Heu........ de quoi ça parle déjà.....
La lenteur à l'état pur. Bon, je pense que c'est assez clair comme cela: je n'ai pas du tout accroché. Le pire c'est qu'à la sortie d'un nouveau volume, j'avais déjà complètement oublié de quoi ça parle dans les précédents. Pour s'endormir, ce n'est pas trop mal, en tout cas ça ne fatigue pas trop les méninges.
Je concède tout de même que certains dessins sont encore assez potables, mais c'est bien tout. A mon avis, cette série est à réserver aux amateurs férus de Macross et qui se délectent des prolongements sans fin.
quel graphisme !
Macross 7 Trash est une nouvelle aventure située dans le monde de Macross. La connaissance
des séries
précédentes n'est pas absolument nécessaire pour apprécier ce manga à sa juste valeur.
Le dessinateur de ce manga n'est autre que Mikimoto Haruhiko, le character designer de la série
originale. Etonnamment, le chara design du livre a été fait par Kazumi Tadahiro, ce qui peut expliquer les
différences entre les personnages de la série et du livre. Connaissant le talent d'illustrateur de Mikimoto,
le résultat ne m'a pas déçu : les qualités graphiques de ce manga sont indéniables.
Le dessin est fin et fort tramé : les personnages et les décors, quand ils sont présents, sont très
détaillés. En effet, le cadrage se faisant le plus souvent sur les personnages et plus particulièrement
sur leur visage, cela limite de fait l'importance des décors. En plus du tramage, des effets de type
crayonné permettent au lecteur de saisir la vitesse et le mouvement des personnages. Ces effets
de vitesse sont renforcés par le découpage des cases, qui est évolutif au gré du scénario : très distordu
pour les scènes rapides comme les matchs et plus classique dans les autres. Associé à ce découpage peu
conventionnel, Mikimoto a effectué un gros travail au niveau des onomatopées, qui ajoutent une certaine touche : certaines déchirent la page pour symboliser la violence de l'action, tandis que d'autres plus concentrés donnent un éclairage sur l'état d'esprit ou physique du personnages concernés.
Vu le dessin, le scénario se devait d'être à la hauteur. Là aussi, le résultat est intéressant.
Nous retrouvons le concept de triangle amoureux cher à l'univers de Macross. Cependant, ce qui
m'attire le plus dans le scénario reste le traitement des rapports entre les personnages qui peuvent être
amicaux, amoureux ou conflictuels. A travers ces derniers, chacun essaie de manipuler l'autre afin d'atteindre
un but : rechercher un certain absolu, une rédemption ou simplement une existence. J'avoue que le complot
zentradien me paraît bien fade à coté des vicissitudes de la nature humaine.
Au vu de son graphisme, ce manga est une pure merveille, que le scénario ne remet
pas en cause.
Un nouveau volet de la saga Macross : à découvrir !
Macross est une vrai saga au long court. On ne compte plus les suites qui ont été réalisées… Macross II, Macross plus, des OAV, des films, des manga… Et voici le petit dernier de la série : Macross 7 Trash, parru entre 1994 et 2001 dans le Monthly Shounen Ace.
Une intrigue intéressante, bien que démarrant lentement, dans la droite ligne de Macross
Ce manga a pour cadre la vie dans le vaisseau Neo-Macross Macross-7, vaisseau amiral d’une flotte de colons. Dans la grande tradition des Macross il nous propose des histoires de cœur sur font de combats dans les étoiles et de vie au sein d’une forteresse spatiale, même si ici il ne s’agit pas de repousser des assauts extra-terrestres, comme dans les précédents volets, mais plutôt de déjouer un complot et de combattre au cœur de l’arène dans le cadre d’un sport très violent pour le plus grand plaisir d’une foule en délire. Comme toujours aussi dans les Macross il est question de chanson, même si dans le cadre d’une version papier le lecteur se verra contraint de suivre la carrière de l’héroïne sans pouvoir entendre ses chants…
L’intrigue est assez complexe, plutôt bien ficelée, avec de nombreux rebondissements, et surtout elle sait ménager le suspens. Seul petit bémol : si le manga démarre à 100 à l’heure, il y a un net ralentissement après la défaite de Shiba et son départ de l’équipe. Jusqu’au dix-huitième chapitre l’histoire est assez lente, l’entracte au début du volume 4 étant intéressant graphiquement mais n’apportant absolument rien au schmilblik (15 pages sans texte ça finit par être lourd…), mais il faut bien cela pour mettre en place une intrigue très riche et un nombre important de personnages. Le manga subit donc une baisse sensible de régime (entre la fin du volume 1 et le début du 4) avant de prendre un très bon rythme de croisière. Les combats s’enchaînent et des liens amoureux complexes se dessinent, le tout sous la menace d’un complot qui menace la flotte… Enfin l’approche narrative, usant beaucoup du flash-back, est plus qu’intéressante. Un prolongement réussit de la série, qui tout en respectant le genre sait habilement le renouveler.
A réserver à ceux qui connaissent le début de la saga ? Sans doute pas…
Bien sûr une question reste en suspend : puisque ce manga fait suite à toute une saga, est-il réellement compréhensible par tous ? Pour tout dire cette BD me semble très accessible au profane. Bien sûr il vaut mieux savoir qui sont Max et Mirya, Minmey ou encore les Fire Bomber. Bien sûr reconnaître les clins d’œil aux prestigieuses séries devancières est un plus. Bien sûr il est nécessaire de savoir qu’une partie des habitants du vaisseau est d’origine Zentradienne, une race guerrière qui s’est joint aux humains après sa défaite dans la guerre qui opposa les deux peuples. Pourtant le scénario est très indépendant des autres volets de la saga et, moyennant quelques "(ré)visions" de base, l’histoire devrait être parfaitement accessible.
Et le dessin dans tout ça ?
Les graphismes peuvent être quelque peu déconcertant. En effet on est beaucoup plus proche d’une ambiance cyber-punk que de l’aspect visuel de la première série Macross. Même si certains personnages sont très proche, au niveau du trai, de ceux de la série initiale (Enika et Minmey par exemple) le style est plus proche de celui d’ Eden ou de Blame !
Si les décors sont quasi inexistants (en grande partie pour mettre en valeur les personnages), le chara-design est très soigné. Les différents intervenants sont très bien dessinés et surtout très expressifs. Mikimoto parvient également très bien à insuffler du mouvement à ses images. Le design est donc de bonne qualité, avec des visages très intéressants (surtout pour les filles, en général mieux réussies) et des scènes d’action très réussies.
Pourtant ce qui est le plus marquant dans ce manga est une très grande qualité du découpage. On sort du classique alignement de rectangles sur la planche pour voir ceux-ci se déformer et se superposer au fil du récit. Un découpage qui donne une nouvelle dynamique au récit et confère à l’œuvre un aspect visuel très intéressant.
Enfin la présentation des flash-back sur fond noir (stratagème classique) est un bon moyen de permettre au lecteur de mieux suivre l’intrigue.
Vous l’aurez compris : des dessins de qualité et une histoire complexe et intéressante, même si traînant un peu en longueur sur le début, font de ce manga un nouvel aspect de la saga Macross à découvrir !
Le dessin magnifique ne rattrape pas un scénario bien creux
Enfin c'est fini après 8 tomes. Et la fin n'aura pas été un chamboulement dans une histoire qui peut se résumer en 5 lignes maximum. Heureusement que ça se lit très vite ! Certes, peut-être faut-il prendre en compte le fait que ça s'inclue dans une saga gigantesque et que sans doute ça a plus de saveur quand on connaît l'histoire dans sa totalité. Ça n'est malheureusement pas mon cas vu que je suis complètement étrangère à cet univers. Certains pourront dire que c'est un tort et que ça explique mon incompréhension vis-à-vis de ce manga. Il n'empêche que là où des bons sentiments sont censés se dégager (c'est évident à la lecture), rien ne m'a atteint. Pourtant d'habitude je suis très réceptive à tout ce qui est amour et bonheur mais là, franchement, rien de rien. Reste le très beau graphisme des personnages qui essaye de compenser la faiblesse du scénario et le manque de reliefs des protagonistes. Autre inconvéniant majeur : l'agencement des belles images devient par moment particulièrement brouillon, en particulier certaines scènes qui semblent ne se rattacher à rien. Ce qui m'aura le plus plu au final, ce sont les saynètes avec la boule de poil d'Enika qui sont plutôt amusantes. C'est déjà ça.