Full par les as
Ai revu le film via le BR Spectrum. Je le connais sur le bout des doigts - trop. Qu'est-ce qu'ils paraissent jeunes, maintenant, tous ces (excellents) acteurs !
Je l'avais découvert au mythique festival de polars de Cognac, en 98. Mythique, parce qu'ils faisaient un spécial HK, mais pas seulement. Mythique aussi parce que la compétition y était rude.
C'est l'excellent Face d'Antonia Bird - Vorace - qui avait obtenu le grand prix. Même le jury et le public n'avaient alors pas suivi Lau Ching-wan, choisissant respectivement Le suspect idéal (pas vu) et un film canadien, la conciergerie (ai rezieuté wiki pour me rappeler tout ça).
Si je ne défendrai pas outre mesure Un tueur pour cible, également en compét', en face on trouvait aussi le norvégien Insomnia, que Nolan remaka. J'apprécie la version Pacino, mais Skarsgard et la photo du polar nordique drainaient un film beaucoup plus malaisant. C'est ce doublé dont je me souviens le plus : Insomnia et Full Alert. Full par les as, donc, parce que je n'étais pas passé à côté de ce Ringo Lam, un de ses meilleurs, si ce n'est le meilleur. Une claque ! C'est bien simple, à ce jour encore, deux scènes figurent dans mes top 10 du genre : sa dantesque poursuite en bagnole et sa scène de casse, aussi prenante qu'originale. Je ne comprends toujours pas comment il avait pu passer ainsi sous les radars des jurys à l'époque. Enfin, si, j'ai ma petite idée. Comme Insomnia, Full Alert est dépressif au possible. Bien qu'électrique et dynamique, il est désespérant. Il est pertinent de le cibler pour causer rétrocession, car le dilemme terminal synthétise bien les enjeux et l'issue, inéluctable. Ca ne peut que mal finir. L'un empêche l'autre d'accomplir ses rêves, ainsi il pollue les siens. Sans avoir l'air d'y toucher, Johnnie To sera encore plus radical sur la rétrocession avec son puissant Drug War, où des gentils Chinois sans âmes - ils l'ont confiée au drapeau - s'opposent à un sale type, certes, mais empreint de liberté. A noter que Tsui Hark jouera sensiblement la même partition avec sa Bataille de la montagne du tigre. Si ces deux films restent très plaisants, ils ne bénéficient pas - ils ne le peuvent pas - de l'empathie immersive que l'on peut éprouver envers un personnage comme celui joué par LCW, l'un des tous derniers "rock'n roll cop" ambivalents du ciné HK. D'ailleurs, en causant Rock'n Roll Cop, hein, Spectrum, si jamais...
Probablement le meilleur Ringo Lam, un polar noir magnifiquement emmené par Lau Ching Wan et Francis Ng
Une
nouvelle fois, Ringo Lam frappe
fort avec un film noir de très haute qualité. Le bras de fer
Francis Ng / Lau Ching Wan n'est
pas sans rappeler un certain Heat (je parle tout le temps de ce film,
je sais...), avec lequel Full Alert a aussi en commun l'importance
des relations entre tous les personnages. Le film ne se résume pas
qu'à un face à face entre un gentil policier et un méchant
criminel, mais entre deux hommes qui ont des qualités et des faiblesses.
Avec Lau Chin-Wan et Francis Ng en interprètes principaux, le résultat
est excellent. Autour d'eux, on trouve d'autres personnages, intra ou extra
professionnels, qui contribuent à renforcer le côté réaliste
du film. D'un côté, Lau Ching-Wan (très bon dans un rôle
sobre) doit s'occuper de sa femme et de son enfant, et de l'autre il doit
gérer son équipe avec les tensions que cela implique. Il ne
s'agit nullement d'un super flic qui fait l'admiration de ses hommes. Francis
Ng (excellent, comme d'habiude) quant à lui essaie de protéger
sa petite amie et doit faire équipe avec des malfaiteurs pour pouvoir
réussir son coup, alors qu'il n'a probablement jamais souhaiter entrer
dans l'illégalité.
La
réalisation de Ringo Lam est telle qu'à son habitude: simple,
sans fioritures, très réaliste. Le spectateur est au coeur de
l'action et des tourments des personnages. Sa vision de Hong-Kong est de plus
en plus pessimiste et noire. Voici donc un nouveau film qui ne vous rendra
pas joyeux. Surtout qu'il ne s'agit toujours pas du traditionnel combat du
bien contre le mal, mais entre des groupes de personnes qui ne sont pas forcément
ni blancs ni noirs. Il faut voir Lau Ching-Wan cherchant son arme dans une
poubelle au fond d'une ruelle sordide. Sa vie se résume à la
poursuite de ce criminel, peu importent les moyens à utiliser. Le film
n'est pas spécialement violent mais joue plutôt sur les sentiments
des personnages et sur l'ambiance.
Enfin, la musique est intéressante, bien qu'elle ne s'impose pas.
L'utilisation de choeurs renforce l'aspect noir du film et contribue à
mettre le spectateur dans l'ambiance.
Au final, si vous aimez les polars noirs, en voici un des meilleurs représentants
de ces dernières années à Hong-Kong.
Guerre des nerfs
Full Alert, c’est d’abord un face-à-face de toute beauté entre un truand vicelard et jusqu’au-boutiste mais non dénué d’humanité, et un flic aussi déterminé que désabusé, qui doute sur son métier et ses capacités. Francis Ng / Lau Chin Wan, l’un des plus beaux duels du cinéma HK. Full Alert, c’est ensuite un polar nerveux signé par un Ringo Lam en grande forme, avec notamment un casse exaltant et une course-poursuite spectaculaire dans les rues de l’ex-colonie. Full Alert, c’est encore un témoignage particulièrement sombre sur une époque charnière, à savoir la rétrocession à la Chine, qui sous-tend les débats. Au moins 3 bonnes raisons pour voir et revoir ce classique du cinéma d’action.
grand polar mais...
OK ce film merite tout le bien qui en a ete dit. La premiere qualite de ce film vient de l'interpretation de Francis Ng dans un de ses plus beau roles. Lau Ching-Wan est tres bon mais je le trouve un ton au-dessous de sa performance dans ROT. L'image et scenario restent un peu legers face a la performance d'acteur qui nous est servie la, d'où ma reserve.
Incontournable de toute facon dans le genre.
06 février 2003
par
jeffy
un polar splendide et désespéré
A la première vision vidéo, Full Alert ne m'avait paru etre qu'un bon polar. C'est pourquoi le revoir sur grand écran fut un choc.
J'ai pu réaliser à quel point Full Alert était une réussite majeure du ciné hk. Les longs plans séquences de Ringo Lam sont magnifiés par le passage au grand écran. Aucun mouvement de mise en scène n'est gratuit et la caméra se contente le plus souvent d'accompagner les mouvements des personnages. Cette splendeur contemplative montre que Taiwan n'est pas présent seulement sous la forme des gangsters et de Jack Kao dans le film mais aussi dans son découpage.
Et le film dépasse les enjeux du polar en ce sens qu'il montre comment le professionnel envahit peu à peu l'intime, élément qui culminera dans l'intrusion de Francis Ng dans l'appartement de Lau Ching Wan.
La prestation d'acteurs tous extraordinaires contribue à faire de Full Alert un grand film sur la lassitude : tous les personnages sont fatigués, il leur arrive de s'immobiliser au cours de l'action et surtout Full Alert capte magnifiquement ce moment où l' on a fait beaucoup d'efforts, est découragé mais qu'on doit essayer de puiser dans ses dernières ressources pour exécuter ce qui est à faire. De ce point de vue, la scène où Lau Ching Wan cherche son flingue dans une poubelle est un moment-clé du film, son épicentre. On a l'impression que les personnages sont tous à bout de souffle physiquement et que l'obsession est devenue pour eux un moteur qui s'est substitué à leur énergie.
Et c'est ce qui fait l'originalité du film par rapport au contexte où il a été produit : beaucoup de films de l'immédiat avant-rétrocession, meme ceux à l'ambiance la plus noire, semblaient aller à 300 à l'heure comme pour conjurer l'échéance (Made in Hong Kong, Happy Together, les Milkyway cuvée 97). Full Alert ne parle que de la fatigue, du moment de ressassement des souvenirs alors que l'on voudrait qu'ils ne reviennent pas (Lau Ching Wan et Francis Ng se souvenant de ceux sur qui ils ont tiré).
Et Full Alert est la typique réussite hk parce que c'est une réussite collective : celle des Lau Ching Wan, Francis Ng, Jack Kao au sommet de leur art, des cadrages rigoureux de Ringo Lam, du montage de Marco Mak qui crée une sensation de dilatation du temps et de la musique qui semble venir d'entre les morts.
Un film sans échappatoire.
Ringo Lam s’essaie encore au polar avec réussite. L’histoire : Un flic (Lau Ching Wan) voit sa vie familiale se dissoudre parce qu'il traque un gangster (Francis Ng) avec un peu trop de passion. La réalisation de Ringo Lam est d’une telle efficacité, qu’elle parvient à créer une atmosphère très agressive, et proche de la claustrophobie. Sous le regard de ce véritable auteur, Hong Kong ressemble plus à une prison qu'à une « véritable » ville. Proche de
City on Fire en de nombreux points,
Full Alert est un excellent film.
Jouer avec les nerfs...
Pour ses ingrédients d'une belle noirceur et pour l'interprétation fameuse de Francis Ng et Lau Ching Wan,
Full Alert respire le bon cru du polar de l'ère 1997 et peut se targuer de tenir la dragée haute aux divertissements dark de la Milkyway. Pourtant il n'est pas le polar définitif tant attendu, la faute peut-être à un manque d'impact visuel. On ne remet pas en cause la technique du film, mais plutôt son esthétique sans grande inspiration (malgré la restauration du support DVD) dont la photographie ne rend franchement pas honneur à la mise en scène inspirée de Ringo Lam, tout juste peut-on prendre un certain plaisir durant les quelques courts moment filmés sous l'eau, lesquels restent bien accompagnés par la musique dépressive de Peter Kam dont une mélodie au piano entêtante au possible. Les vraies qualités de
Full Alert sont à mettre à l'actif d'une dépression constante, autant Lau Ching Wan est serein à l'entrée, autant son personnage se décompose au fur et à mesure que l'intrigue se durcit en témoigne cette séquence finale hallucinée sur un quai maritime. Voilà le vrai morceau de bravoure du film, symbolique de l'explosion des sens et de la quasi absence d'humanité de Lau Ching Wan aussi bien frustré par la roublardise du personnage de Francis Ng qui livre l'une de ses meilleures performances à l'écran, que désireux de vengeance après la tentative de séquestration de ce dernier sur sa petite famille. Excellent polar sur le papier, doté d'un scénario efficace ne lésinant pas sur le réalisme des moyens,
Full Alert distille de savoureux moments d'action qu'un tâcheron comme Bay n'aurait pas renié (le talent et les propos en moins), en grand amateur de poursuites en voiture qu'il est. Mais plus que ça, l'oeuvre de Ringo Lam est froide, dépressive, en constante alerte
Yes, sir et si le film perd en rythme dès lors qu'il est question de prévenir l'explosion d'un hippodrome, son final nihiliste au possible est à glisser parmi les plus démoralisants du cinéma d'action HongKongais.
Archive 97
Ringo Lam le dit clairement dans le commentaire audio de l'édition Spectrum Films : ce projet est particulier à ses yeux.
Il veut filmer, une dernière fois, Hong Kong juste avant que celle-ci soit rétrocédée à la Chine.
Comme pour témoigner d'un temps qu'il redoute révolue.
Dès le titre du générique, flanqué, avec fracas, d'un tampon "1997" sur une bande-son sinistre, le ton est donné d'entrée et n'aura de cesse de se diffuser jusqu'au dernier plan.
"Full Alert" est maitrisé de bout en bout à tous les niveaux : mise en scène, montage, musique, casting jusqu'aux plus petits rôles.
Refusant de glamouriser la ville et ses personnages, Lam offre un film sans concessions et loin de tout manichéisme.
Le combo de l'éditeur cité plus haut propose un transfert hd impressionnant. Les bonus, s'ils n'évitent pas quelques redondances non rédhibitoires et difficiles à éviter, sont captivants en offrant pour chacun d'eux des informations complémentaires. Et puis la présence d'un commentaire audio d'un metteur en scène aussi important que Ringo Lam, de surcroit intéressant, demeure un supplément de choix.
J'invite à aller directement sur leur site car vous trouverez des longs-métrages non vendus ailleurs (à part quelques rares boutiques indépendantes, les enseignes de grande distribution virtuelles ou/et physiques ne sont plus autorisées à les vendre), et pas des moindres. En plus, vous recevrez, à chaques commandes, un dvd de leur catalogue en cadeau.
Braquage à l'ancienne
Légère déception quant à ce Ringo Lam : une fois de plus, les personnages sont à peine esquissés, le scénario comporte des faiblesses certains (que Lau Chin-Wan, aussi perfectionniste qu'il l'est par ailleurs, n'étudie même pas en détail les plans de la chambre de trésor et n'ait même pas envisagé l'accès par le soutterrain est tout de même assez ahurissant !!!). Le jeu de la chat et de la souris entre l'inspecteur et le braqueur aurait mérité d'être plus développé; mais bon : Ringo Lam se pose une nouvelle fois en précurseur du genre, Johnnie To (et par extension Patrick Leung) s'étant très certainement beaucoup inspiré pour leurs futures oeuvres...
Les nerfs à vif
Full Alert est de ces films qui transfigurent le genre auquel ils se rattachent. L'emballage de polar de série B ne constitue ici qu'un prétexte à une description sans détour des angoisses sur le fil du rasoir éprouvées par le personnage de Lau Ching-Wan, angoisses qui rongeront ce dernier des prémices au terme de l'intrigue, face au sang-froid et à la dextérité du malfaiteur qu'il traque (formidable Francis Ng). Ringo Lam tord le cou à toute forme de manichéisme et de second degré, signant une œuvre radicale et noirissime qui prend part aux ultimes sursauts de l'âge d'or du cinéma HK.
Derrière un thème de base sans surprise mais développé avec rigueur et savoir-faire ainsi qu'une photo extrêmement réussie dont l'équilibre – plans sobres et traditionnels lors des scènes feutrées là où les mouvements d'appareil font preuve d'une plus grande liberté durant les plages d'action, éclairage dans l'ensemble discret tout en jouant à l'occasion sur certaines nuances du clair-obscur – sied on ne peut mieux au propos, le métrage se consacre essentiellement à son duo de protagonistes que tout rapproche si ce n'est leurs activités respectives (le crime pour l'un, la lutte contre le crime pour l'autre). En effet, Pao et Mak Kwan adoptent la même intransigeance envers leurs boulots, vivent chacun de leur côté dans l'amertume et les embûches coutumières, dirigent tous deux leurs propres équipes tant bien que mal et commettent aussi bien l'un que l'autre des erreurs. À ce titre, Lam a l'intelligence de ne point dépeindre son flic et son gangster comme des superhéros sans failles – voir la scène de l'accident avec le motard ou encore celle de la trahison de Zang le Taïwanais due à un abus de confiance – mais bel et bien comme de vrais êtres humains dont le professionnalisme n'endigue pas toujours les faiblesses. C'est pourtant moins le caractère en soi de nos deux individus qui ressort que la tension à fleur de peau et l'échec auxquels se trouve confronté l'inspecteur Pao, le plongeant dans un stress, un cafard et une hargne tangibles, contre le flegme et l'astuce d'un marginal comptant bien prendre sa revanche sur un système qui lui a mis des bâtons dans les roues.
Pessimiste au possible, saisissant de bout en bout dans sa manière de laisser exploser les instincts les plus révélateurs de ses personnages, habité par son tandem de comédiens et traversé de quelques pures sensations fortes (la course-poursuite en voiture, l'affrontement final d'une rare sauvagerie),
Full Alert nous assène une belle claque en plein visage qui fait d'autant plus mal qu'on ne s'y attendait pas outre mesure. Un petit coup de maître de la part de Ringo Lam.
superbe polar sombre et oldschool
FULL ALERT a l'étoffe des grands: ringo LAM arrive à maintenir une tension forte tout le long du film, dans l'univers sombre et dur des bas fonds honkongais.
les acteurs sont très puissants, l'ambiance est très forte et la fin s'enrichit d'une montée en puissance lyrique.
rien à redire, c'est meilleurs que pleins de john WOO et c'est même l'un des meilleurs tout court!
Classique, efficace, élégant...
Un polar classique dans le sens noble du terme, qui prend le temps de développer ses personnages et son intrigue. Il s'agit un peu du pendant HK de Heat (pour l'enjeu psychologique) ou du Cercle rouge de Melville (pour la tension et le sens de l'épure). Très bien interpreté, réalisé, c'est un film parfait dans son genre, émouvant sous outrances, violent sans retenue ou exagération, sec et nerveux, dense et beau.
un polar noirissime
La différence entre un très bon polar et un polar correct? : c'est la densité des personnages. Mission réussie (une nouvelle fois) dans ce film de Ringo Lam, dont les personnages sont tendus à l'extrême, complexes, tristes, les nerfs à fleur de peau... jusqu'au final ... sublime
Classique mais efficace
On ne peut pas dire que le scénario brille par son originalité. En revanche, l'interprétation des 2 acteurs principaux, en particulier Francis NG, et la réalisation font de cette chasse à l'homme un bon film.
Les séquences s'enchaînent dans un Honk Kong trés réaliste, sans fioritures. Pas question de mettre de la musique superflue, pas plus d'effets spéciaux faciles et les séquences s'enchaînent dans des décors assez sombres. La sobriété de cette réalisation permet au spectateur de se concentrer sur le face à face entre le flic et le voleur. Ces deux personnages ne sont ni tout noir ni tout blanc. Le flic délaisse sa famille, le voleur ne supporte pas d'être séparé de sa petite amie. En revanche les deux ont des états d'âme d'avoir déjà tué et chacun veut être le meilleur dans son domaine.
Outre un scénario sans grande surprise, on peut regretter que les autres personnages n'influent pas sur l'histoire car ils sont trop transparents.
UN POLAR SURVOLTE ET PASSIONNANT
Un seul mot à dire: superbe. A voir absolument
Un grand polar urbain
Le film commence par un plan séquence caméra épaule qui suit une équipe de police entrer sur les lieux d'un crime. Saisisant.
Full Alert est un polar sombre, urbain, violent. Le scénario est simple et assez classique pour un polar, mais la qualité de la narration nous emporte totalement. La direction d'acteur est époustouflante, avec un duel impitoyable entre le flic torturé (Lau Ching Wan) et le tueur psychopathe (Francis Ng). La confrontation est tellement belle qu'elle me rappele celle de
Blade Runner entre Harrison Ford et Rutger Hauer.
Côté réalisation, c'est de haute volée : Ringo Lam excelle aussi bien dans les séquences d'actions -passage obligé de tout bon polar HK- grâce à un montage milimétré et ultra efficace qui permet au film de ne jamais tomber dans la surrenchère gratuite, que dans les scènes intimistes qui est aussi sa spécialité. Je pense notamment aux scènes où Lau Ching Wan est en famille. Ringo est toujours juste et n'en fait jamais trop (à l'opposé du style John Woo bien que génial aussi). Le climax, monstrueux, propose une athmosphère pesante et esthétique pour définitivement marquer ce film dans les meilleurs polars urbains jamais réalisé.
On ne peux s'empêcher de penser à Michael Mann, tant l'aspect psychologique, urbain et "réaliste" rapproche ce film de
Heat.
On passera outre quelques petites incohérences et une partie de la bande son assez cheap, même si les gros moments sont très bien traités. C'est bien là le seul regret que je peux porter à la vision de ce film. Il n'y a plus qu'a espérer une remasterisation et une localisation française digne de ce nom.
Duel...
Deux des plus grands acteurs HK dirigés par l'homme de feu Ringo Lam, le maître du polar froid concocte un excellent film dans lequel la tension est palpable...
duo magique pour un polar sublime!
chaque moment chaque seconde chaque image est un regal, une tension entre 2 grands acteurs du cinema de hk atteint ici des sommets fabuleux , un film noir, malsains avec un final d'anthologie, superbe film de ringo lam.
EXCELLENT !
Un face à face grandiose, très prenant et qui supporte très facilement plusieurs visions. Le chef d'oeuvre de ringo lam et le meilleur rôle de Lau ching wan. A voir d'urgence !
Classique
Polar d'une noirceur troublante, bien écrit et servit par des personnages profondément humains, Full Alert s'inscrit sans peine au panthéon des polars HK de haute qualité. La réalisation simple et la musique peu présente mais intense en émotions permet aux acteurs d'exprimer tout leur talents dans des compositions torturées.
Lau Ching Wan joue un flic hanté par le souvenir de l'homme qu'il a tué, tiraillé entre son devoir et sa famille. La scène où il blesse accidentellement un passant et préfère l'abandonner et se lancer à la poursuite de Francis Ng fait froid dans le dos quant à sa détermination et son obsession professionnelle.
Francis Ng joue un criminel lui aussi tourmenté par ses actes passés et qui tente d'aller au bout de sa "mission" en préservant sa petite amie.
Laquelle est jouée par une Amanda Lee sublime mais plus en retrait.
Une superbe course poursuite en pleine ville donne un peu d'action au film, et le plan final me hante depuis des années. Sombre, empli de douleurs et d'un futur qui ne cessera d'être hanté pour l'un des personnages...
Je l'ai déja dit mais bon...
Ringo, c'est le parfait symétrique de John Woo. Intégration du mythe, du culte, du transcendental a son propre univers et a notre réalité pour l'un, refus de l'etre, du symbole pour la focalisation sur l'étant, le réel pur et dur pour l'autre. 2 démarches, 2 grands hommes. John nous montre la puissance du destin, l'inéluctabilité de faits qui nous dépassent, Ringo nous dépeint notre conscience, notre responsabilité, les conséquences de nos choix qui ne dépendent en fait, sous le masque de l'inconscient, que de nous (voir replicant notamment). Il n'y a que nous, ce qui explique la noirceur du monde. Le contraste entre le danny lee et le CYF de city on fire et ceux du killer en est le paradigme.
Film sombre ? Non. Film à suspens ? Non. Thriller classique ? Oui.
Mmmh, j'ai pas été spécialement embalé, moi...
Disons qu'il est divertissant, mais sans vraiment avoir un truc qui le démarque de tous les autres polars HK des années 90. Bref, un thriller trop classique, sans suspens ni envergure, qui se restreint malheureusement à son style autant par son scénario que par le jeu des acteurs. On s'assoit, on regarde le film puis voila. Rien de plus.
Bref, je lui mets la moyenne mais c'est typiquement le genre de films que j'aurais oublié dans une semaine. On me demandera : "Quel film avais-tu vu ?" et je répondrai : "Ben je sais plus, un petit thriller HK comme il ressemble beaucoup..."
Le parangon du polar hong-kongais.
Super efficace.
Sur leurs gardes...
Que dire...c'est l'un des meilleurs polar au monde.
Aucune ombre au tableau enfin il y en a tout de même une... l'ombre de la mort qui plane sur toute cette oeuvre abyssale.
Grandiose.
Références simples (ultime razzia, asphalt jungle).
Tout concorde à faire de ce film un must:
acteurs incroyables, scénar sibyllin ,réalisation sobre et limpide, photo ,musique ,action, rythme, émotion contenue, bref que du bon!
On sent à travers ce film que le voyage de Ringo Lam aux USA ne lui a pas trop plus.
Un classique, que dis-je? que pense-je? arrffff je vois plus quoi dire sinon qu'il faut le voir.
Oublier la sensualité : critique de la cruauté.
Ringo Lam, avec Full Alert, signe un manifeste involontaire : celui d'un nouveau naturalisme paradoxal et lyrique. Prenant à contrepied la logique hyperesthétique de Woo, ce polar radical recherche dans l'appauvrissement sans fin des images, dans le terne des cadres secs, dans le désarmement de la théatralité, quelque chose comme une voie bis de faire du cinéma. Parce que s'il s'agit bien d'un nouveau naturalisme, le cinéma de Ringo Lam s'en sert comme moyen, non pas comme un hypocrite mode du voir le réel (Loach). La tricherie du naturel s'assume comme telle dans Full Alert, comme en témoigne le montage des flashbacks ou l'envolée subite et silencieuse de la scène de pistolet finale et anxieuse. Mais il y a une faiblesse dans ce film. Le naturalisme comme moyen s'embarrasse difficilement des codes (l'identité du flic et du méchant, l'obsession de la mort donnée, etc.), il rentre en contradiction avec sa plastique serrée. Le code doit être enrobé pour travailler - ici, il transperce souvent le champ, le blesse. Cette meurtrissure-là est, au contraire des autres (narratives, qui affectent les personnages), très visible.
un des meilleurs polars HK
A part quelques réussites (comme celle ci) les polars HK sont généralement des coquilles vides :
Visuellement très bon, il manque l’envergure des plus belles réussites du genre (par exemple a part peut être « le syndicat du crime », il manque un grand film de pègre à HK, du niveau d’un « parrain »)
Ici, le miracle a presque lieu. Solide atmosphère, ce film , dans ses meilleurs moments, distille une vraie atmosphère de film noir , une tension et une profondeur dramatique excellente.
En bref, ne boudons pas notre plaisir devant cet exercice de style qui se hisse au niveau des réussites du genre dans les années 90.
Navarro's Likes
Bon, commençons par les point positif...La profondeur des deux personnages principaux. En effet, leurs états d'âmes sont bien transcrits dans le film.
Mzais ce film est vraiment très banal; une série B de polar noir!
J'ai été d'autant plus déçu que l'on m'avais dit beaucoup de bien de cette "oeuvre". La première partie est quasiment ennuyeuse et la deuxième manque un peu d'originalité... Un ami à comparer ce film à un bon navarro, moi je le comparerait plutôt à un mauvais "2 flics à miami" même si il est vrai que l'ambiance se rapproche plus de la série de Roger Hannin
noir c'est noir !!!
ringo lam est un dieu et ce film est tout simplement son meilleur à ce jour. une terrible descente aux enfers qui se termine la gorge nouée, des acteurs magnifiques habités comme jamais par leur rôle.
un film d'anthologie par l'un des cineastes hk les + sous-estimés !
NB : depressifs chroniques s'abstenir !
18 octobre 2002
par
omnio
Un film qui monte en puissance.
Départ assez calme pour installer un climat de tension qui s'accelere jusqu'à la fin,une fin sombre où l'affrontement des 2 stars va à l'avantage de Francis NG,qui subit mais domine psychologiquement LAU Ching-Wan en flic qui perd le contrôle.
Superbe!
Un polar marquant, sublimé par deux acteurs au sommet.
Ringo Lam n'est pas un grand metteur en scène; il est un bon metteur en scène.
Full Alert n'est pas un bon polar, il est un grand polar.
Tout a déjà été dit concernant la réa de Lam, aussi à l'aise dans les scènes psychologiques (bluffantes) que dans les scènes d'action (efficaces à défaut d'être originales). Tout a aussi été dit sur la photo et la musique, à l'unission, l'une admirable de recul et de sobriété (pour du made in HK), l'autre discrète mais marquant (les choeurs y sont pour quelque chose, malgré l'aspect cliché). Le montage de Marko Mak est ultra-pro, rien à redire là-dessus non plus.
L'élément sur lequel on peut donc pavoiser à volonté reste le duo Lau Ching-Wan/Francis Ng. Marquant, marquant, marquant:
D'un côté, Lau Ching Wan, que j'avais trouvé un peu mono-expressif dans "The Longest Nite", explose de douleur, d'appréhension, de haine refoulée, et donne vie à son personnage, ambigü; ses coéquipiers, tous bien écrits, sont portés par des acteurs confirmés. L'équipe de flics manque d'originalité, mais pas de profondeur.
De l'autre côté, c'est l'extase: Francis Ng, que j'avais trouvé un peu trop expressif dans "The Mission", livre ici une performance qui fera date: à fleur de peau, jouant constament sur son crime et avec sa vraie nature, il EST son personnage, et en met plein la vue d'un simple regard. Désespéré en profondeur, amoureux en suspens, dans le rush, toujours, jour et nuit, poursuivant un but inconnu, il fait ressentir au fur et à mesure qu'on comprend son personnage toute la pression de sa situation, toute l'ambiguité: il est littéralement tripant, et chacune de ses scènes en impose.
Aidé par des gueules de criminels plutôt sympatiques et une nana sortant des canons du cinéma de l'époque (potiche fidèle et stupide), voire même émouvante, il forme avec eux un "dark side" plutôt original, et prenant.
Au niveau des défauts, malheureusement, le scénario se fait taper sur les doigts: travaillé psychologiquement, il occulte totalement le concept d'originalité des scènes d'action; la scène de poursuite de voitures, si elle est efficace et longue, n'a rien d'exceptionnel, tout comme la scène de cambriolage du coffre, plutôt terne et casse-gueule (l'idée de l'eau fait série b américaine); en revanche, la poursuite à pied entre Chin-Wan et Ng est très bonne. Pour ainsi dire, ça navigue entre le correct et le très bon; mais toutes ces petites broutilles sont balayées par le final.
Le final finit d'achever le spectateur qui s'attendait à un énième action-movie made in HK. Tout, de la photo grandiloquente à la réa ultra-pro, pose l'action au sommet; les acteurs ont fait grimper leurs personnages à des sommets, et un dernier sommet les attend; sans révéler quoi que ce soit, le dénouement, et la réaction de Lau Ching-Wan à ce qui vient de se passer (pendant que le générique défile) laisse pantois d'admiration (et fait un peu penser à Point Break, dans le côté absence de parti-pris).
Perfectible, comme tout bien sûr, mais tout est si bon qu'on aurait aimé quelques petites scènes ça et là pour faire culminer le plaisir, déjà confortable...
Un vrai grand polar, indispensable si l'on excepte le pathétique de l'affiche et la nullité du titre (un scandale pour un film pareil!)... tout ça pour vous dire: ne vous arrêtez pas là dessus...
une maitrise parfaite du sujet ,du grand art
Voila un polar, un vrai, un pure, un dure.
Le film repose sur un duo d'acteurs epoustouflants, possedant totalement leur roles. Leurs relations est tres bien ecrite et parfaitement exploités. Leurs personnage sont tout en nuances et en sensibilité.
La construction de ce polar est dans le registre le plus "classique" du genre, pas de frasque, pas d'heroisme, on suit "simplement" les 2 personnages au long de leur periple. LE film est tres sombre et ce autanty dans l'image que dans le propos; il a une tension constante et oppresante et paf d'un coup a la fin ce qui devait arriver arrive: la tension est trop fort et toute la colere, la haine accumulée se decharge avec une brutalite innouie.
LA camera de Ringo Lam se revele aussi efficace dans les secnes d'action que dans les scenes veritablement intimiste du film. LEs couleurs comme les angles et les placement sont judicieusement choisies. Du travail niquel.
UN POLAR SUPERBE. A VOIR ABSOLUMENT
"Full alert" de Ringo LAM est une perle cinématographique. Un polar noir à posséder chez soi où bien à voir sans se poser de question. Bref un petit chef d'oeuvre en puissance.