Ring-like par excellence
Réalisation maîtrisée, froide et chirurgicale qui a du charme. BO tendue et minimale comme il faut, belle et dans le ton.
Non, non, les faiblesses ne viennent pas de là. Le problème, c'est que c'est ultra prévisible, super gonflant et pas flippant pour un sou. Une gigantesque mise en ambiance escargotoire pour pas grand chose et même rien puisque c'est le même topo que dans Ring avec une différence de contexte histoire de... J'accroche pas du tout et la mère ultra perturbée est à claquer le plus souvent. Avec une réalisation lêchée comme celle-là, une histoire qui fasse vraiment flipper est de rigueur et pas un Sadako de plus. Décidément, il n'y a que Kairo qui m'ait convaincu dans le genre thriller fantastique nippon.
Mention pour la prestation de la petite fille, remarquable, et aussi pour le sac rouge "Hello Kitty", remarquable lui-aussi.
Paye tes choquottes !
C'est dans les vieilles marmittes qu'on fait les meilleures soupes, c'est bien connu. Et en mélangeant plusieurs ingrédients, on arrive parfois à trouver une nouvelle recette pas vraiment innovante, mais franchement efficace. C'est le cas ici. En mélangeant drame familial et immeuble hanté, Nakata Hideo parvient à livrer un film très prenant et évidemment angoissant. Plus fort, il parvient à maintenir l'ambiance même lorsqu'on croit avoir découvert le pot aux roses.
Car évidemment, ces histoires de fantômes, le spectateur en est sevré. Alors il faut varier les plaisirs. Ici on introduit une situation familiale tendue, qui permet surtout de rendre les personnages plus crédibles et attachants. On ajoute cette histoire d'eau qui fait son petit effet bien mieux que tous les effets spéciaux du monde. On termine avec une conclusion assez inattendue et qui relance bien le film au moment où le spécialiste pense pouvoir énoncer "mouaif, trop facile, j'ai trouvé". Même chose pour les passages obligatoires (je tourne la tête pour voir ce qui est derrière moi), on sait ce qui va se passer, mais la qualité de la mise en scène fait qu'on aimerait fermer les yeux de temps en temps. Bref, avec trois fois rien comme moyens et des bouts d'histoires pris à droite à gauche, Dark Water vous met bien les pépettes pendant la dernière heure.
Il faut également souligner la bonne tenue de la réalisation, jamais innovante mais toujours efficace, le bon jeu des acteurs, notamment de l'actrice principale, et l'excellente photographie. Les ambiances sonores remplacent au pied levé tous les effets spéciaux numériques, et la musique ne joue pas que sur le macabre mais devient plus mélancolique sur le final.
Vous l'aurez compris, il n'y a pas grand chose à redire sur ce Dark Water, cela n'invente évidemment pas l'eau tiède, (eau tiède, dark water, humour...), mais l'efficacité prend un grand E ici. Il y a clairement un savoir faire dans le domaine de l'angoissant au Japon, ce que les productions récentes des USA ou HK n'ont pas encore su faire jusqu'à présent.
Pas le droit à l’erreur
On aurait tort de réduire la portée de Dark Water à sa seule dimension horrifique. Certes, c’est bien l’argument principal, et Nakata n’hésite d’ailleurs pas à reprendre le même postulat de départ que son film culte Ring, à savoir une fille au regard flou et aux cheveux longs morte noyée qui revient pour se venger. Le résultat n’est peut-être pas aussi terrifiant, mais le malaise suscité par l’insalubrité de l’appartement et l’aspect inquiétant de l’eau sale, déjà exploitée dans un tout autre contexte par TSAI Ming-Liang (La Rivière, The Hole), ainsi que par des effets de mise en scène parfaitement maîtrisés et un score signé Kawai encore une fois admirable, est réel et troublant.
Mais l’autre dimension à ne pas négliger est la réalité sociale dans laquelle se tisse le récit, qui fait paraître tous ces évènements fantastiques presque vraisemblables au travers du destin d’une brave mère de famille qui accumule les situations difficiles. Divorce éprouvant d’avec un mari qui ne s’est jamais occupé de leur fille et qui la traîne devant la justice pour récupérer sa garde, déménagement fatiguant dans un immeuble croulant et mal entretenu, recherche d’emploi vers un métier déjà exercé 6 ans auparavant et qui avait abouti à une dépression nerveuse profonde, changement d’école pour sa fille, la pauvre Yoshimi ne sait plus où donner de la tête et surtout comment faire pour la garder froide. Les thèmes de l’isolement et de la solitude sont très bien décrits (coups de fil dans le vide, appels à l’aide sans réponses), et quand une porte de sortie semble trouvée (l’intervention de l’avocat au milieu du film est encourageante et permet de souffler un peu), c’est pour mieux replonger dans un isolement inextricable et finalement fatal.
C’est donc ce « pas le droit à l’erreur » qui est remarquablement développé ici, matérialisé par le stress d’arriver à l’heure à la maternelle pour y retrouver sa fille malgré tous les aléas possibles d’un journée (horaires rallongés au boulot, embouteillages,…) sous peine de se la voir retirée par la justice. Un non-choix difficile à assumer qui ne peut que se conclure par le sacrifice, le plus beau et le plus émouvant, celui d’une mère pour sa progéniture. Avec cette dimension, Dark Water gagne sur tous les fronts : celui de l’angoisse et celui du drame social. Chapeau, Nakata-san.
Une série B horrifique qui remplit son contrat avec les honneurs.
Après un Chaos certes bien mené mais qui avait du retard à l'allumage, Nakata Hideo revient avec cette série B qui n'invente pas la poudre mais sait la faire parler pour captiver le spectateur une heure quarante durant. Dès le début, Nakata prend ainsi ses distances avec les multiples mauvaises copies carbone de Ring qui ont pullulé dans son pays et en Corée: la scène de la visite de l'appartement, on a déjà vu cela mille fois -notamment dans le décevant Inner Senses- mais malgré tout Nakata réussit à y créer une dramatisation allant crescendo ce qui n'était pas évident vu que le spectateur de 2002 a été sevré de ce genre d'images. Le scénario n'est pas non plus renversant d'originalité mais il permet à Nakata de déployer toute sa capacité à susciter la terreur à partir de trois fois rien: une tache d'eau qui grandit, des bruits de gouttes d'eau, des grincements de porte, un sac qui réapparait mystérieusement, la pluie créatrice d'intensité émotionnelle, une cigarette écrasée qui éveille un souvenir douloureux, une eau contenant des cheveux ou sale surgissant du robinet. Les bruits de pas, l'appartement inhabité lieu de terreur, c'est très très loin d'être neuf mais cela fonctionne.
Comme toute bonne réussite fantastique, Dark Water tire sa force de sa vraisemblance possible: tout le récit pourrait être le résultat du pétage de plombs et de la paranoïa d'une mère divorcée. Certes, le final est assez prévisible mais c'est tout le talent de Nakata que de réussir à nous captiver malgré tout. S'il sombre occasionnellement un peu dans le mielleux, le score de Kawai Kenji crée bien la dramatisation notamment grace à ses violons dissonnants. La mise en scène est comme souvent chez Nakata assez contemplative ce qui rend le peu d'effets -cadrages penchés, caméras portées- soufflants. Enfin, le film doit beaucoup à sa photographie sale et vaporeuse faite de verts kakis légers et de couleurs grisatres. Le jeu des actrices convaincantes dans un registre de terreur ou pathétique aide beaucoup à créer de la dramatisation à partir d'un récit classique et rend les moments intimistes de cette famille monoparentale aussi réussis et intenses que les scènes de genre.
Au final, c'est la copie d'un élève plus talentueux que génial mais sérieux et régulier qui s'inscrit comme un faiseur doué du cinéma de genre japonais.
Méfiez vous des immeubles vétustes.
Voici donc le nouveau Hideo Nakata. Celui que j'attendais en espérant qu'il me terrifierait autant voire plus que The Ring (je suis maso :). Le résultat est loin d'être à la hauteur de mon attente mais il se laisse tout de même regarder avec un certain intérêt. Après une installation rapide des personnages principaux, les premières ombres ne tardent pas à apparaître sur fond des désormais reconnaissables sons stridents (à peu de chose près les mêmes que dans Ring d'ailleurs). Ensuite c'est par petites touches (où par grosses taches sur le plafond) que l'angoisse se construit. Parallèlement on suit cette famille réduite à deux personnes essayer de trouver un nouvel équilibre après un divorce éprouvant. Une situation qui paraît plus que réaliste et qui est sans doute l'un des points forts du film joué impeccablement par les deux actrices. A mes yeux, avant d’être un film d’horreur, Dark Water est surtout axé sur la relation mère-fille, avec tous les bons moments et les sacrifices que cet amour peut nécessiter. La reconstruction de la famille est rendue d'autant plus difficile que la mère est très fragile psychologiquement. L'angoisse aidant, elle devient de plus en plus paranoïaque, plus aux yeux des autres personnages qu'aux yeux du spectateur qui a toujours une bonne longueur d'avance sur l'histoire (c'est marrant, le coup de la citerne me rappelle étrangement quelque chose). La scène quasi-finale reste tout de même une bonne surprise. Le choix d’orienter le scénario dans cette direction rend le film encore plus atypique dans la flopée de films d’horreur (tous pays confondus) que l’on peut trouver sur le marché. Cependant j'ai beaucoup moins appuyé sur la touche pause (fermer les yeux ne suffit pas avec une ambiance sonore pareille) que pour Ring 0: Birthday, dernier film m'ayant réellement fait flipper.
Je doute qu'une deuxième vision puisse avoir le même impact mais la mise en scène de Nakata étant si bien maîtrisée, ça ne peut être qu'un plaisir de voir "au ralenti" comment il arrive à construire un film où se mêle si bien horreur et sentiments touchants (en particulier l'amour maternel) qui fait que Dark Water ne ressemble à aucun autre film.
Comment flipper sec à cause d'un robinet!
Hideo Nakata n'est pas un grand réalisateur il faut le reconnaître, simplement il sait surfer sur une mode qu'il porta lui-même sur le grand écran avec le personnage de Sadako de The Ring. Oeuvre marquante sur bien des points, véritable effet de mode historique au pays du soleil levant, l'oeuvre originale de Nakata lança la mode du film de fantôme avec esprits aux cheveux longs et gras, visage pâle et suggestion de première classe plus ou moins réussis (on pense à Bunshisaba par exemple) qui annoncent bien évidemment de multiples suites. Dark Water pourraît bien faire partit de cette catégorie de produit qui en engendre un autre et encore un autre jusqu'au las du public. Bien que guère original, son Dark Water n'en demeure pas moins d'une efficacité à toute épreuve.
Dark Water, au pitch tout bête (fuite d'eau provenant d'un appartement vide) réussit à fiche de sacrées pétoches par le biais d'images un peu flou, de plans anodins mais pourtant terrifiants, accentués par une mise en scène tout en retenue, à la fois esthétique et technique. Les cadres sont choisis, la caméra est placée à tel endroit pour rendre une action ou une vision inquiétantes. C'est alors qu'un passage furtif peut s'avérer épouvantable, comme cette scène où l'on arrive à discerner une porte qui s'ouvre, laissant apparaître une forme, un truc, une entité. Bizarre.
Pourtant le plus intéressant ne réside pas uniquement dans cette plastique parfaite, mais bien dans son contexte. Un japon carrément dans la mouise, où ses habitants bataillent comme pas deux pour trouver un logement décent (concierge raté, propriétaire sans scrupules), y compris un boulot bien payé. Cette société laissée à la dérive ne plaît pas à Nakata et il nous le fait savoir, prétexte à la création d'un film d'horreur. Mais dans quel sens le prendre? Faire un film d'épouvante teinté d'une grosse critique sociale pour sensibiliser au plus vite la population (sachant que quoiqu'il arrive, son film attirera les foules)? Ou bien film politique saupoudré d'un zeste d'horreur et de fantôme (aux cheveux gras) pour mieux faire passer la pilule auprès des censeurs?
Esthétique : 4/5 - Mise en scène pleine de finesse avec des cadres parfaitement sélectionnés.
Musique : 4/5 - Gros travail sonore de Kawai. Excellents bruitages et musique inquiétante.
Interprétation : 3.5/5 - Sympathique à défaut d'être définitivement concluant. Doublage FR à éviter.
Scénario : 4.25/5 - Belle théma, fin incroyablement touchante.
mouais.......
Une bonne serie B, quelques scenes fortes, une histoire pas si originale que ça sauvée par une mise en scene bien maitrisée.
Au final, ça se regarde sans pb, mais ça ne va pas chercher plus loin.
On frissonne c'est finalement déjà pas mal, non?
14 octobre 2004
par
a woo
Luc, you don't know the dark side of the water...
(copier-coller d'une partie de mon message à la mailling list)
Rien de nouveau donc dans ce film, et ça n'aurait pas été un mal si les
ingrédients classiques du genre n'étaient pas ici overdosés jusqu'au ridicule.
Une bande son techniquement irréprochable mais qui a la fâcheuse tendance à prendre le spectateur pour un con ("TAN TAN! attention, là du dois avoir peur! Mais si, j'te jure..."). On sursaute, mais c'est surtout à cause des décibels.
Faut arrêter avec les arrière-plans où surgit le méchant-que-le-héros-ne-peut-pas-voir-mais-nous-si ("attention Guignol, Gnaffron est derrière toi!"). Y'a des choses qu'on pouvait se permettre il y a quelques années mais faudrait pas oublier que le cinéma évolue...
Un peu facile aussi, le coup de la mère psychologiquement instable. C'est déjà une part de l'évolution du personnage dont le réalisateur peut éviter, et hop! Mais je ne sais pas pourquoi, ça passait vachement mieux avec la mère dans "Shining".
Les flash-back inutiles et franchement vexants, à moins que le film ne vise finalement que les 10-15 ans qui n'ont pas tout compris (bon, on va leur expliquer alors).
Je ne parlerai pas du dénouement de l'histoire car c'est trop subjectif, certains adhèreront, moi j'ai trouvé ça un peu limite.
Bon, y'a quand même des points positifs, je veux pas pousser!
Je reconnais volontier que le suspens ne tombe pas toujours à l'eau (et pourtant ça serait le cas de le dire), il y a même quelques bonnes scènes de trouille.
La petite fille, contrairement à sa mère, est interprêté par une actrice remarquable, son avenir dans le cinéma est assuré.
Le décor d'immeuble insalubre est super, on sent l'humidité et la moisissure, les gouttes d'eau nous tombent quasiment sur la tête. Hideo Nakata a un bon sens de l'image, c'est certain.
Bref, y'avait effectivement de quoi faire du bon avec ce sujet (les fantômes, c'est toujours intéressant) mais le traitement est aussi maladroit celui de "L'Echine du Diable", le film aussi ridicule et moins assumé que "Scream", et indéniablement moins bon que Ring, en tous points.
Un modèle du genre!
J\'aime ce mélange de genres : intrigue psychologique et film d\'épouvante. Le film arrive là où on ne l\'attend pas. Pour avoir lu la nouvelle avant de voir le film, je peux affirmer qu\'il s\'agit d\'une très bonne adaptation. La nouvelle était plutôt courte, l\'adaptation a donc grossi une intrigue qui n\'aurait sans cela pas pu donner lieu un très long film. Loin de rallonger la sauce, le scénariste a approfondi les thèmes déjà présents dans la nouvelle. Je ne suis pas sûr que le film plaise au pur fan d\'horreur. On tremble certes, mais ce n'est pas la seule chose qui sous-tend le film.
Beaucoup semblent trouver ce film inférieur à Ring. Ce n'est pas mon avis. Celui-ci est bien plus profond.
Un film d'auteur horrifique
J'attendais beaucoup de NAKATA après son RING que j'avais trouvé excellent.
Je serai bref, c'est une énorme claque, le film que je révais de voir depuis des années. D'abord la manière de tenir la caméra est fantastique (une découpe de l'écran en trois parties), un montage diabolique, une direction d'acteur extraordinaire et un scénario morbide à souhait.
J'ai été très ému par l'histoire d'amour de entre l'héroine et le fantôme et la scène de l'ascenseur est remarquable.
Le film qui ne donne même pas la peine de voir le remake US.
Merci Monsieur Nakata, vous êtes un grand bonhomme du cinéma.
Sublime Terreur
J'ai découvert Ring juste avant et j'avais été quelque peu déçu.Aussi ai-je été agréablement surpris par Dark Water.Nakata continue son exploration au pays des fantômes et c'est tres reussi.Cette façon qu'il a d'explorer les espaces et les silences est vraiment originale et contribue à l'aspect terrifiant du film.Mais le film est surtout tres humain et le scenario s'attarde sur la relation mère/fille qui se detruit peu à peu . En cela Dark water est un grand film car il n'est pas limité à son genre.
Bon film, mais un pas en arrière dans la carrière de Nakata
N'en déplaise à ses détracteurs, l'énorme succès de 'Ring' reposait sur des qualités incontestables et une personnalité affirmée : photographie sale, minimaliste et sans couleur, toile de fond résolument urbaine, et bien sûr l'inoubliable personnage de la petite fille sans visage qui avait en grande partie contribué à faire de 'Ring' le succès qu'on connait.
Le problème, c'est que tous ces éléments, et encore d'autres que je ne divulguerai pas pour ne pas gâcher le film, se retrouvent trait pour trait dans 'Dark Water'. Après un 'Chaos' pénétrant qui semblait indiquer que Nakata avait su éviter le 'Ring'-bis, c'est exactement dans cet écueil que tombe 'Dark Water'. Le film est ceci dit tout à fait intéressant, l'ambiance très intense, la réalisation souvent ingénieuse, et le DVD qui plus est d'excellente qualité technique (mention spéciale pour la piste DTS). Mais le sentiment de déjà-vu prédomine.
Ceux qui ne sont pas contre regarder un 'Ring'-bis devraient donc apprécier ce film à sa juste valeur. Je trouve pour ma part dommage qu'un réalisateur manifestement doué comme l'est Nakata se soit laissé entraîner dans un auto-plagiat aussi flagrant, surtout après la bonne surprise que représentait 'Chaos'. Que 'Dark Water' utilise la même ambiance que 'Ring', passe encore (certains s'en réjouiront sans doute). Mais il utilise aussi les mêmes gimmicks et les mêmes éléments visuels.
stressant, original, captivant, émouvant.
en voyant ce film m'est venu le sourire et la larme à l'oeil qu'il m'arrive d'avoir grace au plaisir de voir autant de talent, meme du génie, etre communiqué à travers une oeuvre.
le film, si l'on se laisse emporter (car dans tout film d'horreur psychologique, il faut se laisser prendre au jeu...) peut devenir très très stressant, et cela monte en crescendo jusqu'à la fin absolument fabuleuse et imaginative (je ne vois pas du tout comment trouver la fin "prévisible" comme l'on dit certain).
je vois cependant que le film supporte mal la comparaison avec ring. ring fait peur, oui; dark water fait peur... et fait pleurer. il a ce plus qui fait que c'est un film d'horreur "beau", il emeu (ma copine qui n'y connait rien en cinema asiatique a beaucoup pleuré pendant le film), il y a comme une poésie qui se dégage et qu'il n'y a pas dans ring (que j'ai aussi adoré également). du coup j'ai envie de dire que dark water est plus riche que ring, ce qui est absolument vrai en y reflechissant...
oui mais... bof
dur à noter car j'ai aimé l'ambiance mais l'histoire s'avère vaine, artificielle et génère peu de frissons (en fait un peu comme RING). sensation douce amère...
sympas mais un peu decevant
autant j'ai adoré l'ambiance de Ring, ses passages effrayants et son intensité , autant la je suis resté plutot de marbre en ce qui concerne le coté effrayant. pourtant j'était vraiment impatient de le voir! mais j'ai été un peu decu car je m'attendai a mieux, a plus captivant. malgré cela l'histoire en elle meme est plutot pas mal et l'atmosphere glauque et humide tout au long du film est vraiment bien rendu.
un film sympas tout de meme mais inférieur a Ring. ;=)
Mimiko
Le film n'invente rien et pourtant il est le plus efficace et réussi du genre !
Certains le comparent à Ring car c'est aussi un film d'Hideo Nakata, mais rien à voir !
Dark Water est un vrai film d'angoisse comme il en existe peu, et franchement, çà fonctionne super bien, c'est un des rares films qui m'ait réellement fait angoisser !
La musique est discrète et efficace sans être exceptionnelle, mais elle apporte encore un peu plus à l'ambiance, comme c'est généralement le cas dans ce genre de film...mais alors qu'est ce que Dark Water a de si particulier ?
Je n'ai pas la réponse ! Peut être le mélange angoisse/émotion ?
Bref, ce film dégage quelque chose de très fort.
Un chef d'oeuvre du genre, une merveille à voir absolument !
un très beau portrait de femme
avant d'etre un film de terreur, DARK WATER est un drame, bien mis en scène il faut l'avouer et superbement interprété.
Dark water moins efficace que Ring...
Hideo Nataka sait joué avec les ambiances, et avec Dark Water il prend son temps pour installer un certain malaise. Malheureusement il faut bien une heure avant de rentrer complètement dans l'action, et pendant cette période on assiste à un film traitant de la séparation d'un couple et de ces conséquences... Rien de bien excitant. Biensûr quelques éléments "surnaturels' interviennent ça et là, mais encore un fois rien de trancendant.
la dernière demi-heure rattrape un peu le coup, mais rien n'égalera la terreur ressentie à la vue de l'apparition spectrale du maintenant célèbre "Ring".
De plus les 10 minutes qui concluent le film, semblent avoir été rajouter tant elles semblent ne pas coller avec le reste du métrage.
Cela reste un bon petit film, qui n'atteind pas malheureusement les sommets de terreurs prévus... Dommage.
UN FILM BIEN ANGOISSANT.
Dark water n'a peut-être pas l'impact de "the ring" mais il n'en reste pas moins angoissant dans bons nombres de plans et de scènes. Bref, un film de très bonne facture. A voir sans hésitation
Psychose.....
Hormis le drôle de HLM, le film n'est pas un film effrayant en soi. Mais la fin, sans vous la dévoilé, est un peu à l'image de la "Malédiction" (Omen), ou de Ring, on reste perplexe, confus et trouble, plus psychologique que effayant.
Tous à la baille !
Après la déception Ring (dûe à une hype exacerbée), je laissai une seconde chance à Hideo Nakata et me laissai tenter par son dernier film, Dark Water. Dark Water met donc en scène une femme tout juste divorcée qui peine à obtenir la garde de sa petite fille de 5 ans. Le couple mère-fille s'installe dans un immeuble miteux, qui s'avèrera être le théatre d'une tragédie passée. Peu de choses à voir donc côté scénario. Mais cette relation mère-enfant est un peu plus creusée que dans des films de ce genre mettant en scène pareil tandem (Sixième Sens, Les Autres etc.), la jeune mère ayant souffert de l'absence de la sienne justement.
De là, Nakata ajoute une composante essentielle pour diluer tout ça et en faire un film d'épouvante au caractère singulier : l'eau. L'eau, élément banal et vital, deviendra pesant et angoissant. Et cette montée en puissance est diablement habile et subtile. On ne sent absolument pas passer les 1H40 du film (une prouesse chez moi avec les films dits d'horreur !). L'interprétation de la jeune mère (la ravissante et pas si jeune que ça Hitomi Kuroki que j'aimerais bien revoir dans d'autres films ^__^;) et de sa fille sont particulièrement impresionnantes. Cette petite m'a bluffé dans les dernières scènes. La mise en scène est beaucoup plus classique, certains effets sont répétés à outrance à mon goût (la tête qui se tourne lentement, que j'ai cru noter au moins 3 fois) mais l'utilisation parcimonieuse de la caméra à l'épaule brise la monotonie, tout comme certains effets spéciaux proprement stupéfiants dans cet environnement si réaliste.
Globalement, si je trouve que Dark Water garde tout de même d'énormes similitudes avec Ring, il m'a plutôt emballé, contrairement à son ainé, qui je le répète, s'est vu dynamité par une trop grande hype (Shaolin Soccer tend vers le même phénomène, ce qui était une excellente comédie est considéré maintenant à tort comme le film du siècle et décevra à coup sûr les nouveaux venus... mais c'est un autre débat, si débat il y a). Tout cela reste crédible, et pourtant si irréel. La dimension psychologique approfondie rend le film vraiment intéressant. Un amalgame incroyable se crée entre le passé de la maman (enfance meurtrie par l'abandon) et l'histoire d'une fillette perdue, qui conduira à la reproduction inconsciente du rejet de son enfant (si ce n'est pas clair désolé, j'ai fait ce que j'ai pu ç___ç). Je ne peux que le conseiller (d'autant que le DVD est vraiment excellent pour du HK, avec pour une fois un sous-titrage parfait).
05 septembre 2002
par
Gaor
Moins de peur, plus de profondeur
Premier paragraphe très subjectif et qui, de fait, n’engage que moi et mon étrange appréhension du film :
Il faut deux visions du film, voire encore un petit temps supplémentaire post-visionnage, pour vraiment apprécier « Dark Water ». Ce n’est pas une question de compréhension pour autant, c’est seulement que le voir à deux reprises peut permettre de véritablement l’apprivoiser. Parfaite correspondance entre soi et le film, soi et l’héroïne en particulier. Car c’est justement le problème centrale de l’œuvre, le tourment qui perturbe tant la mère de « Dark Water ».
La question de l’apprivoisement se pose pour elle sur deux niveaux, intimement liés : apprivoiser un nouvel appartement (et la nouvelle vie qui va avec) et apprivoiser un enfant. Pour son domicile, Hideo Nakata se sert d’un précis et marquant dispositif de mise en scène pour retranscrire la difficulté de l’héroïne à l’intégrer. Chez elle, il filme en plan fixes et peu nombreux, jusqu’à exclure avec insistance certaines pièces telle la chambre de l’enfant. Les cadres et les plans se répètent, la famille ne semble jamais vivre dans son appartement, ne jamais s’y déplacer. Vu ainsi, ce principe filmique de Nakata semble peu certain. Il faut le confronter à son traitement du déplacement de la mère dans l’appartement du dessus. Il s’agit de l’ancien logement, déserté, d’une jeune fille disparue deux ans plus tôt. Lorsqu’elle s’y rend, Nakata filme, rupture violente, en un plan-séquence fluide, suivant à la trace la mère qui fait sien ce logement-ci en quelques secondes. Elle l’a englobé. On passe du couloir à la cuisine puis au salon, elle l’a apprivoisé.
Cette idée est évidemment lié à ce que représente pour elle chacune de ses deux habitations. Si le sien ne lui appartiendra jamais, c’est dû à son environnement. Synonyme d’une nouvelle vie, d’une existence sans conjoint à supporter, de responsabilités à assumer seule, etc. son nouveau logement lui demeurera étranger. Les évènements finaux y changeront peut-être quelque chose , voire l’entière dernière séquence qui ne prend sens que pour cela (c’est le cheminement passé, le drame général du film qui font prendre sens à ce moment final, souvent apparenté à un « bonus » inutile dans la trame de l’œuvre). L’appartement de l’étage supérieur prend une telle force d’investissement pour la mère par rapport au drame humain auquel il renvoie. La mère, d’abord effrayée, devient vite fascinée puis ne vie plus que pour se lier à l’existence de cette petite fille disparue, probablement morte.
C’est donc en cela que la question de l’apprivoisement se dédouble pour exister par rapport à l’enfant décédée. Le point d’orgue de cette puissance émotionnelle que la mère décide de vouer à l’affaire de l’enfant et donc à l’esprit de celui-ci demeure l’extraordinaire séquence quasi-finale (l’ascenseur). Il y est question de sacrifice mais cette volonté frappante de sauver une âme n’est pas sans rappeler la fin du film le plus célèbre de Nakata, « Ring » (1998). Dans l’ascenseur, alors qu’une apparition brève et admirablement travaillé au niveau du son provoque un effet de peur évident, le plan suivant laisse transparaître au beau milieu de cette atmosphère d’effroi, la marque la plus marquante du drame humain qui intéresse Nakata. Emotionnellement déchirant, mais alors vraiment, ce moment terrible qui uni amour et séparation surgissant ici marque le spectateur pour longtemps.
De toute évidence, ce sont les tourments des personnages autour de l’approvisionnement (encore) qui monopolise l’attention de Nakata (et avant lui, de l’auteur du roman d’origine, Koji Suzuki), plus que le côté horrifique de l’ensemble. Dans ce registre-là, « Ring » était irréprochable. Celui-ci l’est déjà beaucoup moins. Lorsque l’on s’avance vers un lieu, un objet ou autre, la tension est toujours parfaite. La problème se joue lors de l’apparition du détail en question. Si Nakata use d’images formidables et effrayantes pour laisser transparaître un personnage en fond, une ombre, etc., il gâche toujours l’effet de trouille que l’on croyait imparable par un second plan systématique, plus proche, plus clair, plus rassurant (!). Une certaine forme de lourdeur qui dissipe la peur à chaque fois, donc. Cependant, ce principe colle avec la volonté de Hideo Nakata de faire de « Dark Water » un film purement surnaturel. Il ôte la possibilité du doute sur la provenance des éléments inexplicables de l’intrigue, il empêche de percevoir ces points-là comme provenant de l’esprit perturbé de la mère en faisant apparaître les mêmes visions à la fille ou au gardien de l’immeuble. Vu ainsi, les double-plans sur les détails « surnaturels » ne font que reprendre l’idée de traitement général de Nakata.
Bon film d’horreur sur les pertes de certitude et les absences d’une mère face à l’incroyable ou film dramatique incroyable sur la perte ou l’absence de la mère. C’est selon.
Bon film sans être exceptionnel
Dark Water n’a pas été pour moi une révélation, et dieu sait combien on en a parlé de l’œuvre d’Hideo Nakata. Après avoir vu le film, j’avais le désagréable sentiment de goût de trop peu. Catalogué comme film d’épouvante, ne m’a pas du tout fait sursauter, même pas l’ombre d’un poil de mollet. Pourtant, il existe des points positifs. L’idée de base est originale, inspiré par l’eau et ses méandres et ses croyances. L’actrice principale, Hitomi Huroki, a parfaitement assimilé son rôle de mère divorcée qui doit élever seul son enfant. Cela fait un penser à certaines situations que l’on retrouve dans les mangas. Seulement, j’aurais aimé avoir un film plus abouti, moins évasif et une fin plus alléchante. Au lieu de cela, j’ai eu l’impression d’avoir regardé un film somme toute ordinaire.
Humidité
Une réussite de plus à mettre à l'actif de celui qui mine de rien est en train de devenir une référence incontournable du cinéma d'épouvante, le film par lui-même est une nouvelle fois très maîtrisé, certes les effets de style inhérents au genre sont réutilisés avec insistance, mais ça marche toujours, ce Nakata est capable de faire peur avec rien, un plan furtif, un grincement de porte, une ombre,... ce qui faisait la force d'un chef d'oeuvre du film de frousse comme La Maison Du Diable de Robert Wise pour citer un classique... Mais plus qu'un simple film d'épouvante, Dark Water est aussi une réflexion sur le déchirement familial, les causes du divorce et le manquement aux régles de base que représente l'absence du père, avec l'eau comme objet de vie qui devient objet de mort avant de devenir substance originelle qui rassemble...
Une nouvelle référence à qui l'on peut reprocher la fin qui justement n'en finit pas, mais qui une nouvelle fois place la barre très haut sans effets racoleurs. Hideo Nakata devient la référence mondiale du cinéma d'épouvante actuel en revenant aux origines du genre et c'est ce qui fait sa force.
Cf. ma note!
Réussir à passer de la terreur absolue à l'émotion totale en l'espace de deux ou trois secondes, c'est ahurissant! Nakata y est parvenu!
American remake can go to hell!
"dark water" ou comment jouer avec les nerfs des gens...
excellent film, lé réalisateur sait si prendre , il vous scotche a l'ecran, je l'ai vu sur mon pc et j'avais mon nez a 10 cm de l'écran a la fin du film. rien a dire , largement supérieur a "ring "(c mon avis).
Certainement le haut du panier du genre, mais j'ai du mal à rentrer dans ces films.
La peur du vide...
Dark water est un film d'une désillusion foncièrement désespéré. Ses espaces vides et son fantôme baignant dans un liquide amnieutique originel sont les métaphores d'un déchirement aussi effrayant que glacé, ceux d'une confrontation à la mémoire, au couple, et à une société ou les pères absent sont comme une blessure que rien ne peut panser.
Film de peur inouï, critique social lapidaire, et grande histoire d'amour meurtrie, Dark Water est la preuve des promesses entrevue chez Nakata, enfin comblé dans ce qui est l'un des plus grand chef d'oeuvre du cinéma d'épouvante.
Amor.
Chef d'oeuvre ansolu
L'un de mes films favoris, dans mon top3 tout genre confondus je pense.
Mêlant habilement une angoisse sourde et une émotion rare; porté par des actrices tout simplement habitées par leurs rôles, une musique hors de ce monde, puissante et presque vivante et faisant partie intégrante du casting comme un véritable personnage vivant; Dark Water est une expérience dont, malgré au moins la 60aine vision en 10 ans, je ne ressors jamais indemne.
La force du scénario somme toute assez classique est de mêler le fantastique et le drame: ainsi, le fantôme qui hante l'immeuble et harcèle Ikuko et sa mère Yoshimi n'est rien d'autre qu'une victime cherchant désespérément quelque chose. En pleine procédure de divorce, Yoshimi doit affronter à la fois le stress du quotidien et cette tache d'eau au plafond qui s’agrandit de jour en jour.
L'actrice est remarquable, tout en fragilité et en incertitude, mais portant au fond d'elle-même un amour si puissant pour sa petite fille qu'elle sera capable de faire le sacrifice ultime...
La petite Ryo Kanno qui joue Ikuko est, pour son âge, remarquable: adorable, mais dégageant une telle émotion devant la camera qu'elle sublime toutes ses scènes, et l'alchimie avec sa mère est saisissante.
A ce titre, les 10 dernières minutes du film sont les plus puissantes et les plus émouvantes que j'ai vu de ma vie, et l'émotion me gagne toujours autant, même si je connais ce film quasiment par coeur.
La toute scène finale (le retour d'Ikuko dans l'immeuble des années plus tard) ne fait que renforcer la puissance du sacrifice de sa mère. Je tire mon chapeau à l'actrice qui joue Ikuko adolescente pendant 5 minutes, d'avoir su retranscrire toute l'émotion du personnage en si peu de temps.
Chef d'oeuvre absolu.
excellent
Malgré que le film mets du temps à demarrer et qu'il comporte beaucoup de similitude avec ring, j'ai adoré ce film, le jeu des actrices (surtout la petite fille vers la fin), l'ambiance, le denouement, arggg !!
Génial...
Un film d'horreur sur fond de drame familiale... Les Américains ne sont pas capables de faire des films pareils. Dark Water est un film unique, la tension est énorme, superbes compositions de Kenji Kawai et les interprètes sont excellents. L'histoire est complètement maitrisée. Le drame entre la mère et la fille est touchant. Meilleur que Ring et que tous les remakes américains.
Frissons au RDV !
La gamine est vraiment flippante ;)
Mélo macabre.
Difficile de ne pas comparer avec RING tant la touche de Nakata apparait dans Dark Water.J'irais meme jusqu'à dire qu'il utilise des effets "tel quels"de ses oeuvres passées,en les transposant purement et simplement dans ce contexte spécifique.Il est vrai aussi que la mise en place de l'histoire prend son temps,d'autant que depuis RING justement,on est moins sujet à s'étonner.On connait les ficelles...Mais ce serait injuste que de ne pas saluer aussi la tentative du réalisateur de mélanger l'angoisse pure et le mélo,voire le film purement psychologique à la Polanski (voir "Repulsions")déjà angoissant d'ailleurs.Le résultat n'est pas parfait ,mais je ne sais si l'émotion brute dégagée par le final et amenée tout au long du film à travers les rapports mère-fillette et l'absence paternelle n'est pas ce qui passionne le plus Nakata tant il met du soin à fignoler sur l'écran cette donnée de l'histoire.L'horreur il sait faire ,et bien,mais il amorce un virage intéressant ici,peut-etre passager ,peut-etre pas.Les dernières minutes sont certes attendues mais apportent un plus qui fait alors appel au coeur et non à l'envie d'avoir peur.Et c'est ce qui fait le charme de ce film de genre qui sait s'éloigner petit à petit de ses propres recettes sans jamais renier ses origines.Quant à l'interprétation,elle est aussi un des points forts du film,qui fait que l'on adhère à fond au propos.L'héroine principale sait nous toucher par son jeu sobre,la petite fille n'est ni une tete à claque ni un affreux cabot bien dressé.Une belle réussite de Nakata,en espérant qu'Hollywood n'en signe pas un remake de plus!
PAS LE CHOC ESPERE
Certes, ce film regorge indéniablement de qualités artistiques et scénaristiques évidentes. Toutefois, je me demande quelles auraient été les critiques des uns et des autres si le même film avait été réalisé par des Américains. Cependant, malgré ma note, je conseille fortement aux amateurs de cinéma fantastiques de se faire leur propre opinion si ça n'est déjà fait.
Les femmes et les enfants d'abord !!!
Remplacez le sang dans l'ascenseur par de l'eau...(merci Stanley). Plus sérieusement, Nakata réussit à créer de l'angoisse (plus que de la peur) à partir de pas grand chose et ça....bah ça fait tout.
Je me réveille, complètement avachi sur mon canapé. Il fait nuit noire. Quelle heure peut t-il bien être? Je l'ignore. Désorienté, l'oeil fatigué et l'esprit embrumé, je me lève avec difficulté. Mon appartement est anormalement silencieux. Un silence angoissant... Soudain, un bruit sinistre et austère vient rompre la monotonie ambiante... plic... ploc... c'est le robinet de la salle de bains qui fuit encore. Foutu concierge! Il m'avait promis d'arranger ça. Ce n'est pas parce que je suis nouveau locataire dans cet immeuble décrépit que je vais me laisser faire par "Papy fait de la résistance"! Mais plus tard... pour l'instant, je dois parer au plus urgent, un horrible mal de ventre... il faut que j'aille aux toilettes pour me soulager. Dans l'obscurité la plus totale, je cherche mon chemin dans l'étroit petit couloir de mon appartement, manquant de trébucher sur les canettes de bière vides de la soirée d'hier soir. Après moult péripéties, j'arrive enfin devant la porte des toilettes. Enfin! Pas trop tôt! Je ne pouvais plus me retenir. Je vais enfin pouvoir m'asseoir sur le trône et démouler un cake, bien tranquille. Soudain, j'entends des bruits de pas feutrés à l'étage supérieur... Tiens? Ce con de concierge m'avait pourtant assuré que cet étage était inhabité depuis belle lurette... Bah! C'est rien! Allez, faut que je me grouille, ca presse! Tout à coup... des sanglots d'enfant se font entendre, des lamentations d'un petit être tourmenté qui résonnent dans ma tête... C'est quoi encore ces conneries? Puis, une désagréable sensation... mes chaussettes sont trempées, j'ai marché dans une flaque d'eau... De l'eau fuit de la porte des toilettes et inonde le couloir. C'est pas vrai! Manquait plus que ça! Les chiottes sont bouchées! Juste au moment où j'ai une gastro! C'est malin ça. Dans un accès de fureur et de rage, j'ouvre cette satanée porte des toilettes! Une vision d'apocalypse s'offre alors à moi... La chasse d'eau est bloquée et la cuvette des chiottes, remplie de tartre et de crasse, est remplie à ras-bord. De la flotte verdâtre et putride déborde de la lunette, rongée par la rouille, et se déverse sur le carrelage miteux. Horreur! Avec toute cette humidité, mon calendrier de Clara Morgane va être foutu!! Mais le pire est à venir: où vais-je pouvoir crotter à présent?? Pas ici en tout cas, c'est devenu pire que les tranchées de Verdun, mes w-c pourraient être utilisées pour le film "Trainspotting" avec Ewan Mc Gregor. Mais qu'à t-il bien pu se passer? Quelle est la cause de cette catastrophe écologique?? Puis, je regarde au dessus de moi... Je suis saisi d'un sentiment d'effroi... Une énorme tâche d'humidité jaunâtre orne mon plafond. De l'eau répugnante, tout droit venue des égouts se déverse sur ma tronche. Berk! Une odeur âcre et entêtante, d'urine et d'excréments submerge mon appartement. Je me sens faillir. J'ai envie de vomir, tout tourne autour de moi, je suis pris de vertige... j'ai froid, je suis trempé, je suffoque. C'est pas vrai? Je suis enceinte? Mais non crétin, c'est techniquement impossible, t'es un mec! Le monde entier vire au marron caca et jaune pisse. @!#$! Je crois que j'ai abusé de la bouteille d'absinthe que les copains m'ont laissés. Et avec tout ça, j'ai toujours envie de faire caca!! Dans l'humidité répugnante, froide et pestilentielle, je cherche du p-cul pour essuyer mon visage. Tout à coup, une main d'une blancheur cadavérique me tend un rouleau de p-cul... Sans réfléchir, je le prends et dis "merci". Il s'écoulera une éternité de quelques secondes avant que je ne reprenne mes esprits et réalise l'incongruité de la situation. Une question me glace le sang. Je ne suis pas seul dans ce vieux appartement! Qui est ici? Qui m'a tendu ce rouleau de Moltonel? Un zombie? Des poltergeists? Alien? Arielle Dombasle? Oh non! C'est évident: mes chiottes sont hantés par des esprits enfantins malfaisants (comme dans ce film d'horreur japonais DARK VA-TER)! Soudain, je sens une présence surnaturelle dans le couloir. Maléfique, perfide, sournoise... là dans la pénombre, une femme! Une femme d'une maigreur insoutenable, au teint livide et aux longs cheveux noirs qui lui recouvrent complètement le visage! Elle se dirige vers moi, en glissant silencieusement sur le sol. (Cette fois, je fais dans mon froc). Glourps! Aaaah! cette fois ma dernière heure est arrivée! Ce fantôme vient m'emporter avec elle dans l'au-delà! Mais pourquoi moi??!!! Soudain, une main se pose sur mon épaule. Une main avec des mitaines... des mitaines??? Les fantômes d'aujourd'hui en portent? Je me retourne. C'est un clochard, vêtu d'un antique survêtement "le coq sportif", whisky à la main, les cheveux hirsutes et gras, les 3 dents qui lui restent scintillent dans le noir. Tout comme son caleçon d'un autre âge, qui a traversé son jogging, plein de champignons, une vraie centrale nucléaire! Il s'adresse à moi en me soufflant en plein visage de son haleine fétide. Des relents de rats crevés fermentés dans du camembert, émanent de son infâme bouche... Je tourne de l'oeil... Je suis au bord de la syncope... au prix d'un effort surhumain, je parviens à rester conscient... "Hé Ptit'gars! Kes'ke'tu'fé'issi'ta? Dégaj'd'mon'chmin pti'gars ou jt'plante"! "Mais qui êtes vous monsieur? Que faites vous dans mon appartement?" "Ton quoi? Moi, j'suis' Maurice ptit'gars, SDF d'puis oh! Chais plus moi! Longtemps ke j'crois! C'est ici que j'viens pioncer tou'les soirs, ici ouais"! "Comment? vous dormez ici? Mais c'est impossible! En plus l'endroit est hanté! Regardez"! Je me retourne pour lui montrer l'horrible femme aux longs cheveux. Surprise! La pièce s'éclaire à la lueur blafarde d'une ampoule 60 watts. La femme en question est en réalité un mec... un gothique toxicomane portant un affreux t-shirt à tête de mort... il s'enfile des rails de coke... A côté, des tas de types, des clodos, sont en train de taper le carton, boivent comme des trous... Mince! Le proprio n'avait pas pris la peine de me dire que cet appart était un squatte pour tous les marginaux du coin. Quel enfoiré! Escroc! Je me suis fait arnaqué! Je nage en plein cauchemar. A l'aide! Réveillez moi! C'est une hallucination n'est ce pas? Mais mon calvaire n'était pas encore terminé... Maurice le SDF, me porte le coup de grâce et me révèle l'horrible vérité sur mon appartement. Alors quoi? Il a été le théâtre d'un suicide collectif des adeptes de la secte du Temple Solaire? L'immeuble a été construit sur le site d'un ancien cimetière indien? Maurice: "J'sais pas c'ke tu m'chantes ptit'gars, mais ici t'es dans les chiottes de la gare du Nord! Ouais ptit'gars! C'est ici avec les autres k'on crèche ici. Et maint'nant dégage! Ou jt'éclat'le crâne en deux comm'une'pasteque avec c'pied de biche"! La révélation a l'effet d'une bombe. Effectivement, je ne suis pas chez moi mais bel et bien dans des chiottes dégueulasses. Il faisait plus noir que dans le ventre d'un cachalot ici et je n'y voyais strictement rien. Je croyais dormir sur mon lit mais en fait, j'étais couché sur un radiateur près des sèche-mains... J'avais entendu des bruits flippants de pas feutrés, c'était les autres clodos qui étaient partis rallumer la minuterie qui s'était éteinte... Les pleurs d'enfant qui m'avaient glacé le sang, c'était Maurice en train de gratter ses douloureux hémorroides... Et toute la flotte immonde sur le sol, c'était les toilettes qui étaient hors-service. Ouf! J'ai trop regardé de films fantastiques moi! Cependant, une question me taraude l'esprit. Qu'est ce que je fous dans ce trou miteux et comment ai-je bien pu atterir ici? Je réfléchis longuement pendant que le gothique à la longue chevelure que j'avais pris pour une revenante d'outre-tombe, profite de la fuite d'eau des toilettes pour se désaltérer. Et tout à coup! Bingo! Mais c'est bien sûr! J'avais complètement oublié que je suis somnambule depuis ma plus tendre enfance!! D'ailleurs, une fois, la même chose m'était arrivé, sauf que cette fois là, je m'étais réveillé dans le quartier du Marais Vert avec une nana qui sortait de la télé et blablablablabla......
Génial !
Nakata nous fait peur avec une simple fuite d'eau.... c'est tout simplement génial !!!
oui, c'est angoissant!
La promo de ce film était axée sur le fait que les jeunes d’aujourd’hui n’avait plus peur de rien, anésthésié que nous sommes par les films gore américains!! Ce film devait, par la suggestion, nous donner des frissons……………..et je vous assure que c’est réussi!!!! J’ai vu Ring (film du même réalisateur que Dark Water) dans mon salon, la lumière allumé et je pense n’avoir pas pu l’apprécier à sa juste valeur car au ciné, Dark Water fait de l’effet… L’actrice principale est talentueuse et la fin est interressante (même si je vous avoue avoir eu peur qu’elle s’étire inutilement…je parle de la “fin” bien sur!!!). Le seul vrai bémol du scénario repose sur le petit sac rouge dont l’utilisation récurrente n’a rien d’original puisque cela l’a été fait maintes fois dans les films…….américains.
Enfin, oublions ce détails: je ne retiendrait que les frissons que ce film a provoqué chez moi (et même un sursaut!!!)
Le meilleur film de Nakata avec Ring: une réussite visuelle doublée d'un scénario plus profond qu'il ne paraît
Sans oublier la peur qu'il dégage...
En clair...
Les plus : en dehors du fait que ce soit du Nakata des meilleurs jours*, l'ambiance est nickel, les deux actrices (mère et fille) idem (ça devient chiant de ne pas trouver une seule actrice japonaise mauvaise!). Et puis c'est littéralement effrayant à certains moments...
Les moins : malgré cela, et en dehors de l'utilisation de l'eau, le sujet de base est peu original : l'utilisation de la môme pour rendre la chose encore plus purement effrayante (procédé spielbergien) est un peu trop voyante même si elle est originale; et puis... la fin est certes originale mais sans climax, dans son genre, ça ne pardonne pas.
Envoutant... mais inachevé.
* Voir ma critique de "Chaos".
"Pamhlet contre la vetusté de certains immeubles"
J'en attendais rien du tout après avoir lu des critiques très mitigées sur ce film.
Alors on prend une relation enfant et parent complexe, une ambiance urbaine assez sombre et ma foi glauque (j'aime ben ce mot),une p'tite fille avec bien sûr des longs cheveux noirs qui lui cache le visage, des sons stridents et on obtiens...Ring? non!!!! Dark Water bon sang!!! Un Ring du pauvre en quelque sorte.
Pourquoi l'héroïne, plutôt mignonne et qui n'a pas l'air conne, emmenage-t-elle dans un immeuble glauque, sombre a souhait, avec un vieux gardien tout moche? Bin parceque sinon y'aurait pas d'histoire pardi!! Tiens, parlons un peu de la bande-son...TAM TAM!! "Spectateur, c'est là que tu dois sursauter" "mais sursaute bordel!! bon je rajoute un peu de bruits stridents pour que ca le fasse!!" Bin au final on sursaute pas. J'adore aussi le coup du sac rouge qui réapparait tout le temps, hyper original. BAM BAM!! "Oh mon dieu, un sac rouge!!TAN TAN!! Oh mon dieu c'est le même que la scène précedente!!". Bon, passons. Alors le coup de la mère instable psychologiquement. Facilité scénaristique? Surement pour pouvoir passer des heures sur son affaire de divorce...affaire dont on se moque royalement, puisque elle ne fait pas avancer l'histoire. J'aime bien aussi le coup du "oh je sens une présence derrière moi TAM TAM!! le spectateur le vois mais pas moi alors je vais me retourner!! TAM TAM!! oh y'a rien, quelle surprise!!" La cinéma evolue, il faut changer la manière de faire peur maintenant, on commence a etre habituer!! Et les flash backs, legerement inutile, mais seulement là pour nous expliquer quelque chose que l'on a compris. J'adore aussi le moment où la petite fill joue a cache cache dans son école. Elle voit les pieds de quelqun arriver...(je me tais pour ceux qui l'on pas vu...) En voyant cette scène je me suis dit que la personne "mystèrieuse" devait etre incontinente. Quoi?? c'est de l'eau?? Oups, toutes mes confuses...
Quant au dénouement de l'histoire, rien a dire.
Bon je vais quand même parler des points positifs, parceque y'en a quand même. Les deux actrices principales sont vraiment convaincantes je trouve. Les décors sont très "glauque", et la photographie est sublime. Les 20 dernières minutes avant les 10 minutes finales sont réussies. En plus ca dure que 1h35, ca va.
Au final, il manque a ce film une seule chose : l'originalité. Film trop conventionnel dans sa manière de filmer. Parceque un sujet comme ça, traité par Hideo Nakata, ca aurait vraiment pû faire quelque chose!! Tiens pendant que j'y pense, on aurait pû nommer ce film "Pamhlet contre la vetusté de certains immeubles".
Je pense que dans le genre de cette nouvelle vague horrifique japonaise, Dark Water se situe vraiment en deça de Ring ou Kaïro. Voir même de Ring 2, c'est dire. Vraiment déçu même si je ne m'attendais a rien.
Eh bien...!!!
Hideo Nakata avait reussi à me faire peur avec une k7 video. Cette fois çi, c' est avec de l'eau. Il faut le faire quand même.
great
l'un de mes films d'épouvante préferée, a la fois flippant visuellement et
émotionnellement. tous est bon : le casting, le décors,les effets speciaux, l'histoire. hideo nakata est réalisateur très douée y'en a pas de doute. vraiment
un chef d'oeuvre, superieur a the ring pour moi.
Un petit plouf...
C'est tt ce que ce film -dont j'attendais beaucoup- m'a inspiré...PLOUF!
Dans l'ordre: une relation parent/enfant très forte mais complexe, une ambiance urbaine glauquissime, un fantôme, une ch'tite fille avec des longs cheveux noirs lui cachant le visage, des sons stridents...c'est, ...c'est ???
Ben non, ce n'est juste que "Dark Water", insipide copie-carbone de "Ring".
Au chapitre des désastres: une bande-son de Kawaï s'auto-plagiant sans aucune originalité, des scènes totalement anticipées, des effets crispants de maladresse ("TIN-TIN! le sac rouge! TIN-TIN-TIN!! encore le sac rouge!! TIN-TIN-..." je continue?), une fin que j'admets comme touchante mais qui n'apporte RIEN DE RIEN à la "1ère fin" (c'est bon, Nakata-San, ON AVAIT DÉJA COMPRIS!!!) et empâte le film de guimauve hollywoodienne.
Mais SURTOUT (ce qui est un comble pour le genre!)...JE N'AI PAS EU PEUR!!!
La faute à des longueurs qui privilégient le divorce de la mère et sa crise psychologique.
Je ne retire de ce film que la prestation des 2 actrices, tant complices qu'impliquées dans le film, et le travail sur la photographie (glacée, humide, saisissante).
Finalement, un seul mot: déçu!!!
Vraiment...
attention ça mouille
pas une goutte de sang, pas un geste brusque, pas de cris assourdissants, pas de grimaces, pas de teenagers, pas de boyfriends écervelés, pas de jeunes ingénues qui décident de se matter, un couteau à la main, dans la cuisine d'un chalet isolé en montagne, une cassette qui tue, avec deux mecs cagoulés qui vont les poursuivre partout pour les planter tout partout sur leurs corps impatients... le poète, c'est moi.. non non, rien de tout ça.
une enfant disparue, sa fiche signalétique sur un poteau, son visage effacé par l'humidité ambiante de la saison des pluies qui s'abat sur la région.
une jeune mère et sa fille qui s'installent non loin de là, quittant le brouaha de la ville pour le silence pesant de cet immeuble, glauque, humide, pour désormais vivre là, à l'étage en dessous, vide, humide...
j'adore ce film, parce que à défaut d'hémoglobine, que dis-je 'à défaut', à la place que ne méritaient pas les litres de sang auxquels les films de jjeun's cainris nous ont habitués, nous avons de l'eau, rien que de l'eau, et un rien d'humidité qui va avec.
et cette eau qui ruisselle de l'étage du dessus et le gardien qui nous dit bien qu' "il n'y a plus personne au dessus", et ce conteneur au toit, et cet ascenceur...
l'ambiance est pesante, tout est gris, on a soudain froid. à al place des rires habituels qui alimentent mes sorties cinéma avec les potes quand on va voir des films d'horreur, il y eut un silence. il faisait froid.
voila. un bon film d'horreur c'est quand on a plus froid en en sortant que quand on est arrivé. vous savez ce petit courant d'air (pas non plus comme celui dans le cou d'halle berry dans gothika) qui passe par nos reins et remonte jusqu'entre nos épaules.
ce genre de froid qui ne nous fait plus regarder les petites filles aux cheveux longs pareil.
BIEN
Dark Water est un film fort, oppressant mais qui ne fait pas peur . La musique n'est pas aussi flippante que dans Ring . Cependant on passe un agréable moment, mais Ring lui est tout de même supèrieur .
mimiko
dark water tres bon film, meme si j'ai eu plus peur pendant ring,le scenario est pas tres innovant mais le film est tres bien realisé ,par contre je trouves que la musique ne participe pas trop a la frayeur, enfin jtrouve qu'elle a un peu était loupée, sinon bah voila koi si vous etes sensibles vous etes obligés de pleurer a un moment du film