The Cinema of Tsui Hark (Lisa MORTON)

Info sur l'article

Type Livre
Editeur McFarland
Prix constaté 35$
Video lundi 1 janvier 2001 - 00:39
Plus d'info Biographie et analyse du travail du génial barbichu.

Notre Avis

Un bouquin dont la chronologie s’achève au moment de Piège à Hong Kong qui fut alors la première étude en anglais sur le plus génial cinéaste/producteur de Hong Kong. Certes, cela passe peu de temps sur la biographie du cinéaste mais le livre donne quelques détails intéréssants. La formation cinématographique sur sol américain du barbichu annonce ce qui deviendra la norme pour la plupart des techniciens actuels du cinéma coréen. L’influence BD de Tsui méritait aussi mention; L’hypothèse culotée de faire de Bruce Lee, décrit comme une étape-clé de l’explosion du ciné HK, un équivalent pour les arts martiaux de ce que le Nouvel Hollywood fut au cinéma se défend assez bien. On trouve une interview aussi passionnante que trop courte du maître et puis enfin... les critiques des réals/productions du cinéaste. Souvent composées d’un résumé, d’une analyse, d’un court texte sur le succès où non du film au BO et en terme de reconnaissance académique locale et enfin lorsque c’est possible d un commentaire de TSUI. Qui par exemple voit dans le goût de l’honneur des héros wooiens une réaction à la culture locale matérialiste. Les avis sont divisés entre les films majeurs et les autres. Avec quelques choix pouvant donner des hauts le coeur à bien des HKphiles. Il est assez culotté de mettre dans la première catégorie The East is Red et le Chinese Ghost Story animé. Piège à Hong Kong a lui depuis connu une demi-réhabilitation. En revanche, la sous-écriture du personnage de Jenny, même à l’échelle de la filmo de WOO, ne saurait justifier le placement de The Killer dans la seconde catégorie sachant par ailleurs les exceptionnelles qualités du film. Sur TSUI et les femmes... Le placer en antagoniste du machisme de la prod commerciale HK est oublier que dans la majorité de l’histoire de HK les femmes ont été les figures principales du wu xia pian. Plus intéréssante est en revanche l’opposition avec les héroïnes du cinéma d’action américain, soulignant que celles de TSUI n ont pas besoin de se placer sur le terrain de la badassitude pour triompher. De même que les analyses de l’anticommunisme et du nationalisme chez TSUI valent le détour. On peut enfin pardonner au livre d’oublier l’élément de farce de la filmo du barbichu qui après tout ne fut évident à ses fans qu à partir de Time and Tide. Un The Blade est d ailleurs tellement puissant visuellement que l’on peut au premier visionnage passer à côté du fait que l’héroïne qui a une vision romantique de Ding On se fait remettre en place/ridiculiser par une autre femme qui lui apprend que le but ultime de la chevalerie masculine est de tirer son coup. Un bouquin imparfait qui donne envie... de revoir un TSUI Hark.
Ordell Robbie
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