s'extrayaient comme par jouissance. John Woo avait fait fait ses études sous le joug du vieux maître, il avait assisté ce dernier sur certains de ses films. Avec Last Hurrah... il lui rend hommage en tapissant son oeuvre de référence ChangChesque, les amitiés viriles, très mysogine, et pas homo-sexuelle, j'en suis absolument convaincu !!! Et la conclusion par le sang...
super wu xia pian de john woo
wu xia pian de woo ou on sent malgré tout que woo avait assité son maitre chang cheh dans plusieurs film de ce dernier .ce film est un petit chef -d'oeuvre ou on resent aussi le style inimitable de woo .
Le Wu Xia Pian selon John Woo
Un Wu xia pian rendu passionnant par le fait que son auteur y esquisse toute l'oeuvre à venir. Il se servira de ce film pour the Killer (certains plans sont quasi identiques) et on peut même y voir des plans qui serviront à Hard Target (habit vert sauvé par sa gourde comme oncle Douve dans Hard Target ainsi que l'utilisation du serpent comme piège...). Un film à posséder absolument par tous les fans de John Woo. Quand aux fans de Wu Xia ils peuvent le voir sans soucis mais c'est loin d'être un chef d'oeuvre du genre.
Dur.
Last Hurrah for Chivalry est un film d'angles. C'est-à-dire que son esthétique, jusqu'à l'utilisation du scope, s'insère littéralement dans l'événement qui en est l'objet. Là où King Hu recule pour stabiliser l'objet-film et susciter les événements dans leur plus totale liberté, et où Tsui Hark tyrannise l'événement à l'intérieur d'un objet-film déstabilisé de part en part, John Woo, dans ce film, préfère inverser le rapport de l'événement au film ; un reste de mythologie du sens fait travailler l'événement comme la seule vraie nécessité esthétique - l'événement qui est, partout dans ce film, celui du combat. Le film est dépendant de ces combats qui s'ordonnent en coins, en chocs, qui se structurent autour des arrêts et des marques de chaque passe. Combats anguleux, découpés, jusque dans la chair. La caméra y travaille alors une découpe seconde : elle pénètre la chair comme la lame, elle délire sur Chang Cheh dans une double occurrence visuelle et sémiotique. Mais, film fondateur, il place déjà les lieux propres à partir desquels d'autres délires seront plus tard possibles : les chandelles dans une chapelle qui tient lieu d'arène. Il dessine une cartographie d'espaces imaginaires. Seul, sans doute, le procédé d'exploration changera : Woo, détaché de la caméra-glaive de Cheh, doit encore créer son délié.
bon film
Last hurrah for chivalry est un film vieux, cependant bon à voir. Les combats ne sont pas super, mais le film mérite d'etre vu, pour l'histoire. La fin est particulièrement touchant. Damien Lau a très bien joué le rôle du tueur à gage, drôle et loyal.
« The Killer » vu comme un Wu Xia Pian ( film de sabre chinois)
Last Hurrah for Chivalry fait partie des rares films d’art martial de John Woo, sans être un excellent film, c’est un film assez sympathique à regarder, surtout si vous êtes un fan de John Woo.
Le scénario ressemble curieusement à The Killer, un chevalier ivre (un mercenaire), et un autre épéiste qui refuse la violence, et défend le bien font équipe, à la fin le chevalier ivre est mort, ça rappelle la mort de Chow Yun Fat à la fin de The Killer !!!
Dans ce film tous les thèmes de « The Killer » sont abordés, l’amitié, la trahison, l’esprit de chevalerie, un petit peu de l’amour, ce film est beaucoup moins romantique que The Killer, le chevalier ivre a une fiancée assez jolie, mais au four à mesure du film son image s’efface pour laisser à des règlements de compte à l’épée assez violent.
Les scènes de combats sont assez sanglantes, le sang jaillit de partout, duels filmés au ralenti comme dans le fameux « La fureur de vaincre » avec de Bruce Lee, il n’y a pratiquement pas d’utilisation de câble, certains scènes de combats ne sont pas très esthétiques, mais attention ce film a été fait dans les années 70, je pense que c’est tout à fait normal que techniquement ce n’est pas aussi évolué que « Il était une fois en Chine »
La musique est excellente, attention c’est assez stéréotypé comme style, c’est de la musique chinoise classique, c’est important car des films de sabre avec un morceau de rock pendant le film diminuent fortement l’intérêt du film.
Ce petit film sert sûrement à une expérimentation de terrain pour « The Killer », qui est un des très grands films de gun-fight de l’histoire.
Trahisons illimitées.
Bon Wu Xia Pian des 70's,avec des combats tres reussis,mais petite déception au niveau des personnages tres caricaturaux.
assez pénible
il est pas degeu tout de même mais il m'a lourdé quand même pas mal. la "touch" john woo pour moi est d'une niaserie deconcertante, avec deja à l'epoque ses transitions figées à 1 cents même pas digne d'un amateur. et que dire des combats, tellement chorégraphié qu'ils en sont laids. plus que decevant.
je n'aime pas les films de chang cheh (sans exceptions?), je n'aime pas les films de john woo (sauf exceptions).